Pseudevernia furfuracea

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Pseudevernia furfuracea
Description de cette image, également commentée ci-après
Pseudevernia furfuracea.
Classification
Règne Fungi
Division Ascomycète
Classe Lecanoromycète
Ordre Lecanorale
Famille Parmeliaceae
Genre Pseudevernia

Espèce

Pseudevernia furfuracea
(L.) Zopf, 1903

Synonymes

  • Hypogymnia furfuracea (L.) Krog[1]
  • Lichen furfuraceus L.[1]
  • Parmelia furfuracea[1]

Pseudevernia furfuracea, appelé aussi mousse de chêne ou mousse des arbres, est une espèce de lichens de la famille des Parmeliaceae[2]. Cette espèce se rencontre communément sur les conifères[2] notamment dans les régions boréales et montagnardes de l'Europe et de l'Amérique centrale du nord[3].

Étymologie[modifier | modifier le code]

Pseudevernia furfuracea vient du grec pseudês, « faux », et de Evernia (ressemble à ce genre de lichen). L'épithète spécifique furfuracea vient du latin furfur, « farinacé », couvert de petites écailles plates, rappelant les pellicules de son qui correspondent aux nombreuses isidies se détachant facilement du thalle, et que l'on trouve souvent au sol, détachées par le vent[4].

Description[modifier | modifier le code]

Son thalle est foliacé[3] et bicolore. Il est gris foncé sur la face supérieure et noir sur la face inférieure[2] avec des taches blanches et des canaux noirs visibles[3]. Il présente aussi des isidies servant à sa reproduction[3].

Le lichen est une symbiose entre un champignon et une algue. Pseudevernia furfuracea est en interaction avec une algue verte comme photobionte[5].

Caractéristiques écologiques[modifier | modifier le code]

Le lichen Pseudevernia furfuracea est soumis à des taux d'humidité changeant. Il y a de fortes variations de quantité d'eau dans son thalle, ce qui fait de lui une plante résistante à la sécheresse. C'est l'un des lichens les plus adaptés et les plus résistants à la dessiccation[5].

Liste des variétés[modifier | modifier le code]

Selon BioLib (30 avril 2021)[1] :

  • variété Pseudevernia furfuracea var. ceratea (Ach.) D. Hawksw.
  • variété Pseudevernia furfuracea var. furfuracea

Utilisations[modifier | modifier le code]

Biorveillance[modifier | modifier le code]

Pseudevernia furfuracea, du fait de sa sensibilité à la pollution, est utilisé comme bioindicateur. Sa sensibilité est liée à ses chlorophylles dont la pollution entraine une variation de leur photochimie. Cette caractéristique permet d'évaluer la qualité de l'air en fonction du nombre d'individus présents[6]. Son utilisation en tant que bioindicateur est très utile car ce lichen colonise bon nombre de milieux terrestres[7].

Vertus médicinales[modifier | modifier le code]

Ce lichen est notamment connu dans le domaine médical pour la guérison des blessures car il produit des anti-oxydants et des anti-inflammatoires.

Parfumerie[modifier | modifier le code]

Pseudevernia furfuracea est très réputé en parfumerie : ses extraits apportent des notes marines particulièrement mises à profit dans les parfums féminins, tandis que ceux d'Evernia prunastri apportent des notes boisées variées en fonction de leur arbre support, utilisées en particulier dans les eaux de toilette masculines[2]. L'utilité de ces deux mousses de chêne est renforcée par leur capacité à produire des antioxydants stabilisateurs des parfums[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d BioLib, consulté le 30 avril 2021
  2. a b c et d (en) Ayşegül Güvença, « Biological activities of Pseudevernia furfuracea (L.) Zopf extracts and isolation of the active compounds », Elsevier,‎
  3. a b c et d (en) Hale ME, « A synopsis of the lichen genus Pseudevernia », The Bryologist. 71,‎
  4. Chantal van Haluwyn, Juliette Asta, Guide des lichens de France. Lichens des arbres, Bein, (lire en ligne), p. 142
  5. a et b (en) Ilse Kranner, « Glutathione status correlates with different degrees of dessication tolerance in three lichens », the new phytologist,‎
  6. (en) P.Malaspinaa, « Physiological response of two varieties of the lichen Pseudevernia furfuracea to atmospheric pollution », Elsevier,‎
  7. (en) Lucadamo, « Spatial variation in the Accumulation of Elements in Thalli of the Lichen Pseudevernia furfuracea », Archives of environmental contamination and toxicology,‎
  8. Chantal Delzenne-Van Haluwyn, Michel Lerond, Guide des lichens, Lechevalier, , p. 148.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ayşegül Güvença, EsraKüpeli, AkkolbİpekSüntarb, HikmetKeleşc, SulhiyeYıldızd, İhsanÇalışef « Biological activities of Pseudevernia furfuracea (L.) Zopf extracts and isolation of the active compounds », Elsevier, 2012
  • ME. Hale, « A synopsis of the lichen genus Pseudevernia », The Bryologist, vol. 71, 1968
  • Ilse Kranner, « Glutathione status correlates with different degrees of dessication tolerance in three lichens », The New Phytologist, 2002
  • P. Malaspinaa, P. Modenesib, P. Giordania « Physiological response of two varieties of the lichen Pseudevernia furfuracea to atmospheric pollution », Elsevier, 2017
  • L. Lucadamo, A. Corapi, S. Loppi et al. « Spatial variation in the Accumulation of Elements in Thalli of the Lichen Pseudevernia furfuracea », Archives of environmental contamination and toxicology, 2016

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]