Élections régionales de 2016 en Saxe-Anhalt

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Élections régionales de 2016 en Saxe-Anhalt
87 députés du Landtag
Majorité absolue : 44 députés
Type d’élection Élection parlementaire
Corps électoral et résultats
Inscrits 1 877 649
Votants 1 147 498
61,11 % en augmentation 9,9
Votes exprimés 1 122 877
Votes nuls 24 621
CDU – Reiner Haseloff
Voix 334 139
29,76 %
en diminution 2,8
Députés élus 30 en diminution 11
AfD – André Poggenburg
Voix 272 496
24,27 %
en augmentation 24,3
Députés élus 25 en augmentation 25
Linke – Wulf Gallert
Voix 183 290
16,32 %
en diminution 7,3
Députés élus 16 en diminution 13
SPD – Katrin Budde
Voix 119 368
10,63 %
en diminution 10,9
Députés élus 11 en diminution 15
Grünen – Claudia Dalbert
Voix 58 209
5,18 %
en diminution 2
Députés élus 5 en diminution 4
Parti vainqueur par circonscription
Carte
7e législature du Landtag
Diagramme
Ministre-président
Sortant Élu
Reiner Haseloff
CDU
Reiner Haseloff
CDU
stala.sachsen-anhalt.de

Les élections régionales de 2016 en Saxe-Anhalt (en allemand : Landtagswahl in Sachsen-Anhalt 2016) se tiennent le , afin d'élire les 87 députés de la 7e législature du Landtag, pour un mandat de cinq ans.

Le scrutin est marqué par la victoire de la CDU, qui confirme sa majorité relative, et la percée du parti populiste AfD, qui devient le deuxième parti du Land. Reiner Haseloff se maintient au pouvoir après avoir formé un gouvernement de coalition « kényane » avec le SPD et les Grünen.

Contexte

Aux élections régionales du , la CDU du ministre de l'Économie Reiner Haseloff, au pouvoir depuis cinq ans, confirme sa position de première force politique de Saxe-Anhalt. Elle réunit alors 32,5 % des suffrages exprimés et fait élire 41 députés sur les 105 que compte finalement le Landtag.

Avec 23,6 % des voix et 29 sièges, la Linke reste le deuxième parti du Land, juste devant le SPD du ministre des Finances Jens Bullerjahn, qui réunit 21,5 % des suffrages et fait ainsi élire 26 parlementaires. Le FDP perd sa quatrième place après avoir été exclu de l'assemblée, faute d'avoir atteint le seuil des 5 %, au profit des Grünen, qui font leur retour au Landtag après 13 ans d'absence grâce à un résultat de 7,1 %, soit neuf élus. Le NPD néo-nazi manque de peu de devenir la deuxième formation d'extrême droite, après la DVU en , à obtenir une représentation au sein du Parlement du Land, rassemblant 4,6 % des exprimés.

Haseloff est ensuite investi pour un premier mandat après avoir formé une « grande coalition » unissant la CDU et le SPD, dans laquelle Bullerjahn reste ministre des Finances et vice-ministre-président.

En , le Landtag approuve une nouvelle réforme électorale, qui doit s'appliquer sur deux législatures. À partir de , le nombre total de députés sera réduit de 91 à 87, et celui des circonscriptions de 45 à 43. Après les élections de , ces deux chiffres baisseront encore, à 83 sièges et 41 mandats directs respectivement.

Parallèlement, Jens Bullerjahn indique qu'il ne postulera pas une troisième fois comme chef de file électoral du Parti social-démocrate lors des élections de . Il précise six mois après qu'il souhaite se retirer de la vie politique à l'issue de ce scrutin.

Mode de scrutin

Le Landtag est constitué de 87 députés (en allemand : Mitglied des Landtags, MdL), élus pour une législature de cinq ans au suffrage universel direct et suivant le scrutin proportionnel de Hare.

