Aller au contenu

Utilisateur:Louisneufchatel/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

'Fooding est la marque d'un guide de restaurants et d'événements gastronomiques née en France en 2000[1]. Néologisme formé par amalgame des mots anglais food (nourriture) et feeling (ressenti, sentiment)[2], le Fooding vise, selon les mots de Frédéric Mitterrand, à « défendre une gastronomie moins intimidante, à la portée de tous ceux qui veulent cuisiner et se nourrir de façon moins empesée »[1].

Principes[modifier | modifier le code]

Selon Adam Gopnick, « Le Fooding est à la cuisine ce que la Nouvelle Vague a été au cinéma »[3]. Amalgame des mots food et feeling, fooding (apparu pour la première fois en 1999 dans un article de Nova Mag signé Alexandre Cammas, journaliste et chroniqueur gastronomique français) est la marque d’un guide de restaurants annuel (disponible sous forme imprimée, électronique et d'application) et d’évènements internationaux gastronomiques, festifs et souvent caritatifs.

Né d'« une envie d’en découdre avec une certaine idée du bon goût unique [et] d’ouvrir une voie plus libertaire dans l’univers de la gastronomie »[4], le Fooding vise à regrouper des tendances diverses de la restauration[5] en mettant l'accent sur l'« appétit de nouveauté et de qualité, refus de l'ennui, amour du bel ordinaire, envie de manger avec son temps »[6].

Le Fooding se donne comme mission de libérer la cuisine des codes et conventions qui, selon lui, la briment pour donner la possibilité aux chefs de s'émanciper et aux mangeurs contemporains d’éprouver le goût de l’époque. Tout un programme activé, aux premières heures, par Alexandre Cammas et le journaliste et critique gastronomique Emmanuel Rubin, soutenu par Jean-François Bizot (fondateur d’Actuel et de Radio Nova) ainsi que par Bruno Delport, directeur de Novapress, et, depuis 2004, par Marine Bidaud, directrice associée du bureau du Fooding.

Le guide[modifier | modifier le code]

Ce guide indépendant paie ses additions, affiche sur www.lefooding.com les additions réglées et refuse le moindre espace publicitaire aux restaurants chroniqués. Conditions sine qua non, selon Alexandre Cammas, pour préserver une liberté de ton et de goût. En 2012, il publie d’ailleurs une tribune dans Le Monde, défendant le guide Michelin sur le terrain de l’éthique[7]. Rédigé en français, le guide Fooding peut être utilisé par les anglophones grâce à des tips in English .

Le guide papier[modifier | modifier le code]

Les premières éditions (2000-2004) se font en tant que hors-série de Nova magazine : Guide Fooding : 1000 adresses pour saliver Paris. En 2003 et 2004, deux hors-série Fooding & Style sont publié en supplément de Nova Magazine. Mais en 2004, Nova Magazine suspend sa parution[8] et, par voie de conséquence, celle de ses hors-série. En novembre 2005 le Guide Fooding Paris reparait en supplément de Libération[9], alors dirigé par Louis Dreyfus. Un Guide Fooding France est publié pour la première fois en 2006, en supplément de Libération.

En 2006 et 2007, la rédaction du Guide Fooding suit Louis Dreyfus au Nouvel Observateur[10] où il prend ses nouvelles fonctions de directeur général. Le Guide Fooding France 2008 paraît ainsi en hors-série du Nouvel Observateur, pendant l’été 2007 avec le sous-titre 370 restaurants bien de chez nous – Guide vacances été 2007. Le guide Paris 2008 sort, lui, en septembre 2007 avec le sous-titre 400 restaurants pour embrasser le goût de l’époque. En 2008, quelques mois après la disparition de Jean-François Bizot, répondant à l’invitation de Frédéric Allary, directeur général des Inrockuptibles, le bureau du Fooding quitte les bureaux de Nova et s’installe aux Inrockuptibles. En novembre 2008, pour la première fois de son histoire, le Guide Fooding France parait de manière autonome, sous la direction exclusive d’Alexandre Cammas.

Le Fooding numérique[modifier | modifier le code]

Lefooding.com[modifier | modifier le code]

En décembre 2005, le site internet lefooding.com, classé dès 2008 par The Telegraph comme l’un des meilleurs site de tourisme [11], est mis en ligne avec des adresses de restaurants parisiens. En juin 2006, le guide France est lui aussi sur le net. On y trouve, notamment, à côté de chacune des chroniques, l’addition payée le jour de la visite.

