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« Comité pour une autre politique » : différence entre les versions

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==Création==
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Les initiateurs sont [[Jef Sleeckx]], ancien [[Chambre des Représentants|député]] [[Socialistische Partij Anders|SP.a]], [[Lode Van Outrive]], ancien [[Parlement européen|eurodéputé]] SP.a, et [[Georges Debunne]], ancien président de la [[FGTB]] et de [[Confédération européenne des syndicats]]. Tous trois ont été actifs pendant des décennies au sein du mouvement [[socialiste]] belge{{référence nécessaire}}.
Les initiateurs sont [[Jef Sleeckx]]<ref>[http://www.politics.be/interviews/662/], [http://wb.attac.be/Explication-par-Jef-Sleeckx-de-la.html], [http://www.indymedia.be/en/node/267]</ref>, ancien [[Chambre des Représentants|député]] [[Socialistische Partij Anders|SP.a]]<ref>[http://www.s-p-a.be/nationaal/index.asp Site du SP.a]</ref>, [[Lode Van Outrive]] <ref>[http://nl.wikipedia.org/wiki/Lode_Van_Outrive], [http://www.regards.fr/article/?id=1408&q=author:33]</ref>, ancien [[Parlement européen|eurodéputé]] SP.a, et [[Georges Debunne]] <ref>[http://nl.wikipedia.org/wiki/Georges_Debunne]</ref>, ancien président de la [http://www.fgtb.be/ [[FGTB]] ] et de [[Confédération européenne des syndicats]] <ref>[http://www.etuc.org Site de la CES]</ref>. Tous trois ont été actifs pendant des décennies au sein du mouvement [[socialiste]] belge{{référence nécessaire}}<ref>[http://www.indymedia.be/node/170]</ref>.


Un congrès de fondation [[nation]]al a été organisé le [[28 octobre]] 2006 devant un auditoire de l'[[Université libre de Bruxelles]]. Divers groupes politiques de gauche tels que le [[Mouvement pour une alternative socialiste|MAS]], le [[Parti communiste belge|PCB]], et le [[Parti ouvrier socialiste (Belgique)|POS]] y étaient présents afin de soutenir l'idée d'une formation de gauche large.
Une journée [[nationale]] a été co-organisée par CAP et UAG <ref>[http://uneautregauche.be/42.html]</ref> le [[28 octobre]] 2006 devant un auditoire de l'[[Université libre de Bruxelles]]. Divers groupes politiques de gauche tels que le [http://www.lsp-mas.be/mas/index.html [[Mouvement pour une alternative socialiste/Linkse Socialistische Partij|MAS/LSP]] ], le [http://www.particommuniste.be/ [[Parti communiste|PC]] ], Le [http://www.kp-online.be. [[Kommunistische partij /|KP]] ] et le [http://www.lcr-lagauche.be/ [[Ligue Communiste Révolutionnaire, ex-Parti ouvrier socialiste (Belgique)|LCR, ex-POS]] ] y étaient présents afin de soutenir l'idée d'une formation de gauche large. <ref>NB les présents sites en langue française ont systématiquement un site-miroir en néerlandais, sauf pour le PC/KP qui sont indépendants</ref>


Cette tradition d'assemblées nationales se perpétue depuis lors, mais la seule formation politique à y avoir une place prépondérante, tant du point de vue des orateurs, des introducteurs des débats et ateliers, de la logistique, reste le seul MAS/LSP.
CAP poursuit seules ces assemblées nationales 2 ou 3 fois l'an, mais la seule formation politique à y avoir une place prépondérante, tant du point de vue des orateurs, des introducteurs des débats et ateliers, de la logistique, reste le seul MAS/LSP.


==Histoire==
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Tirant l'analyse que ces désaccords provenaient d'un virage à [[Droite (politique)|droite]] du SP.a, qui se coupait ainsi de sa base militante traditionnelle, [[Jef Sleeckx]] et ses comparses décidèrent qu'il était temps de créer un nouveau mouvement politique à gauche du [[SP.a]]. Ils argumentaient aussi que la montée du parti d'[[extrême-droite]] [[Vlaams Belang]] était due à la recherche d'une alternative "[[populaire]]" de la part de l'électorat, et que seule la création d'un parti de [[Gauche (politique)|gauche]] qui exprimerait réellement l'avis [[populaire]] pourrait enrayer la montée du [[VB]] (et non pas des mesures légales telles que l'établissement de [[cordon sanitaire|cordons sanitaires]] et autres procès pour incitation au [[racisme]]), et ainsi résoudre la [[crise de la démocratie]].
Tirant l'analyse que ces désaccords provenaient d'un virage à [[Droite (politique)|droite]] du SP.a, qui se coupait ainsi de sa base militante traditionnelle, [[Jef Sleeckx]] et ses comparses décidèrent qu'il était temps de créer un nouveau mouvement politique à gauche du [[SP.a]]. Ils argumentaient aussi que la montée du parti d'[[extrême-droite]] [[Vlaams Belang]] était due à la recherche d'une alternative "[[populaire]]" de la part de l'électorat, et que seule la création d'un parti de [[Gauche (politique)|gauche]] qui exprimerait réellement l'avis [[populaire]] pourrait enrayer la montée du [[VB]] (et non pas des mesures légales telles que l'établissement de [[cordon sanitaire|cordons sanitaires]] et autres procès pour incitation au [[racisme]]), et ainsi résoudre la [[crise de la démocratie]].
En cela, ils étaient également inspirés dans cette démarche par les positions et résultats obtenus par le [[Arbeit & soziale Gerechtigkeit - Die Wahlalternative|WASG]] [[Allemagne|allemand]] et le [[Socialistische Partij|SP]] [[Pays-Bas|néerlandais]].
En cela, ils étaient également inspirés dans cette démarche par les positions et résultats obtenus par [http://www.die-linke.de/ [[Die Linke, ex-Arbeit & soziale Gerechtigkeit/Die Wahlalternative|Die Linke, ex-WASG]] ] [[Allemagne|allemand]], le [http://www.sp.nl/ [[Socialistische Partij|SP]] ] [[Pays-Bas|néerlandais]] et le [http://www.bloco.org/ [[Bloco de Esquerda]] ] [[Portugal|portuguais]].


Cet avis fut exprimé dans un journal flamand, et attira l'attention de nombreuses personnes - notamment des [[délégué syndical|délégués syndicaux]] [[Anvers|anversois]] - qui partageaient l'avis des trois initiateurs. Voyant ce soutien, Jef Sleeckx prit la décision de concrétiser cette opinion, sous la forme du "Comité voor Een Andere Politiek", qui s'abrégea tout d'abord sous la forme EAP - Een Andere Politiek, puis sous la forme CAP actuelle. Jeff entreprit donc un tour de [[Région flamande|Flandre]], puis de [[Belgique]], en donnant des conférences prônant la mise en place de cellules CAP locales, qui auraient pour tâche de regrouper les partisans du projet de nouveau parti de gauche, et de commencer à préparer le congrès fondateur du [[28 octobre]] 2006.
Cet avis fut exprimé dans un journal flamand, et attira l'attention de nombreuses personnes - notamment des [[délégué syndical|délégués syndicaux]] [[Anvers|anversois]] - qui partageaient l'avis des trois initiateurs. Voyant ce soutien, Jef Sleeckx prit la décision de concrétiser cette opinion, sous la forme du "Comité voor Een Andere Politiek", qui s'abrégea tout d'abord sous la forme EAP - Een Andere Politiek, puis sous la forme CAP actuelle. Jeff entreprit donc un tour de [[Région flamande|Flandre]], puis de [[Belgique]], en donnant des conférences prônant la mise en place de cellules CAP locales, qui auraient pour tâche de regrouper les partisans du projet de nouveau parti de gauche, et de commencer à préparer le congrès fondateur du [[28 octobre]] 2006.

Version du 5 octobre 2007 à 01:23

Le Comité pour une Autre Politique (CAP), en néerlandais Comité voor een Andere Politiek, est un mouvement politique belge unitaire, qui se déclare orienté à la « gauche de la gauche »[1], et fondé fin 2005 (bien qu'officiellement lancé le 28 octobre 2006).

Création

Les initiateurs sont Jef Sleeckx[2], ancien député SP.a[3], Lode Van Outrive [4], ancien eurodéputé SP.a, et Georges Debunne [5], ancien président de la FGTB et de Confédération européenne des syndicats [6]. Tous trois ont été actifs pendant des décennies au sein du mouvement socialiste belge[réf. nécessaire][7].

Une journée nationale a été co-organisée par CAP et UAG [8] le 28 octobre 2006 devant un auditoire de l'Université libre de Bruxelles. Divers groupes politiques de gauche tels que le MAS/LSP , le PC , Le KP et le LCR, ex-POS y étaient présents afin de soutenir l'idée d'une formation de gauche large. [9]

CAP poursuit seules ces assemblées nationales 2 ou 3 fois l'an, mais la seule formation politique à y avoir une place prépondérante, tant du point de vue des orateurs, des introducteurs des débats et ateliers, de la logistique, reste le seul MAS/LSP.

