Salvatore Morelli

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Salvatore Morelli
Fonctions
Député
XIIIe législature du royaume d'Italie
-
Député
XIIe législature du royaume d'Italie
-
Député
XIe législature du royaume d'Italie
-
Député
Xe législature du royaume d'Italie
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 56 ans)
PouzzolesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
italienne ( - )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités

Salvatore Morelli, né le à Carovigno et mort le à Pouzzoles, est un journaliste, écrivain, féministe et député italien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il commence ses études au séminaire de Brindisi. En 1840, il s'installe à Naples pour suivre les études de la faculté de droit de l'Université. Il fréquente les milieux libéraux et devient journaliste au journal Giovine Italia fondée par Giuseppe Mazzini.

En 1848 il participe au soulèvement contre les Bourbons-Siciles. Accusé d'avoir déchiré des portraits du roi Ferdinand II, il est condamné à huit ans de prison qui, de procès en procès , se transforme en douze années de réclusion. En 1858, en résidence forcée à Lecce, il gagne sa vie comme précepteur des enfants d'un pharmacien de la ville.

En janvier 1860, il est de nouveau emprisonné pendant quelques mois, après avoir refusé une rencontre avec François II. Fin 1860, inspirée par la figure de Garibaldi, il fonde à Lecce la revue Il Dictatore où Morelli souligne les défaillances du nouveau gouvernement.

En 1861, juste après la proclamation de l'unité italienne, il publie un mince ouvrage intitulé La donna e la scienza considerate comme soli mezzi atti a risolvera il problema dell'avenire . Après une réimpression en 1862, le livre trouve sa forme définitive en 1869 (année au John Stuart Mill publie The Subjection of Women) augmentée de ses premières propositions de réforme législative, et publiée sous le titre: La donna e la scienza o la soluzione del problème sociale.

En 1867, il se présente au parlement italien dans la circonscription de Sessa Aurunca. Il réussit à se faire élire au terme d'une âpre campagne et devient député, charge qu'il conserve quatre législatures jusqu'en 1880. En 1867, il est le premier en Europe, à déposer un projet de loi pour l'égalité entre les femmes et les hommes intitulé Abolizione della schiavitù domestica con la reintegrazione giuridica della donna, accordando alla donna i diritti civili e politici. Il propose une nouvelle loi sur la famille, cent ans avant la loi adoptée 1975, qui envisage l'égalité des époux dans le mariage, puis sur le double nom, les droits des enfants illégitimes et le divorce[1]. En 1875, il demande le droit de vote pour les femmes. Durant ses années de députation, il correspond avec les principaux défenseurs des droits de femme en Europe dont Léon Richer[2].

Une seule de ses innombrables propositions finit par être approuvée en 1877 : celle recommandant de recevoir le témoignage des femmes dans tous les actes juridiques. Morelli est extravagant et utopiste, ses initiatives furent fréquemment jugées trop audacieuses et ses interventions au parlement suscitent souvent une franche hilarité.

Il meurt en novembre 1880 peu de temps après sa défaite pour conquérir un cinquième mandat, puis bien qu'il soit le premier homme politique italien défendant les droits de femmes, il tombe dans l'oubli durant une centaine d'années[3].

Livres principaux[modifier | modifier le code]

  • Brindisi e Ferdinando II. o il passato il presente e l'avvenire di Brindisi: quadri storici, Lecce, Tipi Del Vecchio, 1848.
  • La donna e la scienza considerate come soli mezzi atti a risolvere il problema dell'avvenire, Naples, Stab. tip. delle belle arti, 1861. complété La donna e la scienza o La soluzione del problema sociale, Naples, Stabilimento tipografico dell'Ancora, 1863.
  • I tre disegni di legge sulla emancipazione della donna, riforma della pubblica istruzione e circoscrizione legale del culto cattolico nella Chiesa, précédé d'un manifesto di Giuseppe Garibaldi, Florence, Tip. Franco-italiana di A. De Clemente, 1867.
  • Lettera politica del deputato Salvatore Morelli ai suoi elettori del collegio di Sessa Aurunca, Napoli, Stab. tipo-lit. dei fratelli de Angelis, 1868.
  • La donna e la scienza o La soluzione del problema sociale, Naples, Società Tipografico-Editrice, 1869.
  • Riforme legislative proposte al Parlamento italiano dal deputato Salvatore Morelli il giorno 26 maggio 1875 per assicurare con nuove guarentigie giuridiche la sorte dei fanciulli e delle donne, S.l., s.n., 1875.
  • Sulla riforma delle leggi penali con riferimento all'ordine della famiglia. Risposta del deputato Salvatore Morelli a Raffaele Conforti ministro guardasigilli, Rome, tip. Botta, 1878.
  • Proposta di legge del deputato Salvatore Morelli sul divorzio svolta nella tornata dell'8 marzo 1880 e risposta del Ministro guardasigilli, Rome, Edoardo Perino, 1880.

Bibliographie en Italien[modifier | modifier le code]

  • Ginevra Conti Odorisio, Salvatore Morelli: politica e questione femminile, Rome, L'editore, 1990.
  • Ginevra Conti Odorisio (éditrice), Salvatore Morelli (1824-1880): Emancipazione e democrazia nell'Ottocento europeo, Naples, Edizioni Scientifiche Italiane, 1992.
  • Emilia Sarogni, L'Italia e la donna. La vita di Salvatore Morelli, III edition, Turin, Daniela Piazza Editore, 2011.
  • Maria Grazia Colombari, Salvatore Morelli il deputato delle donne, Editore Robin, 2017.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Anna Maria Isastia, « Salvatore Morelli : le premier républicain féministe », Parlement[s], Revue d'histoire politique HS13,‎ , p. 81-94 (lire en ligne)
  2. Ginevra Conti-Odorisio et Oristelle Bonis, « Salvatore Morelli : L'esprit européen de l'émancipation », Les cahiers du GRIF, vol. 48, no 1,‎ , p. 151–163 (DOI 10.3406/grif.1994.2063, lire en ligne, consulté le )
  3. Ginevra Conti Odorisio, « Salvatore Morelli, L'esprit européen de l'émancipation », Les cahiers du GRIF,‎ , p. 151-163 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]