L’appli Fooding[modifier | modifier le code]

Lancée fin octobre 2010, l’appli Fooding pour iPhone, gratuite jusqu’au 31 décembre 2010, est téléchargée 80 000 fois en deux mois. Depuis le 1er janvier 2011, l’appli iPhone Guide France est payante[12]. En janvier 2013, elle se classe 19ème des meilleures ventes sur l’App Store, toutes catégories confondues, et première dans la section « alimentation et boissons »[13]. Depuis, elle ne quitte plus le peloton de tête des applis payantes « art de vivre », faisant jeu égal avec l’appli Michelin Guide France. Août 2012, l’Appli Guide Fooding pour Androïd est disponible sur Google Play.

Les événements Fooding[modifier | modifier le code]

La Semaine du Fooding[modifier | modifier le code]

En 2000 a lieu la première Semaine du Fooding[14], initiée par Alexandre Cammas avec le journaliste et critique gastronomique Emmanuel Rubin. Discussions, performances culinaires, remise de Prix Fooding en composent le menu. À la suite de cette première édition, la Semaine du Fooding a lieu chaque année pendant 9 ans, début décembre, jusqu’en 2009[15]. Il s’agit d’un événement unique, conçu autour de thématiques différentes qui changeaient chaque année : street food, histoire de la cuisine française, nourritures incorrectes... Pour fêter ses dix ans, en 2010, le Bureau du Fooding décide de mettre un terme à la Semaine du Fooding en inventant de nouveaux événements pour une nouvelle décennie[16].

Le Grand Fooding d’été[modifier | modifier le code]

Le premier Grand Fooding d’été a lieu en 2003[17]. Il s’agit d’un pique-nique urbain géant, festif et caritatif. Les plus grands chefs participent à cet événement en cuisinant au barbecue des recettes spécialement conçues pour l’événement, pendant que les meilleurs DJ’s français régalent les oreilles du public. Entre 2003 et 2009, le Grand Fooding d’été fait étape à Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Montpellier, Nice, Strasbourg, Nantes, Vitry-sur-Seine, Roubaix…

Le Grand Fooding New York[modifier | modifier le code]

En 2009, le Bureau du Fooding exporte son Grand Fooding à New York (au MoMA PS1) avec le soutien de sponsors fidèles[18]. Au programme de ce Grand Fooding d’amour Paris-New York, des chefs parisiens (Yves Camdeborde, Stéphane Jégo, Inaki Aizpitarte, Alberto Herraiz, Christophe Pelé et William Ledeuil) cuisinent avec des chefs new yorkais (David Chang, Daniel Boulud, Wylie Dufresne, Sean Rembold, Julie Farias, Riad Nasr)[19][réf. à confirmer]. Le public new-yorkais découvre ainsi une nouvelle génération de chefs français, longtemps restée dans l’ombre des grands cuisiniers trois étoiles célébrés par le Michelin[20].

Les dix ans du Fooding[modifier | modifier le code]

En 2010, le Fooding fête ses 10 ans avec 10 temps forts[21]. Parmi lesquels : la création d’un restaurant éphémère de 72h non stop (Les Ébullitions Perpétuelles) dans lequel 18 chefs stars du Guide Fooding, qui ont marqués la décennie, se succèdent aux fourneaux jours et nuits ; une nouvelle édition du Fooding à NY (Le Grand Fooding New York vs. San Francisco) ; la Bazarette Fooding (marché itinérant qui passe de festival en festival) ; le Fooding à la ville, à la neige et à la mer ; une première édition du Grand Fooding à Milan ; une nouvelle version du site ; une application iPhone…

Depuis 2011[modifier | modifier le code]

En 2013, en plus de New York et Milan, le Grand Fooding s’exporte à Los Angeles[22].

A l'occasion de ces divers événements, le Fooding s'associe à de nombreuses personnalités : James Murphy (LCD Soundsystem)[23], Jamel Debbouze[24], The Red Hot Chili Peppers[25], DJ Mehdi[26], Mike D[27], Grizzly Bear[28], Joey Starr[29], Laurent Garnier [30], Edouard Baer[31], Guillaume Galienne[32], Soko[33]...