Histoire

L'histoire de la collaboration des trois initiateurs a débuté en 2005, après que le gouvernement belge a annoncé que le projet de Constitution européenne ne serait pas soumis à un référendum, comme dans la plupart des pays d'Europe. Jef Sleeckx et Georges Debunne se rendirent au Parlement flamand le 8 novembre 2005 avec une pétition signée par 15000 citoyens belges, afin de demander qu'un référendum soit organisé en Flandre. Cette action ne porta pas de fruit, apparemment parce que la décision du référendum était d'ordre national, et non pas régional.

Fin 2005, les trois compères se retrouvèrent à nouveau dans le cadre de la lutte contre le Pacte des Générations - un plan de réformes des pensions qui avait été massivement critiqué par la population : les manifestations et grèves organisées en opposition à ce plan étaient les plus grandes qu'ait connues la Belgique depuis la lutte contre le Plan Global du gouvernement Dehaene, en 1992. Les sondages du moment montraient que près de 75% des Belges étaient opposés à ce plan, tandis que seuls 3% des parlementaires votèrent contre ce plan. C'est également dans le cadre de ces événements politiques, que des désaccords frappants furent marqués entre la FGTB et le SP.a - partenaire politique traditionnel de la FGTB en Flandre.

La conclusion tirée par les initiateurs du CAP, était que ces chiffres révélaient un gouffre énorme entre l'avis de la population, et les décisions prises par les personnes censées représentées cette même population.

Tirant l'analyse que ces désaccords provenaient d'un virage à droite du SP.a, qui se coupait ainsi de sa base militante traditionnelle, Jef Sleeckx et ses comparses décidèrent qu'il était temps de créer un nouveau mouvement politique à gauche du SP.a. Ils argumentaient aussi que la montée du parti d'extrême-droite Vlaams Belang était due à la recherche d'une alternative "populaire" de la part de l'électorat, et que seule la création d'un parti de gauche qui exprimerait réellement l'avis populaire pourrait enrayer la montée du VB (et non pas des mesures légales telles que l'établissement de cordons sanitaires et autres procès pour incitation au racisme), et ainsi résoudre la crise de la démocratie.

En cela, ils étaient également inspirés dans cette démarche par les positions et résultats obtenus par Die Linke, ex-WASG allemand, le SP néerlandais et le Bloco de Esquerda portuguais.

Cet avis fut exprimé dans un journal flamand, et attira l'attention de nombreuses personnes - notamment des délégués syndicaux anversois - qui partageaient l'avis des trois initiateurs. Voyant ce soutien, Jef Sleeckx prit la décision de concrétiser cette opinion, sous la forme du "Comité voor Een Andere Politiek", qui s'abrégea tout d'abord sous la forme EAP - Een Andere Politiek, puis sous la forme CAP actuelle. Jeff entreprit donc un tour de Flandre, puis de Belgique, en donnant des conférences prônant la mise en place de cellules CAP locales, qui auraient pour tâche de regrouper les partisans du projet de nouveau parti de gauche, et de commencer à préparer le congrès fondateur du 28 octobre 2006.

Parallèlement, du côté francophone, un appel fut publié le 22 février 2006 dans la Libre Belgique (quotidien francophone, d'obédience catholique) sous forme de "carte blanche" et titré « Une autre gauche est nécessaire ». Cette appel était signé par une trentaine de personnalités de gauche, syndicales, académiques, associatives... et tirait le bilan de la déglingue du système de protection sociale belge et de la société en général, mais aussi du fait que la sociale-démocratie et les verts ne formaient en rien une opposition conséquente à cette situation (mais en étaient souvent même plutôt complice). Cette appel reçu de nombreuses réactions favorables et déboucha donc sur une série de réunions fédérales au plan francophone (mais avec une participation systématique de plusieurs néerlandophones) qui conduisirent à la création d'Une Autre Gauche (UAG). Rapidement des échanges et des réunions de contact eurent lieu avec CAP, une bonne et franche relation s'instaurant particulièrement avec Jef Sleeckx et Lode Van Outrive. Petit à petit il fut convenu que la journée du 28 octobre serait co-organisée par les deux mouvements. Parallèlement à cela, au sein d'UAG, les relations se dégradèrent de plus en plus en le MAS/LSP et l'ensemble des autres participants, le premier n'ayant de cesse de vouloir imposer son point de vue en toutes choses... La Majorité d'UAG formula alors une règle et 3 recommandation visant à préserver le caractère démocratique et pluraliste d'UAG :

