Wikipédia:Conventions sur les titres d'œuvres de musique classique/Brouillon

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Les présentes conventions viennent compléter, en les précisant, les conventions typographiques et les conventions sur les titres en vigueur pour les rendre applicables au domaine de la musique classique et de l'opéra.

Elles se divisent en deux parties :

  1. Conventions sur les œuvres au titre imagé ;
  2. Conventions sur les œuvres au titre générique.

Œuvres au titre imagé[modifier le code]

Contexte[modifier le code]

Le titre original de nombreuses œuvres musicales classiques est en langue allemande, anglaise ou italienne. Certaines de ces œuvres, notamment en art lyrique (opéras, oratorios, cantates, arias, etc.), ont été traduites et interprétées en français, conformément à une pratique majoritaire au XIXe siècle, et ont de ce fait reçu un titre en français sous lequel elles ont été popularisées. Cette tendance s'est inversée au fil du temps mais, si les œuvres lyriques sont aujourd'hui quasi-exclusivement représentées dans leur langue d'origine (exception faite de l'opérette), l'usage du titre français reste encore particulièrement fluctuant selon les auteurs, les œuvres et les langues. Les différents ouvrages ou magazines généralistes, ainsi que les principales institutions participent à cette ambiguïté[1]. En revanche, les ouvrages de musicologie, tout comme les encyclopédies musicales plus grand public, donnent systématiquement en première position le titre original en langue allemande, anglaise, italenne, espagnole, avec diacritiques pour les langues d'Europe de l'est ou translittérée pour le russe[2], suivi d'une traduction en français différant parfois d'un auteur à l'autre : seul le titre original reste constant[3].

Procédure à suivre[modifier le code]

  1. Si deux versions (version originale et version française) coexistent pour une œuvre donnée :
    1. Si les différences sont significatives (remaniement de la musique, redistribution des personnages, redécoupage, ajout ou de retrait d'actes, introduction d'un ballet, etc.), un article doit exister pour chacune des versions sous leur titre respectif (titre original pour la VO et français pour la VF), des liens internes renvoyant de l'un vers l'autre dès l'introduction.
      Exemples : Lucia di Lammermoor et Lucie de Lammermoor (Donizetti) ; Mosè in Egitto et Moïse et Pharaon (Rossini) ; Il trovatore et Le Trouvère (Verdi).
    2. Si le développement indépendant de chacune dans un article séparé n'apparaît pas nécessaire (simple traduction du livret), un seul article doit exister. La titre obéit alors aux règles du point suivant.
  2. Si une seule version de l'œuvre existe ou bien si plusieurs versions peuvent être traitées dans le même article :
    1. S'il existe un titre majoritaire pour l'œuvre répondant au « principe de moindre surprise » (PMS)[4], on utilisera ce titre.
      Exemples : La Flûte enchantée et Die Schuldigkeit des ersten Gebotes (Mozart) ; Le Lac des cygnes (Tchaïkovski).
    2. S'il existe plusieurs titres pour l'œuvre conformes au PMS (soit parce qu'il existe plusieurs traductions françaises du titre, soit parce que celles-ci sont en concurrence avec le titre original) sans qu'aucun d'eux ne se dégage en terme d'usage, le titre retenu devra faire l'objet d'un consensus entre les personnes intéressées[5].
      Exemples : Der Ring des Nibelungen/L'Anneau du Nibelung (Wagner) ; Lady Macbeth du district de Mtsensk/Lady Macbeth de Mtsensk (Chostakovitch) ; Les Noces de Figaro/Le nozze di Figaro (Mozart).

Utilisation des sous-titres[modifier le code]

Œuvres au titre générique[modifier le code]

En règle générale, l'ordre des éléments d'un titre comportant des numéros d'opus est Forme ou type de pièce + instrument + numéro d'ordre + tonalité, le tout en italique, suivi éventuellement de l'opus entre virgules et en chiffres arabes, de la date de composition entre parenthèses, du « surnom » de l'œuvre et enfin du compositeur, le tout en romain[6].

