Une offensive signée Langelot

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Une offensive signée Langelot
Image illustrative de l’article Une offensive signée Langelot
Un Satellite…

Auteur Lieutenant X
Pays Drapeau de la France France
Genre Espionnage
Éditeur Hachette
Collection Bibliothèque verte
Date de parution 1968
Illustrateur Maurice Paulin
Couverture Maurice Paulin
Nombre de pages 256
ISBN 2-01-001599-1
Chronologie
Série Langelot

Une offensive signée Langelot est le dixième roman de la série Langelot, écrite par le Lieutenant X (Vladimir Volkoff). Ce roman a été édité pour la première fois en 1968, dans la Bibliothèque verte, où il porte le numéro 353.

Trilogie de Monsieur T

Le roman prend place au sein d'une trilogie :

  • Langelot contre Monsieur T (démantèlement de l'antenne allemande du réseau TT)
  • Langelot pickpocket (démantèlement des antennes britannique et italienne du réseau TT)
  • Une offensive signée Langelot (démantèlement de l'antenne française du réseau TT)

Personnages

« Les gentils »

  • Langelot : jeune agent du Service National d'Information Fonctionnelle, 1,68 m, blond, orphelin.
  • Le capitaine Montferrand, le chef bienveillant de Langelot en qui il voit un fils.
  • Roche-Verger, savant à la fois fantaisiste et patriote, farceur, veuf, modeste, efficace.
  • Hedwige Roche-Verger (dite Choupette), la fille du professeur, lycéenne.

« Les méchants »

  • « Mr T » (Thomas Thorvier), polytechnicien devenu mégalomane, maléfique et obèse.
  • Philipe Axe, chef de l’antenne française du réseau de Mr T.
  • Riri-qu'aime-à-rire, son second.

Autres personnages

  • Commissaire Didier.
  • Anatole Rance, homme obèse et sosie (lointain) de M. T. ; comédien retraité de la Comédie Française ; assassiné par Philippe Axe.
  • Horace Kauf, homme obèse et sosie (lointain) de M. T. ; poinçonneur du métro.
  • M. des Bruchettes, attaché ministériel.
  • Alice Despoir, speakerine de la télévision.
  • Claudius Jacob, directeur d'un grand journal quotidien.

Résumé

Le roman est formellement divisé en trois parties de longueurs inégales.

Première partie (10 et 11 mars)

, vers 21 h. Le professeur Roche-Verger regarde tranquillement la télévision avec sa fille Choupette. Soudain le bulletin météo s'interrompt ; le visage d'un monstrueux inconnu, au surplus cul-de-jatte, « Monsieur T », s’impose à l’écran et annonce que, chef suprême du réseau « Terreur Totale », il va organiser l'instauration d'une dictature mondiale d'ici le .

La télévision française fait croire ensuite qu'il ne s'agissait que d'une publicité.

Roche-Verger délègue sa fille Choupette pour continuer l'enquête : qui a passé l'annonce ? Choupette va aux renseignements et apprend qu'une agence dénommée F.E.A. a été créée la veille par Montferrand et Langelot pour donner le change à l’opinion publique. Les autorités savent qu'elles ont trois jours pour localiser l’introuvable Monsieur T.

Langelot est chargé de trouver des sosies éventuels de Monsieur T pour substituer le soir du un autre message à la place d'un message du mégalomane, le but étant de rassurer l'opinion publique. L'un de ces sosies s'appelle Anatole Rance (jeu de mot de l’auteur avec Anatole France). Lorsque Langelot se présente au domicile de cet homme, il constate que ce dernier vient d'être assassiné d'un coup de poignard. L'auteur du meurtre est Philippe Axe, chef du réseau Terreur Totale en France.

Langelot se rend au domicile d'un second sosie, Horace Kauf, qui réside à Villeneuve-Saint-Georges. Celui-ci est vivant, et Langelot l'emmène avec lui pour enregistrer un faux message devant être diffusé le soir même. Il ignore que des agents de TT ont eu le temps de retourner Monsieur Kauf, de lui demander, profitant de sa naïveté et de son appât du gain, de changer le texte à lire.

Le soir dit, le message est lu en direct par M. Kauf, qui modifie la fin du discours, annonçant la prise du pouvoir par Monsieur T, à la grande stupeur des autorités : le réseau « Terreur Totale » va lancer l'opération « Crépuscule » dans les heures à venir. Le temps de réaliser ce que disait Horace Kauf à l'antenne, les autorités mettent quelques secondes pour couper la diffusion, mais le mal est fait.