Palmarès[modifier | modifier le code]

Meilleure table Guide Fooding 2013 : Roseval, Paris[34]

Meilleur cuisinier Guide Fooding 2013 : Guillaume Monjuré - Palégrié, Lyon[35]

Meilleure table Guide Fooding 2012 : Chatomat, Paris[36]

Fooding d'honneur Guide 2012 : Bertrand Grébaut - Septime, Paris[37]

Meilleure auberge Guide Fooding 2011 : L'Auberge Audierne[38]

Meilleur bistrot Guide Fooding 2011 : Rino, Paris[39]

Meilleure cuisinière Guide Fooding 2010 : Adeline Grattard - Yam'tcha[40]

Fooding d'honneur Guide 2010 : William Ledeuil - Ze Kitchen Galerie[41]

Contributeurs[modifier | modifier le code]

Julie Andrieu, Sébastien Demorand, Trish Deseine, Frédérick Grasser-Hermé, Dominique Hutin, Emmanuel Rubin, Andrea Petrni, François Régis Gaudry, Keda Black, Julia Sammut, François Lemarié.

Critiques[modifier | modifier le code]

Le Fooding fait depuis sa création l’objet de critiques. En 2004, Jean-Luc Petitrenaud qualifie par exemple le Fooding de « mode ridicule, pour quelques journalistes en manque de notoriété ». En 2010, les critiques gastronomiques Colette Monsat et François Simon interpellent Frédéric Mitterrand, alors ministre de la Culture, suite à sa présence à la fête anniversaire des dix ans du Fooding :« Vous chantez les valeurs de la cuisine traditionnelle tout en étant un ardent défenseur du Fooding dont vous avez salué cette semaine l’approche ludique, moins empesée, de la gastronomie ». Frédéric Mitterrand répondra « On peut aimer Rembrandt et Basquiat. C’est en appréciant Basquiat que l’on en vient à goûter Rembrandt et réciproquement ».[42]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Le Fooding fête ses 10 ans et ses chefs », sur L'Express,
  2. Food + Feeling, La Libre Belgique, 17 mai 2008
  3. The New Yorker, 5 avril 2010[réf. incomplète]
  4. « Le Fooding célèbre ses 10 ans », sur L'Hôtellerie Restauration,
  5. « Le Fooding, qu'est-ce que c'est ? », sur 20 Minutes,
  6. François Ascher, Le mangeur hypermoderne : une figure de l'individu éclectique, Odile Jacob, , 330 p. (ISBN 2-7381-1602-7, lire en ligne), p. 28
  7. « Le guide Michelin doit se libérer de l'influence des grands chefs », sur Le Monde,
  8. « Nova Mag, c'est fini », sur Le Nouvel Observateur,
  9. « Fooding : le guide 2006 », sur Libération,
  10. « Le Guide Fooding rejoint MediaObs », sur emarketting.fr,
  11. « The World's best travel blogs », sur The Telegraph,
  12. « L'appli du jour », sur GQ (magazine)
  13. « The World's best travel blogs », sur Applicationiphone.com,
  14. « Personnalités: Alexandre Cammas », sur Elle (magazine)
  15. « La semaine du Fooding », sur Sortir à Paris,
  16. « Les 10 ans du Fooding », sur L’Hôtellerie Restauration,
  17. « Le Grand Fooding d'été », sur L’Hôtellerie Restauration,
  18. « Fooding: Le Grand Food Brooklyn Fling », sur Le Nouvel Observateur,
  19. « Programme du Grand Fooding NYC 2009 », sur Le Grand Fooding
  20. « Le Fooding is coming to New York », sur NY Times,
  21. « Dix ans du Fooding: 72h de gastronomie dès ce soir », sur Les Inrocks,
  22. « Le Grand Fooding announce L.A event », sur Fine Dining Lovers,
  23. « James Murphy fait la popote pour le Fooding »
  24. « Guide Fooding 2013 »
  25. « Red Hot Chili Peppers DJ Set »
  26. « Fooding 2005! »
  27. « Un Grand Fooding made in Brooklyn »
  28. « Alexandre Cammas met du piment dans l'assiette française »
  29. « 10ans du Fooding, les artistes aux fourneaux »
  30. « Guide Fooding 2013 »
  31. « Le Fooding consacre Palégrié, un néobistrot de Lyon »
  32. « Remise des prix du Fooding 2009 »
  33. « Foodstock entre food et musique »
  34. « Guide Fooding 2013 : Abri, Roseval et Pierre Sang au palmarès »
  35. « Guide Fooding 2013 : Abri, Roseval et Pierre Sang au palmarès »
  36. « Chatomat meilleure table de l'année »
  37. « Palmarès Fooding 2011 »
  38. « Le palmarès du Fooding 2010 sur un plateau »
  39. « Le palmarès du Fooding 2010 sur un plateau »
  40. « Yam'tcha sous une bonne étoile »
  41. « Le palmarès du Fooding 2010 sur un plateau »
  42. « J'aime le pot-au-feu et les bouchées à la reine »