Étienne Lavigne (homme politique)
Étienne Jacques Marie Lavigne est un homme politique français né le à Ambert où il est décédé le .
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils de Nicolas François Lavigne, notaire, et de Michèle Anne Marie Artaud, il est cousin, par son père, du juriste et homme politique français Euryale Fabre. Il est à noter différentes erreurs concernant sa filiation. Ainsi, selon les sources, il est présenté comme fils, voire petit-fils, de Jean Lavigne, ancien conventionnel du Lot-et-Garonne. Or, il est issu d'une famille originaire de Tours-sur-Meymont, officiant dans le notariat, et qui s'établit en 1792 à Ambert.
Il épouse le , à Chauriat, Marie Louise Antoinette Demasles (1820-1864), fille de Pierre Hippolyte Demasles (dont le père est notaire à Arlanc), ancien capitaine, maire de Chauriat et chevalier de la Légion d'honneur[1], et de Françoise Pauline Delaire, avec laquelle il aura deux enfants :
- Anne Marie Julie Pauline, qui épousera Jean Georges Angèle Levet,
- Michel Nicolas François Félix, avocat, licencié en droit, qui sera successivement conseiller de préfecture de l'Allier (1886-1888), du Maine-et-Loire (1888-1889), puis sous-préfet de Muret (1889-1895), de Gannat (1895-1902), de Châteaubriant (1902-1907), de Cosne (1907-1908) et de Saint-Jean-de-Maurienne (1908-...).
Il décède le , en son domicile situé à Ambert. Son acte de décès le présente comme propriétaire, ancien représentant du peuple à l'Assemblée nationale, membre de la commission administrative de l'hospice de la ville d'Ambert, vice-président de la société de secours mutuel et ancien conseiller municipal.
Carrière
[modifier | modifier le code]Il prend la succession de son père et reprend l'office notarial de ce dernier, à Ambert, de 1842 à 1846. Ses minutes sont conservées aux archives départementales du Puy-de-Dôme[2]. Si l'on en croit Robert et Cougny[3], il semble qu'il ait vendu son étude pour se consacrer à une carrière politique.
Conseiller d'arrondissement, il est sous-commissaire du gouvernement provisoire à Ambert en et député du Puy-de-Dôme de 1848 à 1849, siégeant à gauche.
Il est en effet élu, le , représentant du Puy-de-Dôme à l'Assemblée constituante, le 6e sur 15, par 67 678 voix, pour 125 432 votants sur 173 000 inscrits[4]. Il prend place à gauche et fait partie du Comité de la Marine. Il vote pour le bannissement de la famille d'Orléans, contre les poursuites à l'encontre de Marc Caussidière, contre l'abolition de la peine de mort, contre l'impôt progressif, contre l'incompatibilité des fonctions, contre l'amendement Grévy, contre la sanction de la constitution par le peuple, pour l'ensemble de la constitution, contre la proposition Rateau et contre l'expédition de Rome.
Non réélu à la législative du , il n'occupe aucune fonction publique mais, lors du coup d'État du 2 décembre 1851, il est compris dans la mesure générale du 4 décembre et incarcéré à Orléans.
On retrouve son nom, en tant que représentant du peuple, en 1848, dans la liste des dossiers relatifs à la création d'un comité ayant pour mission de statuer sur les recours en grâce des individus condamnés par les commissions mixtes de 1852[5].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Notice LH de Pierre Hippolyte Demasles ».
- Cote 5 E 30, 191 à 212 - archives départementales du Puy-de-Dôme.
- Voir base Sycomore.
- « Clermont, 1er mai - Élections de Clermont », L'Ami de la Patrie : Journal du Puy-de-Dôme, de la Haute-Loire, du Cantal et de la Corrèze, , p. 1 (lire en ligne)
- Cote 771 GP - archives départementales du Puy-de-Dôme.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Archives départementales du Puy-de-Dôme[source insuffisante]
- Bulletins officiels du Ministère de l'Intérieur[source insuffisante]
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :