Traité anglo-portugais de 1373

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Le traité anglo-portugais de 1373 fut signé entre le roi Édouard III d'Angleterre et le roi Ferdinand et la reine Éléonore du Portugal. Il établi un traité d’ «amitié, d’union et d’alliance perpétuelle» entre les deux nations maritimes. Il est le plus ancien traité actif au monde.

Il fut renforcé tout au long de l'histoire, en particulier en 1386, 1643, 1654, 1660, 1661, 1703, 1815 et par une déclaration secrète en 1899. Il fut reconnu dans les traités d'arbitrage au XXème siècle entre l'Angleterre et le Portugal en 1904 et 1914.

Le traité fut temporairement nul pendant l'Union ibérique de 1580 à 1640, lorsque les monarchies d'Espagne et le Portugal étaient dans une union dynastique. Cependant, avec la restauration de l'indépendance du Portugal, l'alliance reprit et prit une nouvelle importance pendant les guerres napoléoniennes, lorsque les Britanniques envoyèrent leur meilleur général, le duc de Wellington, pour saper les armées de Napoléon dans la guerre d'indépendance espagnole.

Il fut réactivé au cours de la Seconde Guerre mondiale, en vertu duquel les Portugais restèrent neutres, en accord avec la Grande-Bretagne, qui ne voulait pas apporter la guerre dans la péninsule Ibérique, jusqu'en 1943, quand il fut entièrement réactivé par le gouvernement d’union national de Winston Churchill et le Portugal. La Grande-Bretagne, après des négociations de trois mois, reçu l’autorisation d’utiliser l’aérodrome et les installations maritime des Açores portugaises pour l’aider à combattre la menace des U-boot. Les Britanniques citèrent également le traité au cours de la guerre des Malouines en 1982.

Extrait

« En premier lieu, nous nous convenons qu’il ne doit y avoir à partir de ce jour... vérité, fidélité, amitié constante, mutuelle et perpétuelle, unions, et alliances et besoins d'affection sincère, et que, comme de vrais amis fidèles nous désormais, réciproquement, nous allons être amis avec nos amis et ennemis avec nos ennemis, et s’assister, se soutenir et se respecter mutuellement, sur mer et sur terre, contre tous les hommes qui peuvent vivre et mourir ».[1]

Seconde Guerre mondiale

En 1943, le gouvernement portugais loua à la Grande-Bretagne ce qui devint une important base aérienne et navale alliée dans les îles portugaises, des Açores. Le premier ministre Winston Churchill fit un rapport à la Chambre des communes sur le bail:

« " J’ai une annonce à faire à la Chambre en vertu du traité signé entre ce pays et le Portugal en 1373 entre Sa Majesté le roi Édouard III et le roi Ferdinand et la reine Eleanor du Portugal ".[2] J’ai parlé à haute voix, et fait une pause pour permettre à la Chambre de bien prendre en compte la date, 1373. Elle était empreinte de quelque chose comme un halètement. Je ne suppose pas une telle continuité des relations entre les deux puissances n’a jamais été, ou ne sera jamais, énoncés dans le travail ordinaire quotidien de la diplomatie britannique.[3] »

Voir aussi

Source

  • "Closing The Ring", Churchill, Sir Winston Spencer, 1951.

Références

  1. (en) David Baldwin, Royal prayer: A Surprising History, London, Continuum, (ISBN 9780826423030), p. 40
  2. Modèle:Cite Hansard
  3. Winston Churchill, Second World War, pp 146-7