"Propositions sur le fonctionnement d’UAG

Une règle :

- Une AG locale/régionale ou un groupe de travail ne peut prendre une décision engageant l’ensemble d’UAG

Et trois recommandations :

Afin de créer un climat de confiance et de donner le plus d’espace possible aux personnes indépendant/es des partis, il est recommandé aux organisations politiques :

(1) Qu’elles désignent un/e porte-parole à tous les niveaux (AG fédéral, locale) afin que ce dernier exprime les propositions de son organisation pour UAG, ce qui n’empêche pas que d’autres membres de ces organisations ont le droit de parole pour nuancer, ou sur d’autres sujets et pour exprimer des points de vue personnels.

(2) Lorsque c’est possible, que les organisations ou membres individuels tâchent d’informer préalablement les personnes chargées d’assurer l’animation des AG fédérale, régionale ou locales ou les groupes de travail si des propositions importantes vont y êtres faites afin de pouvoir organiser ces réunions de la manière la plus démocratique possible.

(3) A l’exemple du Bloc de Gauche portugais, que les membres des organisations politiques soient minoritaires par rapport aux « sans partis » dans toutes les instances décisionnelles élues. "

Suite à l'assemblé générale qui adopta cette règle et ses trois recommandations qui permettaient de garantir qu'aucune formation politique en particulier ne puisse "kidnapper" le mouvement à son profit unique, le MAS/LSP adressa à UAG une longue missive expliquant pourquoi il ne pouvait plus participer à UAG. Par la suite, le MAS/LSP n'eut de cesse d'empoisonner les relations CAP/UAG, jusqu'à prendre l'initiative de créer des CAP en région francophone...


La date du samedi 28 octobre 2006 fut choisie pour commémorer la grande manifestation contre le pacte des Générations, qui avait eu lieu pile un an auparavant, le vendredi 28 octobre 2005. La date initialement prévue du 21 octobre coïncidait, entre autre, avec les concerts contre la violence initiés par le groupe Deus. Ce congrès a donc confirmé le souhait des six cents personnes présentes de construire une nouvelle formation politique qui réunirait l'ensemble des gens qui ne se retrouvaient plus ni dans la social-démocratie (PS, SP.a), ni dans l'écologisme politique (Ecolo, Groen!). Toute la "petite gauche" radicale était également présente, avec le MAS, le POS, le PC en tant que participants, et le Vonk, le CCI, et la LCT, qui étaient venus "pour voir". Le Bloc-ML était bien entendu absent, de même que le PTB, qui préféra garder cette date pour son festival cubain annuel.

La journée du 28 octobre fut conclue par le vote à la quasi unanimité d'une motion en trois points :

"1. Il est avant tout et surtout nécessaire de poursuivre la construction du mouvement sous la forme d’un programme politique combatif et avec des propositions concrètes, radicalement opposé à la politique actuelle néolibérale et pro capitaliste. Nous nous y attelons dès aujourd’hui avec les propositions qui sortent des 12 groupes de travail.

2. Nous devons aller plus loin et participer aux prochaines élections fédérales, sans par ailleurs rompre avec la dynamique propre au mouvement. Là où les conditions nécessaires seront réunies pour une participation crédible, des listes seront déposées pour les élections fédérales. Nous nous engageons sur base des propositions de cette réunion et de toutes nos expériences, à soumettre un programme électoral à l’approbation de notre mouvement.

3. Tous les habitants de Belgique intéressés, peu importe la langue qu’ils parlent, sont invités à collaborer de manière aussi intensive que possible. UAG et CAP doivent poursuivre leur collaboration et l’intensifier, tendre à former une solide coordination, et s’élargir selon les besoins. Une période d’expériences communes sera nécessaire avant de décider si notre organisation politique doit devenir un parti ou rester un mouvement. Cette question sera posée lors d’un futur congrès. "

Comment on peut le voir clairement à travers ce texte, aucun de ces points ne pu être mis en oeuvre, le travail de sape et de division orchestré par le MAS/LSP afin de garantir son hégémonie sur le mouvement, mena à la situation actuelle.

