Sorraia

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Sorraia
Altamiro, étalon de race pure
Altamiro, étalon de race pure
Région d’origine
Région Drapeau du Portugal Portugal
Caractéristiques
Morphologie Petit cheval de selle
Taille 1,44 à 1,48 m
Robe Gène dun
Tête Grosse, profil busqué
Pieds Durs et sains

Le Sorraia ou Soraya est une race chevaline très ancienne originaire du Portugal, qui montre une grande ressemblance avec les chevaux préhistoriques.

Histoire

Ce cheval a été remarqué par un agronome et éleveur renommé de chevaux Lusitaniens, Ruy d'Andrade, en 1920. Des représentations lui ressemblant existent sur les gravures rupestres des grottes préhistoriques. Autrefois utilisé pour l’équitation et les travaux de ferme, le Sorraia vit en petits troupeaux sauvages. Il a été découvert dans la Vale do Sorraia, une région portugaise située entre les rivières Sor (pt) et Raia (pt), affluent du Sorraia (pt) qui se jette dans l’estuaire du Tage. Bien que Ruy d'Andrade suppose que le Sorraia soit l'ancêtre des chevaux ibériques actuels[1], les études génétiques sur l'ADN mitochondrial montrent que le Sorraia appartient à un cluster de gènes largement séparé de la plupart des races ibériques[2],[3],[4],[5].

Description

La robe très particulière du Sorraia, de couleur généralement grise, est une robe noire diluée par le gène dun, avec une raie de mulet et des zébrures sur les membres. Cette robe est caractéristique des races primitives. Sa conformation n’est pas des meilleures. L’animal est cependant très robuste, il survit avec très peu de fourrage et résiste à des températures extrêmes. Les épaules sont droites, l’arrière-main faible et les membres assez longs avec une ossature pauvre, mais les pieds sont durs et sains[6].

  • Hauteur : entre 1,44 et 1,48 m ;
  • Robe :Isabelle ou souris, avec une raie de mulet et des zébrures sur les membres, et même parfois sur le corps ;
  • Conformation :
    • grosse tête archaïque, profil busqué ;
    • épaules droites ;
    • arrière-main pauvre et queue attachée bas ;
    • longs membres grêles.

Modèle:Message galerie La race a fait l'objet d'une étude visant à déterminer la présence de la mutation du gène DMRT3 à l'origine des allures supplémentaires : l'étude de 16 sujets n'a pas permis de détecter la présence de cette mutation chez le Sorraia, et il ne semble pas exister de chevaux ambleurs parmi la race[7].  

Diffusion de l'élevage

Il existe des élevages en France. En Haute-Vienne, Élevage de Nouic. Les Konik Polski vivent en groupe avec des Tarpans, Konik Polski et Poitevins Mulassiers. En Aquitaine, Élevage du domaine de l'Escuderia. Croisement du Sorraia avec des Pure Race Espagnole et Pur Sang Lusitaniens. Deux Sorraias sont présents au Haras National de Rosières aux Salines (54), dans le cadre d'un partenariat européen de Haras d'État. Depuis 2005, l'Académie équestre nationale du Domaine de Versailles a intégré la race des Sorraias à sa cavalerie et les présente en spectacle.

Notes et références

  1. (pt) R d'Andrade, « Sorraia », Boletim Pecuário, vol. 13,‎ , p. 1–13
  2. (en) L.J. Royo, I. Álvarez, A. Beja-Pereira, A. Molina, I. Fernández, J. Jordana, E. Gómez, J. P. Gutiérrez et F. Goyache, « The Origins of Iberian Horses Assessed via Mitochondrial DNA », Journal of Heredity, vol. 96, no 6,‎ , p. 663–669 (PMID 16251517, DOI 10.1093/jhered/esi116, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Thomas Jansen, Peter Forster, Marsha A. Levine, Hardy Oelke, Matthew Hurles, Colin Renfrew, Jürgen Weber et Klaus Olek, « Mitochondrial DNA and the origins of the domestic horse », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 99, no 16,‎ , p. 10905–10910 (PMID 12130666, PMCID 125071, DOI 10.1073/pnas.152330099, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Dawei Cai, Zhuowei Tang, Lu Han, Camilla F. Speller, Dongya Y. Yang, Xiaolin Ma, Jian'en Cao, Hong Zhu et Hui Zhou, « Ancient DNA provides new insights into the origin of the Chinese domestic horse », Journal of Archaeological Science, vol. 36, no 3,‎ , p. 835–842 (DOI 10.1016/j.jas.2008.11.00, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) A McGahern, M. A. M. Bower, C. J. Edwards, P. O. Brophy, G. Sulimova, I. Zakharov, M. Vizuete-Forster, M. Levine, S. Li, D. E. MacHugh et E. W. Hill, « Evidence for biogeographic patterning of mitochondrial DNA sequences in Eastern horse populations », Animal Genetics, vol. 37, no 5,‎ , p. 494–497 (PMID 16978180, DOI 10.1111/j.1365-2052.2006.01495.x)
  6. Cheval star no 208 (janvier 2009)
  7. (en) M. Promerová, L. S. Andersson, R. Juras et M. C. T. Penedo, « Worldwide frequency distribution of the ‘Gait keeper’ mutation in the DMRT3 gene », Animal Genetics, vol. 45, no 2,‎ , p. 274–282 (ISSN 1365-2052, DOI 10.1111/age.12120, lire en ligne, consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Ruy d'Andrade, « Les chevaux du Sorraia », dans Comptes rendus du XIIe congrès international de zoologie, Lisbonne, 1935 : 2368.
  • Nathalie Calvo Platero, « Le Sorraïa - Un drôle de zèbre », Cheval Magazine, no 324,‎ , p. 114-116