Parti canadien
Parti canadien | |
Présentation | |
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Fondation | Début XIXe siècle |
Disparition | 1841 |
Fusionné dans | Parti rouge |
Autre(s) nom(s) | Parti patriote |
Idéologie | Nationalisme, indépendantisme |
Couleurs | Tricolore bas-canadien |
Le Parti canadien, qui devient en 1826 le Parti patriote, est un parti politique fondé au début du XIXe siècle actif dans la colonie britannique du Bas-Canada. Son seul adversaire à l'Assemblée législative du Bas-Canada est le Parti bureaucrate, dont les membres sont minoritaires à cette chambre, mais fortement majoritaires aux conseils législatif et exécutif constitués sur ordre du gouverneur de la colonie. Alors que le Parti canadien est composé surtout de francophones et irlandais, le Parti bureaucrate (« Parti anglais », « britannique » ou Tory party) est essentiellement composé d'anglais et écossais.
Histoire
Dirigé par Pierre-Stanislas Bédard, le parti se donne une politique de réforme constitutionnelle visant à faire élire le Conseil législatif (sénat) et à rendre le Conseil exécutif (cabinet) responsable face aux représentants du peuple. Cette dernière chose s'appelait Gouvernement responsable et a été obtenue en 1848, une décennie après la dissolution du parti.
En 1806, le parti imite son adversaire politique et fonde son propre journal, Le Canadien, dont l'épigraphe est Notre religion, notre langue, nos lois. En 1810, Bédard et ses collaborateurs du journal se font arrêter et emprisonner sans procès pour sédition. L'habeas corpus lui est refusé. N'ayant aucune preuve pour l'inculper, le gouverneur James Henry Craig sera forcé de le libérer. Cependant, Bédard refuse de sortir tant qu'il n'aura pas eu de procès.
- En 1815, Louis-Joseph Papineau devient chef du parti. Il poursuit la politique constitutionnelle.
- En 1826, le parti devient le Parti patriote.
- En 1834, les Quatre-vingt-douze Résolutions sont présentées devant la Chambre d'Assemblée. Parmi les demandes : Un gouvernement responsable, l'élection des membres du conseil exécutif et avoir plus de canadien-français à l'administration du pays. Celles-ci sont envoyées au Roi d'Angleterre.
- En 1837 et 1838, Lord Russell répond aux 92 résolutions en écrivant les 10 résolutions de Russell. Celles-ci répondent par la négative à toutes les 92 résolutions, en plus de donner droit au conseil et au gouverneur de prendre l'argent de la chambre d'assemblée et ce, sans droit de regard ou contrôle. Le peuple mécontent se révolte sous l'activité de l'élite du Parti Patriote, c'est la rébellion des Patriotes.
Journaux
- Le Canadien (1806-1837)
- La Minerve (1826-1837)
- The Vindicator (1828-1837)
- Le Libéral (1837)
- L'Écho du Pays (1834)
Bibliographie
- Jean-Philippe Robillard, « La rivalité entre Québec et Montréal au sein du mouvement patriote », dans Les Patriotes de 1837@1838,
- Véronique Rozon, « Le Parti patriote », dans Les Patriotes de 1837@1838,
- Gilles Laporte, « Le parti patriote et les Philosophic Radicals anglais (1834-38) », dans Les Patriotes de 1837@1838,
- Marc-André Saindon, « Boycottage et contrebande tels que proposés par le Parti patriote », dans Les Patriotes de 1837@1838,