Paysages d'amour

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Paysages d'amour
Image illustrative de l’article Paysages d'amour
Illustration de la couverture de Dans les Boutons d'or, première mélodie du cycle, édition Léon Grus, par A. Feuzé.

Genre mélodie française
Musique Augusta Holmès
Texte Augusta Holmès
Langue originale français
Dates de composition 1892

Les Paysages d'amour sont un cycle de mélodies composées par Augusta Holmès en 1889.

Composition[modifier | modifier le code]

Augusta Holmès compose son cycle en 1889, sur des poèmes écrits par elle-même. Les Paysages d'amour ont été édités par Léon Grus, avec une illustration d'A. Feuzé[1].

Structure[modifier | modifier le code]

Le cycle se compose de quatre mélodies :

  1. Dans les Boutons d'or
  2. Sous les Orangers
  3. Au Bois dormant
  4. Parmi les Meules

Poèmes[modifier | modifier le code]

Dans les Boutons d'or[modifier | modifier le code]

Il existe trois versions de cette mélodie : en sol majeur, en fa majeur et en mi majeur. Le poème est écrit par Augusta Holmès :

Dans les Boutons d'Or
Et l'herbe qui plie,
Je te vois encor,
Mignonne jolie !
Mêlant aux fleurs d'or,
Aux herbes profondes,
Le royal trésor
De tes tresses blondes !

Vers les bleus jardins
Où sifflent les merles,
Où des flots lointains
Déferlent en perles,
Muets, et cherchant
À calmer nos âmes,
Sous le ciel changeant
Longtemps nous errâmes.

Et des prés en fleurs,
Des bois, de la brise,
Montait vers nos cœurs
Le désir qui grise…
Tout ce Paradis,
Clama son poème !
Alors je te dis
En tremblant : « je t'aime »

Sous les Orangers[modifier | modifier le code]

Il existe trois versions de cette mélodie : en do majeur, en si majeur et en la majeur. Le poème est écrit par Augusta Holmès :

Sous les orangers
Chargés
De neige parfumée,
Sous le ciel en feu,
Si bleu
Devant la mer calmée,
Écoute mon cœur
Vainqueur
Palpiter comme une aile
Entends les sanglots
Des flots
Dont le désir t'appelle !
Ô Belle !
Ô Belle !
Ô la plus belle !
Sous les orangers
Chargés
De tendres fleurs heureuses !
Laisse mon baiser
Griser
Tes lèvres langoureuses ;
Accorde à mon vœu
L'aveu
D'un abandon suprême…
Donne ta blancheur
En fleur
Et ta vie elle-même !
Je t'aime !
Je t'aime !
Mon âme t'aime !

Au Bois dormant[modifier | modifier le code]

Il existe deux versions de cette mélodie : en majeur et en do majeur. Le poème est écrit par Augusta Holmès :

Allons rêver au Bois Dormant
Dans la nuit claire et sombre ;
C'est pour l'amante et pour l'amant
Ce silence et cette ombre !

Comme des fruits de diamant,
Dans l'épaisseur des branches
Tous les astres du firmament
S'offrent à tes mains blanches !

Comme des yeux toujours verts
Ô ma reine, ô ma blonde !
Les étoiles scintillent vers
Notre amour si profonde !

En soupirant tout bas, tout bas,
Contre mon cœur pressée
Abandonnée entre mes bras,
Livre moi ta pensée !

Livre moi ton regard bleui,
Livre moi ta lèvre altérée,
Livre moi ton cœur ébloui,
Ô ma tendre enivrée !

C'est la nuit où, languissamment,
A fleuri le Lys du mystère,
C'est l'extase et l'enchantement
Où se pâme la terre !

Viens nous aimer au Bois Dormant,
En des clartés de rêve…
C'est pour l'amante et pour l'amant
Que cette heure se lève !

Viens là-bas où des rayons bleus
Ont pâli la rose bruyère
Donne moi les pleurs de tes yeux
De tes yeux de lumière !

Oublions la terre et les cieux !
Notre ciel est sur terre !

Parmi les Meules[modifier | modifier le code]

Il existe deux versions de cette mélodie : en mi majeur et en sol majeur. Le poème est écrit par Augusta Holmès :

Dans la plaine
De parfums pleine,
Près des meules d'or, au soleil couchant,
Mon amante
Rose et charmante,
Errait sur les blés coupés en me cherchant.
Inquiète,
La Mignonnette
Répétait mon nom, les grands yeux en pleurs :
« Infidèle,
Viens, je t'appelle,
Moi, qui t'apportais de si belles fleurs ! »
Et la fièvre
Brûlait ma lèvre !
Les fleurs que je veux, ce sont tes baisers !
Je réclame,
Ô ma chère âme !
Les baiser éclos que tu m'as refusés.
« Il m'appelle !
D'où donc vient-elle,
Cette voix si tendre qui tient mon cœur ?
Oui, je t'aime
Plus que moi-même…
Prends tous mes baisers, mon joli vainqueur ! »
Ma charmante !
Ma rose amante !
Voici ton berger qui t'attend toujours !
Dans la plaine
De parfums pleine,
Les étoiles d'or verront nos amours !

Réception[modifier | modifier le code]

Les mélodies sont jouées du vivant de la compositrice, mais rarement dans la totalité du cycle. Ainsi, on retrouve Mary Garnier, chantant trois des mélodies à l'Association des grands concerts[2]. On les retrouve, jouées seules ou incomplètes, au Grand concert extraordinaire[3],[4]. Les Paysages d'amour sont parmi les mélodies les plus célèbres d'Augusta Holmès.

Références[modifier | modifier le code]

  1. A. (18-19 ; lithographe) Lithographe Feuzé, « Tirages d'essai pour les couv. ill. des "Paysages d'amour" (n° 1-4) d'Augusta Holmès / A. Feuzé », sur Gallica, (consulté le )
  2. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  3. « Angers-artiste : paraîtra le samedi de chaque semaine », sur Gallica, (consulté le )
  4. « Figaro : journal non politique », sur Gallica, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]