Wikipédia:Lumière sur/Léon V l'Arménien

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Solidus de Léon V l'Arménien et son fils ainé, Constantin.
Solidus de Léon V l'Arménien et son fils ainé, Constantin.

Léon V l'Arménien (en grec : Λέων Εʹ ὁ Ἀρμένιος), né vers 775 et assassiné le , est un empereur byzantin de 813 à 820. D'origine arménienne, il vient d'Asie Mineure et s'élève par la voie des armes. Il participe à la révolte avortée de Bardanès Tourkos mais parvient à rester proche du milieu impérial. Finalement, il profite de la défaite de Michel Ier Rhangabé contre les Bulgares en 813 pour le renverser et s'emparer du trône.

Son règne est presque exclusivement consacré à deux missions. Tout d'abord, il doit lutter contre les Bulgares qui ont infligé deux graves défaites de suite aux Byzantins. Presque assiégé par Kroum à son arrivée sur le trône, il ne peut guère l'affronter directement mais bénéficie de sa mort brutale qui écarte le danger. Par la suite, il remporte une victoire contre le khan Omourtag et peut signer une paix honorable qui, si elle consacre l'existence d'un État bulgare indépendant, préserve Constantinople d'une menace potentiellement mortelle.

Sur le front de la politique intérieure, sa grande oeuvre est le retour de l'iconoclasme, soit la condamnation du culte des icônes. Après le rétablissement de ce culte par Irène l'Athénienne en 787, il estime que les difficultés rencontrées par l'Empire sont dues à cette forme d'idolâtrie. Néanmoins, ce sont plus des raisons politiques que religieuses qui expliquent ce choix. Il lui permet d'asseoir son pouvoir en l'appuyant sur des victoires militaires qui légitiment son revirement théologique. S'il essaie d'abord de persuader les principales autorités ecclésiastiques, dont le patriarche Nicéphore Ier de Constantinople, de professer l'iconoclasme, il n'hésite pas ensuite à user de la répression pour imposer ses vues. Pour autant, une part notable de la population de l'Empire, principalement parmi le clergé, reste hostile à cette doctrine.

Finalement, il est renversé et assassiné en 820 par un de ses anciens compagnons d'armes, Michel II l'Amorien, qui poursuit sa politique iconoclaste.