Élection présidentielle comorienne de 2016

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Élection présidentielle comorienne de 2016
Voir et modifier les données sur Wikidata
Type d’élection Présidentielle
Corps électoral et résultats
Inscrits 158 645Voir et modifier les données sur Wikidata
Votants au 1er tour 118 057
74,42 %
Votants au 2d tour 208 049
69,12 %
Azali Assoumani – CRC
Voix au 1er tour 16 596
14,96 %
Voix au 2e tour 81 214
41,43 %
Mohamed Ali Soilihi – UPDC
Voix au 1er tour 19 541
17,61 %
Voix au 2e tour 77 736
39,66 %
Mouigni Baraka – RDC
Voix au 1er tour 16 738
15,09 %
Voix au 2e tour 37 073
18,81 %
Président de l'union des Comores
Sortant Élu
Ikililou Dhoinine Azali AssoumaniVoir et modifier les données sur Wikidata

L’élection présidentielle comorienne de 2016 doit élire le nouveau président de l'union des Comores. Le président sortant, Ikililou Dhoinine, élu en 2010 et en fonction depuis le , ne peut se représenter.

Modalités[modifier | modifier le code]

Aux termes de la constitution des Comores, adoptée en , le président de l'union des Comores est élu pour un mandat de quatre ans. La présidence de l'Union est tournante entre les îles du pays. Au grand-comorien Azali Assoumani (2002-2006) ont ainsi succédé Ahmed Abdallah Sambi, anjouanais (2006-2011) puis Ikililou Dhoinine, mohélien et président investi en 2011. En 2016, la présidence devait constitutionnellement échoir à un mahorais. En effet, l’île de Mayotte, l’une des îles de l’archipel des Comores, fait partie de l’union des Comores selon la constitution du pays et reste revendiquée par celui-ci. Néanmoins, Mayotte reste jusqu'à ce jour administrée par la France, situation confirmée lors d'un référendum en 2009. Ainsi, c’est de nouveau à un Grand-Comorien que revient la présidence[1].

Au premier tour, seuls les Grand-Comoriens votent. Les trois candidats arrivés en tête sont présents au second tour, pour lequel l’ensemble des Comoriens est appelé aux urnes[1].

Candidats[modifier | modifier le code]

Vingt-cinq candidats sont en lice au premier tour de scrutin dont Mohamed Ali Soilihi (vice-président des Comores et candidat du régime actuel), Azali Assoumani (ancien président)[2], Mouigni Baraka Saïd Soilihi (gouverneur de la Grande-Comore), Fahmi Saïd Ibrahim El Maceli (député) et Bourhane Hamidou, ancien président de l'Assemblée de l'Union.

Plusieurs candidats émanant de la diaspora se sont présentés à cette élection tels que Allaoui Saïd Hamidou (du Parti Ulezi), Salim Saadi (Indépendant), Youssouf Abdou Moinaécha (indépendante), Youssouf Said Mahazi (indépendant) et Mahmoud Ahmed Wadaane (RIFAID).

Campagne[modifier | modifier le code]

La campagne démarre officiellement le [3].

Bien que les binationaux ne votent pas, la diaspora comorienne en France est jugée importante sur le plan électoral[1].

Déroulement du scrutin[modifier | modifier le code]

À la veille du premier tour, la commission électorale décide d'interdire le vote par procuration[2].

Premier tour[modifier | modifier le code]

Le premier tour a lieu le [2].

Second tour[modifier | modifier le code]

Le second tour a lieu le [2].

Le , la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) déclare Azali Assoumani vainqueur avec 40,98 % des voix mais Mohamed Ali Soihili, deuxième avec 39,87 % des votes, ne reconnaît pas les résultats, affirmant que certains bureaux de l’île d'Anjouan ne se sont pas exprimés, et demande l'organisation d'une élection partielle sur cette île[4].

Le , la Cour constitutionnelle des Comores ordonne la reprise d'une élection partielle dans 13 bureaux d'Anjouan en raison d'irrégularités constatées lors du scrutin du [5].

Le , Mouigni Baraka Said Soilih renonce et appelle à voter pour Mohamed Ali Sohili ; néanmoins, il ne retire pas dans les faits, car ceci est interdit par la loi comorienne[6].

Le scrutin partiel se déroule le [7].