Dès avant qu'UAG ait mis en route la consultation de ses groupes locaux pour savoir si ceux-ci se jugeaient que "les conditions nécessaires" étaient "réunies pour une participation crédible", le MAS/LSP, présumant de la réponse, mobilisa ses militants pour créer des CAP en Wallonie et à Bruxelles. La situation concrète et la multiplication des listes dites "de gauche", amena UAG à conclure que globalement la situation n'était pas encore "mûre", tout en essayant de conclure les possibilités d'une expérience électorale en Haînaut. L'attitude de chaque partenaires potentiels (PC, PTB, CAP) découragea finalement l'initiative. Dans cette course à l'électoralisme (dont les résultats finaux donnent raison à UAG, tant ceux-ci sont médiocres), quelques rares personnes pour qui le fait de participer aux élections était prioritaire par rapport à la pertinence et l'efficacité d'une participation précipitée, décidèrent de quitter UAG pour CAP.


Participation aux élections de 2007

Lors du deuxième congrès national CAP du 3 février 2007, une large majorité des participants décida de se présenter aux élections fédérales du 10 juin 2007.

Une proposition de Groen!, qui désirait intégrer des candidats CAP sur ses listes électorales, fut massivement rejetée. La raison principale de ce rejet était que le CAP refuse de collaborer avec des partis qui participent ou désirent participer à un gouvernement avec des partis qui appliqueront une politique jugée néolibérale par les membres du CAP ; une autre raison était que les membres du CAP craignaient d'être utilisés par Groen!. Il fut également discuté de la position du PTB vis-à-vis du CAP. Le PTB a en effet refusé de se joindre au CAP pour les élections. Selon certains, ce refus trouve son origine dans le fait que l'absence de Jeff Sleeckx sur les listes ne lui ferait gagner aucune voix. Selon d'autres, la raison de ce refus est que le PTB tente d'éviter les alliances électorales depuis "l'affaire Abou Jajah". Le PTB, quant à lui, a motivé ce choix par le refus du CAP de faire figurer les lettres "PTB" dans le nom de la liste (voir article où est mentionnée "la main tendue par le PTB+").

On lira aussi pour compléter son information : Réponse de UAG à l’invitation de Jef Sleeckx à participer à la journée du 03 février à Bruxelles et aussi : — > Motion d'UAG sur les élections — > Motion d'UAG sur les relations CAP/UAG

La troisième assemblée nationale du 14 avril 2007 a confirmé le programme électoral avec ses amendements. Outre les deux listes pour le Sénat (la liste francophone et la liste néerlandophone), le CAP présentera des listes pour la Chambre des Représentants dans toutes les provinces flamandes, ainsi que dans les provinces wallonnes du Hainaut et de Liège, et à Bruxelles. Ces listes, ainsi que l'ébauche de programme, sont accessibles sur le site du CAP.

La polémique autour du CAP en Belgique francophone

Une polémique s'est levée concernant les comités CAP en Wallonie et à Bruxelles. En effet, une autre tentative de rassemblement de la gauche, nommée "Une Autre Gauche" (UAG), s'était créée en Belgique francophone.

Il s'est cependant vite avéré que les objectifs et les méthodes d'UAG divergeaient trop de ceux du CAP pour poursuivre la collaboration. D'autre part, la direction d'UAG était farouchement opposée à une fusion des deux mouvements pour n'en former qu'un seul sur le plan national. La polémique débuta lors des mobilisations pour la conférence du 28 octobre 2006. Dans le courant du mois de mai, le MAS décida de quitter UAG. Le jour-même du 28 octobre, aucune polémique ne fut ouvertement engagée au sujet des rapports entre UAG et le CAP.

Cependant, après la conférence du 28 octobre, des membres CAP résidant en Belgique francophone (pour la plus grande partie, membres du MAS) prirent l'initiative de lancer des comités CAP en Wallonie et à Bruxelles. La lettre de rupture justifiant cette décision peut être trouvée ici.

UAG demanda immédiatement à la direction du CAP de rappeler leurs militants à l'ordre, mais cette dernière hésita, et préféra ne pas prendre position, laissant les CAP francophones voler de leurs propres ailes. Il apparaît que la direction du CAP aurait préféré continuer à avancer en invitant à la fois les dirigeants d'UAG et ceux des CAP francophones aux réunions de direction. Mais cela était contesté par les CAPistes francophones qui contestaient la représentativité des délégués UAG. UAG boycotta alors l'assemblée du 3 février. C'est pourtant lors de cette conférence que fut ouvertement posée la question de la collaboration UAG-CAP par les membres du SAP (l'équivalent du POS en Flandre), à laquelle la direction CAP ne fournit à nouveau aucune réponse, tandis que d'autres orateurs décidèrent de s'exprimer à ce sujet, tantôt pour, tantôt contre UAG.