Chaque électeur dispose de deux voix : la première (en allemand : Erststimme) lui permet de voter pour un candidat de sa circonscription selon les modalités du scrutin uninominal majoritaire à un tour, le Land comptant un total de 43 circonscriptions ; la seconde voix (en allemand : Zweitstimme) lui permet de voter en faveur d'une liste de 87 candidats présentée par un parti au niveau du Land.

Lors du dépouillement, l'intégralité des 87 sièges est répartie proportionnellement aux secondes voix, entre les partis ayant remporté 5 % des voix au niveau du Land. Si un parti a remporté des mandats de circonscription, les sièges qui lui ont été précédemment attribués sont d'abord pourvus par ceux-ci[1].

Dans le cas où un parti obtient moins de mandat de circonscription que la proportionnelle ne lui en attribue, sa représentation est complétée par les candidats issus de la liste présentée au niveau du Land ; s'il en obtient plus, la taille du Landtag est augmentée jusqu'à rétablir la proportionnalité.

Campagne

Principaux partis

Parti Chef de file Résultat de 2011
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne
Christlich Demokratische Union Deutschlands
Reiner Haseloff
(Ministre-président)
32,5 % des voix
41 députés
Die Linke Wulf Gallert 23,7 % des voix
29 députés
Parti social-démocrate d'Allemagne
Sozialdemokratische Partei Deutschlands
Katrin Budde 21,5 % des voix
26 députés
Alliance 90 / Les Verts
Bündnis 90/Die Grünen
Claudia Dalbert 7,1 % des voix
9 députés

Sondages

Sondages en vue des élections régionales de 2016 en Saxe-Anhalt[2]
Institut Date CDU SPD Verts FDP Linke AfD
Forsa 09/03/2016 30 % 17 % 5 % 6 % 20 % 18 %
INSA 07/03/2016 29 % 15,5 % 6 % 4 % 20 % 19 %
Forschungsgruppe Wahlen 04/03/2016 32 % 15 % 5 % 4 % 20 % 17 %
Infratest dimap 03/03/2016 31 % 15 % 5,5 % 4,5 % 21 % 19 %
INSA 28/02/2016 29,5 % 17 % 5 % 5 % 20 % 17 %
INSA 22/02/2016 30 % 16 % 5 % 4 % 21 % 17 %
Infratest dimap 17/02/2016 32 % 18 % 5 % 4 % 20 % 17 %
Forschungsgruppe Wahlen 14/01/2016 33 % 19 % 5 % 3 % 19 % 15 %
INSA 05/12/2015 35 % 15,5 % 6 % 3 % 23 % 13,5 %
Infratest dimap 14/09/2015 34 % 21 % 7 % 26 % 5 %
Dernières élections 20/03/2011 32,5 % 21,5 % 7,1 % 3,8 % 23,7 % Absent

Résultats

Voix et sièges

Résultats des élections régionales de 2016 en Saxe-Anhalt
Partis Circonscriptions Liste Total des sièges
Votes % Sièges +/- Votes % Sièges Total +/-
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) 328 782 29,56 27 14 334 139 29,76 3 30 11
Alternative pour l'Allemagne (AfD) 257 208 23,13 15 15 272 496 24,27 10 25 25
Die Linke (Linke) 207 722 18,68 1 2 183 290 16,32 15 16 13
Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) 158 834 14,28 0 1 119 368 10,63 11 11 15
Alliance 90 / Les Verts (Grünen) 58 827 5,29 0 58 209 5,18 5 5 4
Parti libéral-démocrate (FDP) 60 778 5,46 0 54 565 4,86 0 0
Autres 40 098 3,61 0 100 810 8,98 0 0
Votes valides 1 112 249 96,93 1 122 877 97,85
Votes blancs et nuls 35 249 3,07 24 621 2,15
Total 1 147 498 100 43 2 1 147 498 100 44 87 18
Abstentions 730 151 38,89 730 151 38,89
Nombre d'inscrits / participation 1 877 649 61,11 1 877 649 61,11

Analyse

La participation marque une nouvelle hausse, cette fois-ci de presque dix points. C'est la première fois depuis que deux scrutins consécutifs voient une participation accrue. Si la victoire revient à la CDU, celle-ci devient la première force politique de saxe-Anhalt à s'imposer avec moins de 30 % des deuxièmes voix. Le principal succès de cette élection est à mettre au crédit de l'AfD, qui surgit directement à la deuxième place de la scène politique régionale en captant près d'un quart des suffrages exprimés. Les partis de gauche et centre gauche sont eux en fort recul, puisqu'ils abandonnent 20 points au total, dont près de la moitié pour le SPD, qui atteint son plus bas historique.

Sociologique

Sondage Forschungsgruppe Wahlen[3]
Catégorie CDU AfD Linke SPD Grünen FDP
Sexe
Hommes 27 % 28 % 16 % 10 % 4 % 5 %
Femmes 33 % 19 % 16 % 11 % 6 % 5 %
Âge
Moins de 30 ans 18 % 29 % 13 % 10 % 8 % 4 %
30-44 ans 27 % 28 % 12 % 9 % 6 % 5 %
45-59 ans 29 % 27 % 16 % 9 % 5 % 6 %
Plus de 60 ans 36 % 17 % 21 % 13 % 4 % 5 %
Statut
Ouvrier 27 % 30 % 16 % 10 % 3 % 4 %
Employé 30 % 20 % 18 % 11 % 6 % 5 %
Fonctionnaire 38 % 20 % 15 % 11 % 5 % 5 %
Indépendant 35 % 25 % 11 % 7 % 6 % 9 %
Études
Hauptschulabschluss 33 % 24 % 17 % 12 % 2 % 4 %
Mittlere Reife 28 % 31 % 14 % 9 % 4 % 5 %
Abitur (baccalauréat) 31 % 21 % 15 % 10 % 8 % 5 %
Hochschulabschluss (supérieur) 33 % 12 % 22 % 13 % 8 % 6 %

Conséquences

Les partis de la coalition sortante proposent aux Grünen de les rejoindre pour former pour la première fois au niveau régional, une « coalition kényane »[a],[4]. Après avoir réuni leurs congrès à Halle lors du premier week-end d', le SPD et les Grünen approuvent l'ouverture des négociations de coalition avec la CDU. À cette occasion, les délégués sociaux-démocrates élisent le député fédéral Burkhard Lischka président régional du parti en remplacement de Katrin Budde, la présidente par intérim depuis un mois Katja Pähle occupant l'une des vice-présidences[5].

À peine deux semaines plus tard, le , les trois partis annoncent avoir conclu un accord de coalition[6]. Après ratification de cet accord par les congrès des trois formations, le ministre-président Reiner Haseloff est investi pour un second mandat le [7].

Notes

  1. La « coalition kényane » fait référence aux couleurs de la CDU (noir), du SPD (rouge) et des Grünen (vert), identiques à celles du drapeau du Kenya

Références

  1. (de) « Wahlsystem Sachsen-Anhalt », sur wahlrecht.de (consulté le ).
  2. (de) « Umfragen Sachsen-Anhalt (#ltwlsa) », sur wahlrecht.de (consulté le ).
  3. (de) « Soziale Gruppen », sur www.forschungsgruppe.de (consulté le ).
  4. (de) Reinhard Bingener, « Nach der Landtagswahl Sondierungen für „Kenia“-Koalition in Magdeburg », Frankfurter Allgemeine Zeitung,‎ (ISSN 0174-4909, lire en ligne, consulté le ).
  5. (de) « Der tückische Weg nach Kenia », Frankfurter Allgemeine Zeitung, le .
  6. (de) « Einigung auf schwarz-rot-grüne Koalition », Frankfurter Allgemeine Zeitung, le .
  7. (en) « CDU politician Haseloff to head historic coalition in German state of Saxony-Anhalt », sur dw.com, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes