Vol de sexe

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Le vol de sexe est une croyance répandue dans l'Afrique de l'ouest et l'Afrique centrale que le sexe d'un homme peut être subtilisé par une autre personne.

Le « vol » n'est pas une castration réelle mais symbolique puisqu'aucune castration effective n'a pu être confirmée à ce jour[1]. Il se produirait par une opération furtive et insensible (magique) pouvant se produire lors du moindre des contacts, par exemple dans un transport en commun ou en serrant la main à un inconnu.

Ce syndrome lié à la culture est devenu si commun depuis les années 1970 qu'il nourrit des rumeurs fulgurantes parfois à l'origine de désordres publics et dans les meilleurs des cas à des procès. Une tournure dramatique est fréquente : des individus soupçonnés d'être des « voleurs de sexe » sont l'objet de la vindicte populaire et sont mis à mort par lynchage pour éviter toute « récidive ».

Légende urbaine

L'écho dans les médias et les téléphones portables participent à l'expansion et à la répétition de cette légende urbaine, même si le reste du continent ne connaît rien de semblable. Le sexe concerné est majoritairement masculin, mais les attributs féminins peuvent alimenter des soupçons et rumeurs semblables. Le brassage des populations participe donc à la vivacité de la croyance en ce que ce sont les étrangers, africains ou non, qui suscitent des craintes de cet ordre.

Motivation

Le vol de sexe est à rapprocher de la sorcellerie. Parmi les motivations des prétendus voleurs, viendrait au premier rang la transformation de l'organe en grigri.

Lors de procès, des expertises médicales sont éventuellement demandées, mais la vérification que tout semble à sa place ne suffit pas à éteindre l'affaire, la victime protestant que son sexe est « revenu », voire qu'il est revenu mais amoindri.

Références

  1. Quentin Girard, « Afrique : la rumeur persistante des voleurs de sexe », Libération, (consulté le ).

Bibliographie

Voir aussi