Les CAP wallons et bruxellois connurent ensuite une forte croissance, surtout dans le Hainaut et à Liège, se construisant rapidement autour de la dynamique de la préparation aux élections.

Lors de la conférence du 14 avril, plus personne au sein du CAP ne parlait d'UAG. Lors de son appel au vote, UAG a appelé à votter "à gauche du PS et d'Ecolo", pour les partis "qui soutiennent une autre gauche", ce qui semblait ne pas inclure le CAP.


La situation d'aujourd'hui peut être décrite comme telle :

La plupart des faits ci-dessous étaient valables avant les élections du 10 juin 2007. Mais au vu des résultats électoraux, on doit s'attendre à de nouvelles prises de position de la part de tel ou tel autre parti. Cette analyse ets donc soumise à changement sous de brefs délais.

1) même s'il a été dit par plusieurs groupements (POS, PTB, PCB, etc.) que le CAP en Wallonie n'était rien d'autre qu'un "MAS+", il s'avère qu'après seulement quatre mois de "vie séparée", la majorité des membres et des dirigeants du CAP wallon ne sont pas membres du MAS (voir, notamment, la composition des listes). Même si un certain nombre de membres CAP ont également rejoint le MAS après leur adhésion au CAP.

2) plusieurs membres importants d'UAG ont rejoint le CAP, et en sont toujours membres convaincus.

3) la majorité des membres du CAP, au niveau national, étaient favorables aux CAP francophones, même si la crainte de les voir dégénérer en "comités MAS+" était forte au début. Certains essayent de faire croire que ces craintes soient maintenant dissipées, et plus personne au sein du CAP ne remet(trait) en question la légitimité des comités francophones. En réalité comme on le lira par ailleurs dans l'interview de Lode Van Outrive, le MAS/LSP étant le seul groupe efficacement structuré au sein de CAP, dont il est devenu la colonne vertébrale, a pris le commande de CAP en plaçant membres et/ou proches sympathisants à chacune des fonctions stratégique, répondant ainsi à son objectif organisationnel propre de se créer une structure périphérique dépassant les limites de son organisation...

4) la plupart des dirigeants du CAP (Raf Verbeke, Mon Steyaert, Jeff Sleeckx, Georges Debunne...) soutiennent les CAP francophones, bien que tacitement pour certains (Voire "à leur corps défendant, lorsque l'on sait que G.D. est thétraplégique et condamné à ne s'exprimer que difficilement à travers un ordinateur, il est facile de se revendiquer de son cautionnement sans vraiment risquer un démentis).

5) UAG est considérée par la majorité des membres CAP comme un simple groupuscule d'activistes de gauche, qui est toujours invité à participer au CAP en tant qu'organisation fédérée, mais certainement plus en tant qu'équivalent CAP francophone, puisque les CAP francophones sont insérés dans les mêmes structures que les autres comités flamands (sans compter le plus grand nombre de membres, etc.). Cependant, aussi bien le PC que la LCR, IU-Brusselas, etc. continue à considérer que UAG est l'espace de dialogue entre les forces de gauche radicale en Belgique francophone, CAP n'étant qu'une extension du seul MAS/LSP. C'est d'ailleurs avec le parainage du PC qu'UAG vient d'être admis (juillet/septembre 2007)au titre de membre observateur au sein du Parti de la Gauche Européenne (PGE)

6) cependant, d'autres membres influents au sein du CAP, bien qu'en minorité, étaient opposés à ces comités jusqu'à au moins début avril, et ont parlé en leur nom en laissant croire qu'ils le faisaient au nom de la majorité du mouvement; de ce fait, ils ont donné un poids aux arguments "anti-CAP francophones". Ce fut le cas notamment de Lode Van Outrive - qui, de ce fait, et pour d'autres raisons, s'est beaucoup isolé par rapport au mouvement. Après discussion avec Jeff, Lode a finalement appelé à voter CAP, mais n'a quasi pas participé à la campagne; nul ne sait ce qu'il s'apprête à faire maintenant.

7) au cours de cette polémique, le PCB était partagé entre son souhait de se présenter sous sa propre étiquette sur l'ensemble du territoire francophone et les éventuelles possibilités de constitution dans le Haînaut d'une véritable liste unitaire. Cette possibilité évanouie principalement du chef de CAP (cf MAS-LSP) et du PTB, UAG se retira de la course. Il n'y eut donc pas de concurrence avec le PC et ses choix. En Wallonie, le PCB a déposé ses propres listes pour le Sénat et dans toutes les provinces ; le PC continue cependant à collaborer avec UAG (voir Communiqué : L'initiative Une Autre Gauche est nécessaire; les sections flamandes (le KP est en fait indépendant du PC depuis plusieurs années, à l'image de la plus part des partis belges scisionnés sur une base linguistique. Le MAS/LSP, la LCR/SAP et le PTB/PVDA sont des exceptions notables à ce sujet et ont conservés des structures bi-communautaires) ont, quant à elles, apparemment rejoint le CAP dans leur majorité.

8) la LCR (ex-POS) a clarifé sa participation dans le CAP : Flandres - À propos de la gauche radicale et des élections . Ses membres wallons participent toujours à UAG. En Flandre, ses membres ont décidé de se retirer du CAP vers avril, parce que dès avant les élections des doutes quand aux résultats étaient déjà établit et qu'une défaite, courue d'avance, risquait de compromettre le devenir de CAP. Par ailleurs, le comportement hégémonique du MAS/LSP au sein de CAP provoquait de plus en plus de difficultés.

Participation aux élections fédérales de 2007

Des élections, le CAP espérait retirer une certaine notoriété au sein de la gauche radicale belge. Les membres CAP attendaient énormément des discussions qui pourraient se dérouler au sein de la gauche du PS, d'Ecolo et du PTB.

Un bon point avait été marqué par le fait que le CAP avait été le seul parti à avoir décidé de et réussi à faire valider sa présentation aux élections pour le Sénat par 10000 électeurs (5000 néerlandophones, 5000 francophones) - parmi les autres partis, certains ont pu obtenir les 500 signatures provinciales requises pour se présenter aux élections pour la Chambre, mais tous ont dû, au moins pour le Sénat, aller faire valider leur présentation par des parlementaires d'autres partis, plutôt que par les électeurs eux-mêmes. Le CAP tire évidemment une grande fierté de cette action.

Le CAP avait également reçu l'appui de personnalités de la gauche belge telles que Roberto D'Orazio. En Flandre également, c'est l'ancien bourgmestre limbourgeois SP.a Jules D'Oultremont qui avait rejoint le CAP pour la liste limbourgeoise.

Outre les élections, le CAP avait déjà organisé plusieurs manifestations contre les fermetures des bureaux de poste. Son bus avait également été présent à de nombreux piquets (Volkswagen, Arjo-Wiggins...) et manifestations (Gay Pride, manif anti-guerre en Iraq...). Le CAP avait également reçu le soutien de nombreux délégués syndicaux et du mouvement étudiant du MAS, les Étudiants de gauche actifs (EGA).

Tout ceci semblait indiquer la possibilité pour le CAP de dépasser le seuil des 1% de voix - score qui n'a, depuis les années 60, été dépassé par aucune formation de gauche radicale en Belgique.

Score du CAP aux élections législatives de juin 2007 : un bilan mitigé

Le CAP a recueilli 20.018 voix (0.3%) à la chambre et 21.215 voix (0.33%) au Sénat.

Ce résultat est un peu plus élevé que les 19.841 voix du MAS/LSP aux élections européennes de 2004. Ce petit gain est à mettre à l'actif de la partie francophone du pays (8.277 voix / 0,33% au lieu de 5.675 / 0,23% pour le MAS en 2004) car du côté néerlandophone, le CAP enregistre un score plus faible que le dernier score du LSP(12.938 voix / 0,32% au lieu de 14.166 / 0,35% pour le LSP en 2004).

Ce score est toutefois largement inférieur aux résultats espérés initialement par les initiateurs du CAP. Avant les élections, ceux-ci déclaraient, en effet, viser les 100.000 voix pour l'ensemble du territoire belge[9]. Face à ces objectifs déclarés, le score du CAP apparait comme un échec.

Les raisons avancées pour justifier ce score sont notamment la nouveauté de l'initative, mais aussi le fait que l'électorat CAP n'est pas celui du MAS-LSP.

Le fait de se présenter sous un nom inconnu semble avoir énormément joué. Les raisons allant dans le sens de cette argumentation sont, d'une part, le score inférieur à celui du MAS-LSP, même dans des régions où le MAS-LSP possède un certain électorat "traditionnel" (comme à Roeselare par exemple); d'autre part, le score relativement élevé du Parti Communiste, un parti très peu actif, qui semble simplement avoir joui d'un effet de "reconnaissance du sigle".