Exemple : Le Concerto pour orgue no 8 en la majeur, op. 7 no 2, HWV 307 (1740), de Georg Friedrich Haendel
Explication: il s'agit du 8e concerto composé pour l'orgue et non du 8e concerto du compositeur[7].
Autres possibilités :
  • Dans une liste : Georg Friedrich Haendel, Concerto pour orgue no 8 en la majeur, op. 7 no 2, HWV 307 (1740).
  • Dans le corps du texte : Le 8e Concerto pour orgue en la majeur, op. 7 no 2, HWV 307 (1740) de Georg Friedrich Haendel.[8]


Pour les opus regroupant plusieurs œuvres, on précise le numéro d'ordre en chiffres arabes après le numéro d'opus sous la forme « n°[numéro] ».

Exemple : Pour l'opus 9 de Tomaso Albinoni, a priori composé de 12 concertos pour différents instruments, le plus simple est d'écrire :
Le Concerto pour hautbois en ré mineur, op. 9 no 2 (1722), de Tomaso Albinoni
Explication : la seule chose dont on soit sûr dans ce cas est qu'il s'agit du 2e concerto de l'opus 9. On ne sait a priori ni si c'est le 2e concerto du compositeur, ni si c'est son 2e concerto pour hautbois.
Autre possibilité, dans une liste : Tomaso Albinoni, Concerto pour hautbois en ré mineur, op. 9 no 2 (1722)


La numérotation de certaines œuvres religieuses, à ne pas confondre avec le numéro d'opus, reste en chiffres romains.

Exemple : le Psaume LXXX pour ténor, chœur et orchestre op. 37 (1928) d'Albert Roussel.

Pour les titres d'articles, la forme abrégée Forme ou type de pièce + instrument + numéro d'ordre + compositeur (précédé de « de ») est recommandée, hors homonymie.

Exemples : [[Symphonie nº 25 de Mozart]] ; [[Concerto pour piano nº 1 de Beethoven]] ; [[Quatuor à cordes nº 3 de Schubert]]
  1. L'Opéra de Paris affiche sa programmation en français (objectif purement commercial) mais donne le titre original (objectif pédagogique) dans les fiches détaillées. Certains opéras nationaux comme Lyon ou Toulouse pratiquent comme Paris en donnant les deux titres, en français et original. La Monnaie de Bruxelles donne sa programmation exclusivement avec les titres originaux.
  2. L'expérience a démontré que la technique de l'outil informatique autorisait à étendre cette décision aux langues utilisant d'autres alphabets comme le russe ou le japonais (transcription ou translittération en alphabet latin) ou des accents ignorés de nos claviers comme dans le tchèque ou autres langues d'Europe de l'est (les noms de personnes sont ainsi donnés avec les diacritiques propres à chaque langue), comme pratiqué dans les encyclopédies musicales.
  3. Voir par exemple : Tout l'opéra, de Monteverdi à nos jours (Kobbé), Robert Laffont, coll. Bouquins, 1993, 1189 p. (ISBN 2-221-07131-X) ; Mille et un opéras, Fayard, coll. Les Indispensables de la musique, Paris, 2004, 1829 p. (ISBN 978-2-213-60017-8).
  4. Le PMS peut être défini comme la recherche du « titre le plus répandu dans un contexte francophone ». Il ne correspond donc pas nécessairement au titre français, et doit toujours être jugé au cas par cas.
  5. Ce consensus pourra être implicite dans la majorité des cas — sous-entendu : il n'est pas question d'ouvrir une discussion pour chaque article. Au cas où une discussion serait néanmoins nécessaire, on veillera à la conduire dans un esprit d'ouverture et dialogue, guidé par les particularités du projet et l'intérêt supérieur de Wikipédia.
  6. Étude de Marc-André Roberge, Université Laval de Québec.
  7. Auquel cas, on devrait écrire : Concerto no 8 en la majeur pour orgue.
  8. 8e étant un adjectif numéral, Concerto prend une majuscule conformément aux conventions typographiques sur les titres d'œuvres.

Voir aussi[modifier le code]