Aller au contenu

Renzo Novatore

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 17 février 2021 à 19:44 et modifiée en dernier par 2a01:cb08:832a:500:ac7a:46c0:cf18:29ca (discuter). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Abele Rizieri Ferrari
Renzo Novatore
Image illustrative de l’article Renzo Novatore

Naissance
Arcola
Décès (à 32 ans)
Gênes
Origine italien
Cause défendue libertaire
anarchisme individualiste

Renzo Novatore, nom de plume d’Abele Rizieri Ferrari, né le à Arcola et mort le à Novi Ligure (Gênes), est un anarchiste individualiste et illégaliste italien.

Antifasciste, poète, philosophe, il est surtout connu pour son ouvrage posthume Verso il nulla creatore et associé au futurisme de gauche. Sa pensée est influencée par Max Stirner, Friedrich Nietzsche, Georges Palante, Oscar Wilde, Henrik Ibsen, Arthur Schopenhauer et Charles Baudelaire.

Biographie

Il nait dans une famille de paysans pauvres et quitte l'école très jeune. Tout en travaillant à la ferme familiale, il se forme en autodidacte, étudiant Errico Malatesta, Pierre Kropotkine, Henrik Ibsen, Friedrich Nietzsche ou Max Stirner.

En 1910, il est accusé d'avoir incendié une église et est incarcéré trois mois, mais sa participation n'est jamais prouvée.

En 1911, la police le recherche pour cambriolage et vol. Il vit dans la clandestinité.

Anarchiste depuis 1908, il contribue à la presse libertaire à partir de 1914 : Cronaca Libertaria, Il Libertario, Iconoclastal, Gli Scamiciati, Nichilismo ou Pagine Libere.

Durant la première guerre mondiale, il choisit l'insoumission totale[1] et déserte son régiment le . Jugé par contumace le , un tribunal militaire le condamne à mort pour désertion et haute trahison, et autorise la police de tirer à vue.

Il participe au soulèvement populaire de à La Spezia où un Comité Révolutionnaire se rend maître de la ville durant quelques semaines.

Le , il est arrêté et condamné à dix ans de prison, il est libéré quelques mois plus tard à la faveur d'une amnistie générale.

En , actif dans un collectif anarcho-futuriste, il publie à Pistoia, le journal Vertice, « Rivista anarchica d’arte e di pensiero » soutenue par le peintre futuriste Giovanni Governato (it) et par Auro D’Arcola de son vrai nom Tintino Persio Rasi (it)[2],[3].

Militant antifasciste, il est proche des Arditi del Popolo.

Durant l'été 1922, des miliciens fascistes tentent de l'assassiner après avoir encerclé sa maison, mais il parvient à s'enfuir après leur avoir lancé des grenades artisanales.

À nouveau traqué, mais ne voulant pas se résoudre à l'exil, il rejoint la bande du célèbre voleur d'inspiration anarchiste, Sante Pollastro (it).

Le , dans une taverne de Teglia, ils sont pris sous le feu des carabiniers. Un adjudant et Renzo Novatore succombent à la fusillade, Pollastro parvient à s'enfuir.

Œuvres

Bibliographie

Notices

Articles connexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

Notes et références

  1. Gaetano Manfredonia, La lutte humaine : Luigi Fabbri, le mouvement anarchiste italien et la lutte contre le fascisme, Éditions du Monde libertaire, 1994, page 29.
  2. Jean-Guillaume Lanuque, Georges Ubbiali, Avant-gardes artistiques & politiques : autour de la première guerre mondiale, Editions Le Bord de l'eau, 2007, page 55.
  3. Michel Antony, Le futurisme et l’anarchisme : liens entre avant-garde artistique et avant-garde politique, 20 octobre 2006, lire en ligne « Copie archivée » (version du sur Internet Archive).