Le , la Cour constitutionnelle déclare Azali Assoumani président des Comores avec 41,43 % des voix contre 39,66 % pour Mohamed Ali Soihili[8] ; l'investiture a lieu le .

Résultats[modifier | modifier le code]

Premier tour

le

Second tour

le

Second tour après partielles d'Anjouan

le

Nombre % des inscrits % des votants Nombre % des inscrits % des votants Nombre % des inscrits % des votants
Inscrits 158 645 100 % 301 006 100 %
Votants 118 057 74,42 % 100 % 208 049 69,12 % 100 %
   suffrages exprimés 110 947 69,93 % 93,89 % 196 023 65,12 % 94,22 %
   bulletins blancs ou nuls 7 214 4,55 % 6,11 % 12 026 4,00 % 5,78 %
Abstentions 40 588 25,58 % 92 9257 30,88 %
Candidat Voix % des exprimés Voix % des exprimés Voix % des exprimés
Mohamed Ali Soilihi 19 541 17,61 77 285 39,87 77 736 39,66
Mouigni Baraka 16 738 15,09 37 116 19,15 37 073 18,81
Azali Assoumani 16 596 14,96 79 429 40,90 81 214 41,43
Fahmi Saïd Ibrahim 16 034 14,45
Saïd Larifou 6 795 6,12
Bourhane Hamidou 6 397 5,77
Mohamed Daoudou 4 662 4,20
Said Hachim Achiraffi 3 229 2,91
Assoumani Aboudou 2 847 2,57
Mohamed Issimalia 2 014 1,84
Mohamed Amiri Salimou 1 938 1,75
Nassor Mohamed Ali 1 901 1,71
Mzé Abdou Soulé El-Back 1 767 1,59
Said Ali Kemal Ed-Dine 1 570 1,42
Abdouloihabi Mohamed 1 377 1,24
Ibrahima Hissani Mfoihaya 1 366 1,23
Allaoui Said Hamidou 1 055 0,95
Salim Saadi 1 033 0,93
Cheikh Ahmed Said Abdourahmane 767 0,69
Youssouf Abdou Moinaecha 735 0,66
Said Ahmed Said Ali 573 0,52
Youssouf Said Mahazi 552 0,50
Mohamed Mohamed Ali Dia 535 0,48
Mtara Maécha 455 0,41
Mahamoud Ahmed Wadaane 443 0,40
Sources: Comores Infos ([9],[10],[11])

Observations[modifier | modifier le code]

La mission d'observation de l'Union africaine est présidée par l'ancien président tunisien Moncef Marzouki[12],[13],[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Tirthankar Chanda, « Présidentielle aux Comores: les clefs d'une élection atypique », RFI,‎ (lire en ligne)
  2. a b c et d « Présidentielle aux Comores : ouverture progressive des bureaux de vote », sur Jeune Afrique,
  3. « Comores: début officiel de la campagne pour l'élection présidentielle », sur rfi.fr, (consulté le )
  4. « Résultats contestés aux Comores: la Cour constitutionnelle devra trancher », sur rfi.fr, (consulté le )
  5. « Comores: la justice ordonne la tenue d'élections partielles dans 13 bureaux », sur rfi.fr, (consulté le )
  6. « Comores: le candidat arrivé en 3e position à l'élection présidentielle renonce », sur rfi.fr, (consulté le )
  7. « Comores: le scrutin partiel peut faire basculer le résultat de la présidentielle », sur rfi.fr, (consulté le )
  8. « Comores: Azali Assoumani élu nouveau président », sur rfi.fr, (consulté le )
  9. « Présidentielle: Mamadou , Mouigni Baraka et Azali au second tour », sur comores-infos.net, (consulté le )
  10. « Présidentielle 2016: Des résultats proclamés sans la communauté internationale », sur comores-infos.net, (consulté le )
  11. « Présidentielle de l'Union : Azali, une victoire nette et sans bavure », sur comores-infos.net, (consulté le )
  12. « Comores : Moncef Marzouki supervisera les élections aux Comores au nom de l’Union africaine », sur LINFO.RE,
  13. « Elections aux Comores : Marzouki conduira la mission d’observation de l’Ua », sur Al-Watwan,
  14. « Marzouki en mission d’observation des élections aux Îles Comores », sur Kapitalis,

Voir aussi[modifier | modifier le code]