Aller au contenu

À Lydie

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 16 janvier 2022 à 21:28 et modifiée en dernier par Tambuccoriel (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

À Lydie
Image illustrative de l’article À Lydie
Première de couverture illustrée par Antoine Barbizet, partition conservée à la Bibliothèque municipale de Versailles.

Genre mélodie française
Musique Augusta Holmès
Dates de composition 1868

À Lydie est une mélodie de la compositrice Augusta Holmès composée en 1869.

Composition

Augusta Holmès compose ce duo en 1869 sur un poème d'Horace, traduit par Alfred de Musset. La dédicace est faite à Mlle Marie de Villevieille. L'image de couverture est signée Barbizet. La tonalité originale est en mi majeur pour voix de soprano et de baryton ou ténor. Elle a été publiée aux éditions Durand, Schönewerk & Cie.

Poème

Horace.
Lorsque je t’avais pour amie,
Quand nul jeune garçon, plus robuste que moi,
N’entourait de ses bras ton épaule arrondie,
Auprès de toi, blanche Lydie,
J’ai vécu plus joyeux et plus heureux qu’un roi.

Lydie.
Quand pour toi j’étais la plus chère,
Quand Chloé pâlissait auprès de Lydia,
Lydia qu’on vantait dans l’Italie entière
Vécut plus heureuse et plus fière
Que dans les bras d’un dieu la Romaine Ilia.

Horace.
Chloé me gouverne à présent,
Chloé, savante au luth, habile en l’art du chant ;
Le doux son de sa voix de volupté m’enivre.
Je suis prêt à cesser de vivre
Si, pour la préserver, les dieux voulaient mon sang.

Lydie.
Je me consume maintenant
D’une amoureuse ardeur que rien ne peut éteindre
Pour le fils d’Ornithus, ce bel adolescent.
Je mourrais deux fois sans me plaindre
Si, pour le préserver, les dieux voulaient mon sang

Horace.
Eh quoi ! si dans notre pensée
L’ancien amour se rallumait ?
Si, la blonde Chloé de ma maison chassée,
Ma porte se rouvrait ? si Vénus offensée
Au joug d’airain nous ramenait ?

Lydie.
Calaïs, ma richesse unique,
Est plus beau qu’un soleil levant,
Et toi plus léger que le vent,
Plus prompt à t’irriter que l’âpre Adriatique ;
Cependant près de toi, si c’était ton plaisir,
Volontiers j’irais vivre, et volontiers mourir.

Références

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes