Taux d'attaque

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En épidémiologie, le taux d'attaque (TA) est un indicateur utilisé pour caractériser la morbidité d'une épidémie. Il peut se traduire par la vitesse d'accumulation de nouveaux cas : il correspond à un taux d'incidence cumulée[1]. Il ne concerne pas le nombre de décès qui est estimé par la mortalité ou bien la létalité.

Estimation[modifier | modifier le code]

Il se calcule selon la formule suivante[2] :

Les nouveaux cas sont à distinguer des cas prévalents, déjà identifiés avant le comptage. La population à risque est typiquement composée des individus en contact avec des malades et/ou non vaccinés et donc susceptibles de contracter la maladie ; son estimation peut être difficile si la récurrence de l'infection chez un même sujet est possible (pas d'immunité protectrice).

Exemples[modifier | modifier le code]

  • cas de la COVID-19, due au virus SARS-CoV-2, responsable de la Pandémie de Covid-19.
    Selon une étude rétrospective chinoise de la transmission du virus entre 391 sujets et 1286 proches de ces personnes (publiée , c'est la première étude basée sur un large ensemble de données primaires de cas et de contacts étroits presque tous documentés par tests RT-PCR) : « le taux d'attaque ne différait pas significativement selon l'âge, avec en moyenne 7% des contacts étroits infectés, environ 80% de ces contacts présentant des symptômes et 3% des infections manifestant une maladie grave lors de l'évaluation initiale ». Et ce taux d'attaque était à peu près identique chez les enfants de moins de 10 ans et chez les adultes : 7,4% des contacts « étroits » des enfants ont été infectés à leur tour, et 6,6% de ceux des adulte l'ont été[3]. La contagion par les enfants a été plus discrète car ils sont le plus souvent asymptomatiques ou pauci-symptomatiques (avec peu de symptômes, par exemple avec les symptômes d'un rhume), mais les auteurs de l'étude en déduisent que « les enfants courent un risque d'infection similaire à la population générale, bien que moins susceptibles de présenter des symptômes graves ; ils doivent donc être pris en compte dans les analyses de transmission et de contrôle »[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Cours » (consulté le )
  2. « 8.3 Indicateurs épidémiologiques essentiels - Management of a CHOLERA EPIDEMIC » (consulté le )
  3. a et b Qifang Bi, Yongsheng Wu, Shujiang Mei et Chenfei Ye, « Epidemiology and transmission of COVID-19 in 391 cases and 1286 of their close contacts in Shenzhen, China: a retrospective cohort study », The Lancet Infectious Diseases,‎ (ISSN 1473-3099, DOI 10.1016/s1473-3099(20)30287-5, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]