Voyage à Pitchipoï

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Voyage à Pitchipoï
Auteur Jean-Claude Moscovici
Pays Drapeau de la France France
Genre Récit autobiographique
Version originale
Langue Français
Date de parution 1995

Voyage à Pitchipoï est un récit autobiographique écrit par Jean-Claude Moscovici, et publié en 1995 par L'École des loisirs.

Résumé[modifier | modifier le code]

Le récit s'inscrit dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale. Jean-Claude Moscovici est un enfant heureux jusqu'au jour ou la France entre en guerre contre l'Allemagne. Petit à petit, la famille est frappée par les restrictions qui touchent les juifs : ils n'ont plus le droit d'utiliser leur téléphone ni de se déplacer à certaines heures et le père de Jean-Claude, médecin du village, est interdit d'exercer. Tous les membres de la famille doivent également porter une étoile jaune. En 1942, le père de Jean-Claude et deux de ses oncles sont arrêtés. Quelques mois plus tard, Jean-Claude (âgé de six ans) et sa sœur sont arrêtés et internés au camp de Drancy parce qu'ils sont juifs[1]. Un de leurs oncles, interné lui aussi à Drancy, parvient à faire sortir du camp les deux enfants, qui sont alors placés dans un orphelinat[2],[3]. Leur mère, qui a réussi à s'évader le soir de l'arrestation de ses enfants, parvient à les retrouver quelques mois plus tard. Jean-Claude, sa sœur et sa mère sont alors obligés de vivre dans la clandestinité jusqu'à la fin de la guerre. Une fois la seconde guerre mondiale terminée, Jean-Claude retrouve un de ses oncles survivant du camp de concentration d'Ebensee. Son père, ses autres oncles et ses grands-parents sont morts gazés à Auschwitz.

Pendant son séjour à Drancy avec sa petite sœur, Jean-Claude entend parler de la destination inconnue de Pitchipoï, vers laquelle ils doivent être emmenés. C'est un surnom utilisé pour désigner l'endroit vers lequel partaient les convois de déportation[4], et qui s'avère être le camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau[5].

Style[modifier | modifier le code]

Pour Marie-Cécile Schang, Voyage à Pitchipoi est un roman historique qui est néanmoins ancré dans le réel, incluant par exemple des documents historiques, afin de renforcer la véracité du récit autobiographique[6]. Le récit est raconté du point de vue de Moscovici, alors enfant, et s'arrête particulièrement sur les détails de la vie quotidienne. Il est destiné à un lectorat jeune[6].

Éditions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Catherine Coquio et Aurélia Kalisky, L'enfant et le génocide : témoignages sur l'enfance pendant la Shoah, Paris, R. Laffont, , 1264 p. (ISBN 978-2-221-09989-6, lire en ligne), xxxix
  2. « Voyage à Pitchipoï, Jean-Claude Moscovici. » [PDF], sur http://www.clg-montesquieu-evry.ac-versailles.fr/ (consulté le )
  3. Anne Diatkine, « Un été 42 », sur liberation.fr, (consulté le ).
  4. Mathilde Doiezie, « Pitchipoï : de Drancy à Auschwitz, le trajet des trains de la mort », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  5. Bernard Charon, Rachel Salmona, une histoire juive : antisémitisme, persécution et extermination, Yainville, TheBookEdition, , 140 p. (ISBN 979-10-92559-26-2, lire en ligne), p. 119
  6. a et b Marie-Cécile Schang, « Faire un détour par la « littérature de jeunesse » ? », Revue d'histoire de la Shoah, vol. 2, no 193,‎ , p. 219-233 (lire en ligne)