D'autres, en particulier chez le MAS-LSP, trouvent que le parti n'a pas pu décoller à temps à cause du temps perdu à discuter avec des groupes comme UAG qui n'avaient pas la même vision et ne poursuivaient pas les mêmes objectifs que le CAP.

L'affiche électorale est également pointée du doigt: le contenu simpliste et trop vague, non-aligné ("Une autre politique est possible") aurait été une des causes du manque d'intérêt pour le CAP.

D'une manière plus interne également, le fait que Jeff Sleeckx ne se soit pas présenté sur les listes a sans doute été une des causes du désintérêt total des médias pour le CAP. Sans compter évidemment l'effet destructeur de Lode Van Outrive, etc. (cette dernière phrase étant un jugement de valeur, il conviendrait de lire l'interview de Lode Van Outrive où il dévelloppe sont analyse de CAP “On peux oublier le CAP“)

Enfin, il est clair aussi que la situation politique actuelle en Belgique n'est plus celle de la lutte contre le Pacte des Générations. En l'absence de lutte sociale sérieuse, le discours communautariste a pu reprendre le dessus dans les débats politiques (sans doute renforcé par la farce de la RTBF sur la scission de la Belgique). "L'affaire Volkswagen" aurait pu créer une nouvelle crise sociale qui aurait permis au CAP de se renforcer, mais cette possibilité a été évitée par les directions syndicales.

Au vu de tous ces facteurs négatifs donc, la plupart des membres du CAP se sont déclarés satisfaits du nombre absolu de voix reçues, et prêts à poursuivre pour faire mieux aux prochaines élections. Le principal point relevé est que sans la participatio naux élections, le CAP n'existerait même plus. La campagne électorale a en effet permis aux membres d'apprendre à travailler ensemble et de tester les structures du mouvement, et d'amener plus de gens aux meetings. Sans cette action, le CAP serait vite devenu un simple groupe de discussions, sans aucune perspective.

Cependant, d'autres membres ont été fort déçus et/ou démoralisés après l'annonce des résultats, certains suggérant même de se tourner vers une approche plus "médiatique" et moins militante.

Pour compéter son informations et diversifiers les points de vue, on lira aussi :

- Les élections du 10 juin : indifférence et occasions perdues - Elections législatives vues de Flandre : 10 questions sur le 10 juin - Elections législatives : A droite, toute ! - Communiqué : Premier bilan au lendemain du scrutin électoral du 10 juin

Perspectives pour le mouvement

Dès le lendemain des élections, le CAP était présent aux piquets de grève des GB dans tout le pays. Les militants sont donc toujours présents.

On constate cependant un certain relâchement au niveau de l'activité, dû à la fois à la fin de l'état d'excitation de la campagne électorale, aux vacances, aux "règlements de compte" au sein du parti sur la question des faibles scores électoraux, et à l'absence de tout événement politique en Belgique - le pays tout entier se trouvant en l'attente d'un nouveau gouvernement.

Le CAP s'attend toutefois à une nouvelle période favorable pour sa croissance. En effet, cela faisait une année que la politique belge était dominée par les périodes électorales (communales en octobre 2006, législatives en juin 2007), et le "spectre" de la lutte contre le Pacte des Générations. Maintenant que cette période est révolue, le CAP pense que la période post-électorale sera à nouveau dominée par ce qu'il appelle des "attaques néolibérales", et qu'il aura un important rôle à jouer dans le développement des luttes à venir, d'autant plus que le prochain gouvernement belge sera particulièrement instable et faible.

En l'absence de lutte sociale, le CAP comprend le besoin de réunir tous ses membres autour d'un projet commun pour pouvoir poursuivre sa construction. C'est pourquoi il mobilisera à nouveau, dès le mois d'août, pour une nouvelle assemblée d'octobre. Le CAP pense pouvoir à nouveau réunir 600 personnes pour discuter des structures définitives du mouvement. Le mouvement s'attend également à une plus grande qualité des débats lors de cette journée, maintenant que les objectifs ont été mieux définis et que les ponts avec UAG ont été coupés.

La date retenue pour cette assemblée est celle du samedi 20 octobre, et ce, afin de ne pas empiéter sur la traditionnelle fête du PTB du 27 octobre (comme il l'avait dû l'an passé).

Liens externes


Notes et références

  1. extrait du programme du CAP
  2. [1], [2], [3]
  3. Site du SP.a
  4. [4], [5]
  5. [6]
  6. Site de la CES
  7. [7]
  8. [8]
  9. NB les présents sites en langue française ont systématiquement un site-miroir en néerlandais, sauf pour le PC/KP qui sont indépendants