Station radar d'Armavir

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Station radar d'Armavir

Lieu Armavir (Russie)
Type d’ouvrage Station Radar
Construction 2006
Contrôlé par Drapeau de la Russie Russie
Coordonnées 44° 55′ 30″ nord, 40° 59′ 02″ est
Géolocalisation sur la carte : Russie
(Voir situation sur carte : Russie)
Station radar d'Armavir

La station radar d'Armavir est une station radar d’alerte précoce située près d’Armavir, dans le Krai de Krasnodar, en Russie. C'est un élément clé du système d'alerte précoce russe contre les attaques de missiles et est géré par les Forces de défense aérospatiales russes. Il y a deux radars sur le site, l'un orienté sud-ouest et l'autre sud-est. Ils fournissent une couverture radar du Moyen-Orient.

La station est située sur l'ancien aérodrome de Baronovsky, à trois kilomètres au sud-ouest du village de Glubokiy et à douze kilomètres au sud-ouest d'Armavir.

La station aurait été mise en service fin 2006[1] puis entrée en "mode de combat expérimental" en 2008[2]. En , il a été annoncé que la station serait pleinement opérationnelle au premier trimestre de 2013[3]. Le , le président Vladimir Poutine, en visite au poste de commandement central des forces armées russes[4], annonça que l'installation d'un deuxième segment était prévu sur le site, qui couvrira la zone de la station radar de Gabala.

Il a été développé par NIIDAR (НИИДАР) et a été construit par Spetsstroy (Федеральное агентство специального строительства, également appelé Спецстрой России). L'installation de l'équipement a été réalisée par Spetstehmontazh (Спецтехмонтаж)[5].

Radar Voronezh[modifier | modifier le code]

Les radars Voronezh sont des radars hautement préfabriqués nécessitant moins de personnel et utilisant moins d'énergie que les générations précédentes[6]. Il y en a deux à Armavir [7], décrits comme des Voronezh-DM[8], un radar UHF avec une portée indiquée de 4 200 kilomètres[9].

Un des radars, orienté sud-ouest, remplace la couverture perdue[10] lors du conflit avec l'Ukraine au sujet des radars Dnepr de Mukachevo et de Sébastopol[11]. L’autre, orienté sud-est, peut remplacer le radar Daryal à Gabala[12], bien que sa construction soit en retard[6].

Armavir et Gabala[modifier | modifier le code]

Les données d'Armavir et de Gabala ont été transmises aux États-Unis dans le cadre des négociations suite à l'opposition russe concernant la défense antimissile américaine en Europe. Armavir est proche de l'Iran, comme Gabala, et fournit également des renseignements sur l'activité des missiles au Moyen-Orient[13].

Armavir ne peut pas complètement combler la perte de Gabala, cette dernière étant plus au sud, elle possède une plus longue portée. Armavir pourrait également être affecté par les montagnes du Caucase[13].

En 2007, Vladimir Popovkine, alors commandant des forces spatiales russes, a déclaré qu'il était impossible de compter sur Gabala et Balkhash au Kazakhstan ainsi que les deux stations en Ukraine, car la Russie ne pouvait pas être sûre de pouvoir y accéder en période de tension internationale ou de guerre[14].

Lancement balistique de 2013 en Méditerranée[modifier | modifier le code]

Le , Armavir a détecté deux lancements de tests balistiques américano-israéliens en Méditerranée en direction de la Syrie[15].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Pavel Podvig, « The early-warning radar in Lekhtusi entered service », Russian strategic nuclear forces, (consulté le )
  2. Pavel Podvig, « Delay with the early-warning radar at Armavir », Russian strategic nuclear forces, (consulté le )
  3. « В России в 2013 году начнется строительство нескольких новых РЛС » [« Russia will build several new radars in 2003 »], RIA Novosti,‎ (consulté le )
  4. « Владимир Путин посетил Центральный командный пункт Вооруженных Сил России », sur tvzvezda.ru,‎ (consulté le ).
  5. (ru) « Novosti Kosmonavtiki » [« Seeing Eye Russia »], Eastview, no 5,‎ , p. 52–53 (lire en ligne Inscription nécessaire)
  6. a et b Konstantin Bogdanov, « New radar at Lekhtusi: a shield against missile attacks. », RIA Novosti, (consulté le )
  7. Pavel Podvig, « Two radars at Armavir », Russian strategic nuclear forces, (consulté le )
  8. (ru) « Lenta » [« Upgrading early warning radars in the Northwest District will begin in 2015 »], Lenta.ru, (consulté le )
  9. (ru) « Structure mil » [« Radar of high prefabrication Voronezh-DM »], Russian Ministry of Defence, n.d. (consulté le )
  10. Pavel Podvig, « Armavir radar fills the gap », Russian strategic nuclear forces, (consulté le )
  11. « Russia Won't Rent Ukrainian Radar », Kommersant, (consulté le )
  12. Konstantin Bogdanov, « Russia to Bargain for Gabala Radar With Scan on Alternatives. », RIA Novosti, (consulté le )
  13. a et b Nikolai Sokhov, « Missile Defence: Towards Practical Cooperation with Russia », Survival: Global Politics and Strategy, vol. 52, no 4,‎ , p. 121–130 (DOI 10.1080/00396338.2010.506825)
  14. I Marinin et A Kuznetsov, « THE FIRST VORONEZH ON EXPERIMENTAL COMBAT DUTY », Eastview, no 2,‎ , p. 64–65 (lire en ligne Inscription nécessaire, consulté en )
  15. (en) « Missiles launched in Mediterranean towards Syrian coast, claims Russian defence ministry », sur The Daily Telegraph (consulté le ).