Deuxième partie (12 mars, matin et après-midi)

Monsieur T, pour sa part, a ordonné l’enlèvement de M. Kauf. L'enlèvement est réalisé avec professionnalisme par Philippe Axe.

Il a aussi ordonné celui du professeur Roche-Verger. Ce dernier, après avoir déjoué une première tentative d'enlèvement organisée très maladroitement par Riri-qu'aime-à-rire, se laisse faire lors de la seconde tentative d'enlèvement. Il a le temps de laisser un message codé à un proche, sous la forme d'une devinette-rébus qui indique ce qu'il a "mangé en dessert" et annonce qu'il sait qui est Monsieur T : il s'agit d'un ancien camarade de l'école Polytechnique, Thomas Thorvier, homme brillant mais perturbé mentalement.

Troisième partie (soirée du 12 mars et 13 mars)

Nouveau message

Le soir du , le second message enregistré par Horace Kauf (avant son enlèvement) sous la supervision étroite des autorités audiovisuelles (pour éviter la catastrophe de la veille) est diffusé. Mais à la stupéfaction de tous, le message diffusé a été remplacé par un discours de M. T., qui annonce des destructions spectaculaires dans les heures à venir : la Tour Eiffel va être décapitée, le siège de l'ONU à New-York va être rasé, des puits de pétrole en Arabie saoudite vont être anéantis. Ces actions prochaines vont, selon M. T, plonger le monde dans la stupeur et le chaos.

Comme la veille, la diffusion est interrompue au bout d'une dizaine de secondes, mais la diffusion du message et le remplacement de la cassette initiale par une cassette falsifiée montre que M. T dispose de complicités haut placées.

Démantèlement du réseau

Par la suite, Langelot va trouver le sens caché du rébus de Roche-Verger : le sens « facile » avait été découvert par tout le monde (dépêche-ange-lé = des pêches en gelée) mais Langelot découvre le sens occulte (poster-met-heure = poste émetteur). Roche-Verger a avalé un poste-émetteur.

Grâce à des mesures trigonométriques, on retrouve le savant, retenu prisonnier en plein Paris, dans l'hôtel de luxe Piazza-Triomphe.

Les principaux membres du réseau TT sont arrêtés, à commencer par Philippe Axe, qui déclare ne pas savoir où se trouve M. T.

Révélations finales

Langelot, qui avait découvert dans un ancien domicile de M. T. un globe terrestre, comprend où se trouve le mégalomane : dans l'espace, en orbite à 300 km, à bord d'un satellite artificiel équipé d'un laser ! On imagine aussi que Roche-Verger avait été enlevé par le fou en raison de ses recherches aérospatiales.

Langelot dévoile au passage le traître qui renseignait le réseau TT.

Roche-Verger contacte le directeur des vols spatiaux français et, avec l’aval du gouvernement, fait lancer la fusée Bradamante. Les nouvelles coordonnées ont été données au centre spatial : il s'agit de l'orbite du satellite de Monsieur T.

La fusée est lancée sur l'orbite du satellite et percute ce dernier, entraînant sa désintégration et la mort du fou mégalomane. La technologie utilisée par Monsieur T. se retourne contre lui : c'est la même technologie, avec ses aspects positifs et négatifs, qui est utilisée par le fou et par les autorités.

Le roman se termine par la troisième intervention d'Horace Kauf à la télévision : à la demande des autorités, et pour apaiser l'opinion publique et clore toutes les craintes, on lui demande de déclarer que la fusée Bradamante a été lancée avec succès, percutant comme prévu « un satellite expérimental », et que la France reste en course dans la conquête de l'espace.

Les éditions

Remarques autour du roman

  • Une offensive signée Langelot aurait dû s'appeler Une opération signée Langelot, comme indiqué à la fin du roman précédent qui l'annonçait.
  • Comme la série des James Bond et bien d'autres récits d'espionnage, cet épisode flirte avec la science-fiction et plus précisément le techno-thriller.
  • L'auteur considère qu'un satellite ne peut être qu'Américain ou Soviétique. Or la France avait réussi dès 1965, soit trois ans avant la sortie du livre, à satelliser Asterix.
  • Bradamante est un personnage de fiction de la littérature de la Renaissance italienne et l'une des grandes héroïnes martiales de la littérature. Combattante aguerrie, elle porte une lance magique qui désarçonne tous ceux qu'elle touche. Ce nom pour la fusée a été choisi par l'auteur en raison, sans doute, des caractéristiques de l'héroïne et pour son euphonie avec la fusée Diamant.

Voir aussi