École princière de dessin de Weimar

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Theobald von Oer (1807-1885) : La Cour des muses de Weimar. - En 1860, 55 ans après la mort de Schiller, cette huile sur toile représente une lecture de ses poèmes dans le parc du château de Tiefurt. Goethe se trouve à droite, parmi les auditeurs.

L’École princière libre de dessin de Weimar (Fürstliche freie Zeichenschule Weimar) est un ancien établissement éducatif en art et littérature du classicisme de Weimar. Elle a été créée en 1776 à Weimar par l'érudit secrétaire-privé ducal Friedrich Justin Bertuch et le peintre Georg Melchior Kraus. Elle était financée par le jeune duc Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach et très soutenue par Goethe, qui y a enseigné. Ses élèves comptaient la future maîtresse du duc, la tragédienne Karoline Jagemann. Elle a duré jusqu'en 1930.

Les cours avaient lieu à l'origine au Château rouge, puis ils ont été déplacés à la Fürstenhaus (de) en 1807, et plus tard partiellement à l'Esplanade et partiellement à la Großen Jägerhaus[1]. À partir de 1824-1825, l'école a aussi abrité la collection d'art du Grand-Duché, sous la responsabilité de la peintre Louise Seidler (1786-1866). Le Conseil secret de Weimar a eu autorité sur l'école de 1788 à 1832.

Elle ne doit pas être confondue avec l'École grand-ducale saxonne des arts de Weimar (Grossherzoglich-Sächsische Kunstschule Weimar) créée en 1860, l'actuelle École des beaux-arts de Weimar.

Objectifs[modifier | modifier le code]

La fondation de l'école est une claire indication du nouvel intérêt pour les arts et l'artisanat dans les cours princières de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Son objectif immédiat était de donner des cours de dessin aux artisans locaux, d'améliorer le sens de l'esthétique de leurs productions et à long terme d'augmenter la qualité de celles-ci. Afin de répandre l'art, le goût et le sens du beau dans un public aussi large que possible, ses cours étaient ouverts sans distinction de sexe ni d'origine sociale. L'école était un important lieu de découverte et de promotion de nouveaux talents et elle a attiré de nombreux artistes dans l'orbite du classicisme de Weimar et de sa « Cour des Muses ».

Pour compléter la formation des connaissances et du talent artistique de ses élèves par la comparaison et la copie, l'école a aussi développé à partir de 1809 sa propre collection de peintures. Elle a organisé à partir de cette date des expositions, abritées à partir de 1824-25 à la Grossen Jägerhaus. En 1837, la collection grand-ducale a été dissoute et mise à disposition de l'école[2].

La première exposition publique des travaux des élèves a eu lieu en 1779. Les prix distribués pour ces expositions étaient traditionnellement remis le , l'anniversaire du duc Charles-Auguste.

En 1860, l'école a acquis une concurrente, l'École grand-ducale saxonne des arts de Weimar (Grossherzoglich-Sächsische Kunstschule Weimar), et jusqu'à sa disparition en 1930 elle a servi d'école préparatoire pour les élèves de celle-ci.

Personnalités liées[modifier | modifier le code]

Directeurs[modifier | modifier le code]

Professeurs[modifier | modifier le code]

Outre ses directeurs, ont aussi enseigné à l'école :

Élèves[modifier | modifier le code]

Autoportrait de Julie von Egloffstein.

(par dates de naissance)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Durant la Seconde Guerre mondiale ce bâtiment a été lourdement endommagé et les cours ont été transférés dans le bâtiment de l'Université Bauhaus de Weimar
  2. Pour son exposition de 2002 Goethes Bildergalerie, la galerie de la Grossen Jägerhaus a tenté de reconstituer la première phase du classicisme de Weimar en se basant sur un inventaire fait par Johann Heinrich Meyer en 1824 — (de) Klassizismus am Kachelofen, Neue Bürcher Zeitung, 23 septembre 2002.
  3. Christian Schuchardt était conservateur de la collection grand-ducale de dessins et de la collection de Goethe. Il a publié l'inventaire de celle-ci en trois volumes (Goethe's Kunstsammlungen, 1848) et une monumentale biographie de Cranach (1851-1871). [1]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Kerrin Klinger (Hrsg): Kunst und Handwerk in Weimar, Böhlau, 2008, Köln

Liens externes[modifier | modifier le code]