Sicambre (cheval)

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Sicambre
Père Prince Bio
Mère Sif
Père de mère Prince Rose
Sexe Étalon
Naissance 1948
Pays de naissance Drapeau de la France France
Mort (à 27 ans)
Pays d'entraînement Drapeau de la France France
Éleveur Haras de Saint-Pair-du-Mont
Propriétaire Jean Stern
Entraîneur Max Bonaventure
Jockey Paul Blanc
Rating Timeform 135
Nombre de courses 9
Nombre de victoires 8 (1 place)
Distinction Tête de liste des étalons en France (1966)
Principales victoires Grand Critérium (1950)
Prix du Jockey Club (1951)
Grand Prix de Paris (1951)

Sicambre (1948-1975) est un cheval de course pur-sang anglais.

Carrière de courses[modifier | modifier le code]

Élevé au Haras de Saint-Pair-du-Mont par son propriétaire le banquier, homme de lettres et champion olympique d'escrime Jean Stern, entraîné par Max Bonaventure et monté par Paul Blanc, Sicambre remporte ses deux première courses à 2 ans, avant de tomber sur un os, la rapide pouliche Sanguine, dans le Prix Morny. C'est sa première défaite, ce sera la seule. Plus à l'aise sur 1 600 mètres, il termine son année par une victoire dans le Grand Critérium de Longchamp, qui le place tout en haut de la hiérarchie de sa génération.

En avril 1950, Sicambre rentre victorieusement dans le Prix de Guiche, qu'il survole de six longueurs, puis il s'impose dans le Prix Greffulhe, confirmant son statut de numéro 1 de sa génération[1]. Personne ne lui résiste sur la route du Prix du Jockey Club. Le Prix Hocquart n'est qu'une formalité sur la route du Derby français pour le désormais invincible poulain. Dans le grand rendez-vous de Chantilly, il n'a qu'un adversaire crédible, son compagnon de couleurs Free Man, invaincu lui aussi depuis le début de l'année et lauréat de la Poule d'Essai des Poulains. Mais lorsque les deux champions se retrouvent aux prises dans la phase finale, le challenger laisse passer son coéquipier, de toute façon supérieur, permettant à Jean Stern et Max Bonaventure de réaliser un doublé inédit[2]. Sacré sur 2 400 mètres, Sicambre va démontrer sa tenue en montant sur les 3 000 mètres du Grand Prix de Paris, mais de justesse[3] : s'il remporte une sixième victoire consécutive, il s'en faut d'une encolure à l'issue d'une vive empoignade pour que Lavarède, troisième du Jockey Club, brise sa série[4]. Une revanche est prévue dans le Prix de l'Arc de Triomphe, où Sicambre doit se présenter après une étape dans le Prix Royal Oak. Mais le crack se blesse et doit mettre un terme prématuré à sa quasi parfaite carrière, et rejoint le haras, laissant le grand Tantième réaliser un doublé dans l'Arc[5].

Résumé de carrière[modifier | modifier le code]

Date Hippodrome Pays Course Distance Jockey Place Écart Vainqueur ou deuxième
1950, 2 ans
Juin Le Tremblay Drapeau de la France France 1 000 m 1er
Juillet Maisons-Laffitte Drapeau de la France France 1 200 m 1er
Août Deauville Drapeau de la France France Prix Morny 1 200 m Paul Blanc 2e / 12 1/2 Sanguine
Octobre Longchamp Drapeau de la France France Grand Critérium 1 600 m Paul Blanc 1er encolure Pharsale
1950, 2 ans
Avril Chantilly Drapeau de la France France Prix de Guiche 2 000 m 1er 6 Le Tyrol
Avril Longchamp Drapeau de la France France Prix Greffulhe 2 100 m Paul Blanc 1er 2 Mât de Cocagne
Mai Chantilly Drapeau de la France France Prix Hocquart 2 400 m Paul Blanc 1er / 6 3 Levain
Juin Chantilly Drapeau de la France France Prix du Jockey Club 2 400 m Paul Blanc 1er / 14 1 Free Man
Juin Longchamp Drapeau de la France France Grand Prix de Paris 3 000 m Paul Blanc 1er / 15 encolure Lavarède

Au haras[modifier | modifier le code]

Retiré au Haras de Saint-Pair-du-Mont, Sicambre réalise une très belle carrière d'étalon, couronnée par un titre de tête de liste des étalons en France en 1966. Il est le père de :

Enfin et surtout, Sicambre est le père de mère du légendaire Sea Bird, vainqueur du Prix de l'Arc de Triomphe en 1965 et qui passe pour l'un des plus grands champions de l'histoire des courses. Il meurt dans son haras en avril 1975, à 27 ans.

Origines[modifier | modifier le code]

Sicambre est a fait passer à la postérité le nom de son père Prince Bio, vainqueur de la Poule d'Essai des Poulains en 1944, dont il est le principal titre de gloire au haras. La mère, Sif, une fille d'un autre champion de Jean Stern, Rialto (deuxième du Prix de l'Arc de Triomphe 1928), avait du talent puisqu'elle remporta le Prix Finlande. Elle a donné également la bonne Senones (Prix Pénélope), mère à son tour de Sigebert (par Alizier), vainqueur des Prix d'Harcourt, de Chantilly et Gontaut-Biron. Sif descend de Saperlipopette, deuxième de la Poule d'Essai des Pouliches en 1912 et jument-base de l'élevage de Jean Stern, décimé durant la seconde guerre mondiale avant de se relancer à la Libération, bien aidé par Sicambre[6].

Pedigree[modifier | modifier le code]

Origines de Sicambre (FR), mâle bai brun né en 1948
Père
Prince Bio
Prince Rose Rose Prince Prince Palatine
Églantine
Indolence Gay Crusader
Barrier
Biologie Bacteriophage Tetratema
Pharmacie
Éponge Cadum
Sea Moss
Mère
Sif
Rialto Rabelais St. Simon
Satirical
La Grêlée Helicon
Grignouse
Suavita Alcantara Perth
Toison d'Or
Shocking Rabelais
Saperlipopette (famille 7-e)[7]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « " Sicambre " confirme sa classe et enlève le " Greffulhe " », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Le Prix du Jockey-Club à Chantilly est gagné par " Sicambre " », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Le Grand Prix de Paris | INA » (consulté le )
  4. « " Sicambre " l'emporte de peu sur " Lavorède " », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Les claquages des pur-sang et leurs conséquences », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Historique du Prix Jean Stern », sur www.france-galop.com (consulté le )
  7. « Pedigree de Sicambre », pedigreequeery.com (consulté le )