Walter Weidauer

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Walter Weidauer, né le à Lauter et mort le à Dresde, est un homme politique allemand puis est-allemand, affilié au Parti communiste d'Allemagne puis au Parti socialiste unifié d'Allemagne. Il fut surtout connu pour être le maire de la ville de Dresde durant de nombreuses années.

Biographie[modifier | modifier le code]

Le militant communiste[modifier | modifier le code]

Fils d'un vannier, il suit un apprentissage de menuisier de 1914 à 1917. En 1916, il rejoint le mouvement de la jeunesse prolétarienne, puis en 1920 il adhère au Parti social-démocrate indépendant d'Allemagne (USPD) qu'il quitte fin 1921. Au début de 1922, il rejoint le Parti communiste d'Allemagne (KPD).

Il est conseiller municipal KPD à Zwickau de 1924 à 1928. En , le parti le désigne pour l'élection au Reichstag dont il est membre de facto jusqu'en . Bien que son mandat au Reichstag soit confirmé lors des élections législatives de , il ne peut plus l'exercer en raison de la persécution des communistes par les nazis qui débute alors. Après avoir été arrêté à plusieurs reprises entre 1933 et 1935, il émigre à Prague en 1935, puis au Danemark. Il y est arrêté à nouveau en 1941 et extradé vers le Troisième Reich.

Le maire de Dresde[modifier | modifier le code]

Après la guerre, il adhère à nouveau au KPD. Après la fondation du Parti socialiste unifié d'Allemagne (SED), il est bourgmestre de Dresde de 1946 à 1958, membre du parlement du Land de Saxe de 1946 à 1951, et de 1958 à 1961 président du conseil de district de Dresde. Il est connu pour avoir déclaré : « Dresde la socialiste n'a besoin ni d'églises ni de façades baroques. »[1]

Il est citoyen d'honneur de la ville de Dresde. À l'occasion du 90e anniversaire de sa naissance en 1989, la Rathausplatz de Dresde (Place de la Mairie) est rebaptisée Walter-Weidauer-Platz, mais ce renommage est annulé en 1990 après l'effondrement du régime est-allemand.

Il est le père de l'historienne de la philosophie et éditrice Inge Taubert (de) (1928-2009).

Distinctions[modifier | modifier le code]

Il a reçu, entre autres, l'ordre de Karl-Marx (1969) et l'Étoile de l'amitié des peuples (1979).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Thomas Widera : Dresden 1945–1948. Politik und Gesellschaft unter sowjetischer Besatzungsherrschaft. Vandenhoeck & Ruprecht, Göttingen, 2004 (ISBN 3-525-36901-8).
  • (de) Hermann Weber, Andreas Herbst : Deutsche Kommunisten. Biographisches Handbuch 1918 bis 1945, Karl Dietz Verlag, Berlin, 2004 (ISBN 3-320-02044-7), p. 850 et suiv.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (de) Astrid Pawassar : Dresdens Weg: Wie damals, nur schöner. In: Das Parlament. Ausgabe 17/18 vom 16. April 2007.

Liens externes[modifier | modifier le code]