Pons Descoyl

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Pons Descoyl
Présentation
Naissance
en Catalogne
Mouvement gothique
Activités Architecte
Œuvre
Réalisations Palais des rois de Majorque à Perpignan
Palais royal de l'Almudaina et cathédrale à Palma de Majorque

Pons Descoyl est un architecte catalan, travaillant à la fin du XIIIe siècle et au début du XIVe siècle.

Origine[modifier | modifier le code]

Les textes ne s'attardant pas sur la vie privée d'un homme de basse extraction, aussi talentueux soit-il, les historiens ne connaissent que son œuvre. Sa période d'activité se situe approximativement entre 1277 et 1311[1].

Réalisation[modifier | modifier le code]

Perpignan et îles Baléares[modifier | modifier le code]

Photo couleur d'une vaste salle voutée d'arc brisé. L'appareil en pierre de taille est partiellement masqué par des tapisseries murales tissées. Les portes d'accès sont voutées en plein cintre.
Salle voutée au château royal de l'Almudaina.

Son travail est étroitement lié à l'éphémère royaume de Majorque. Il conçoit le palais des rois de Majorque de Perpignan avec Ramon Pau[2] et le Palais royal de l'Almudaina à Palma de Majorque[3]. Ses chantiers concernent principalement des ouvrages entre le Roussillon et les îles Baléares, aire d'influence de son employeur, Jacques II de Majorque.

Albi[modifier | modifier le code]

Photo couleur d'un édifice religieux en brique rouge d'apparence militaire : contreforts hémicylindriques et bas des murs talutés.
Cathédrale Sainte-Cécile d'Albi.

L'historien Jean-Louis Biget estime qu'il a probablement travaillé sur la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi et sur le Palais de la Berbie de la même ville. En effet, Pons Descoyl disparait entre 1284 et 1303 des textes catalans et un témoignage au tribunal d'Albi cite la présence de magister Poncius vers 1293-1295. Le titre de magister le désigne architecte et Pons Descoyl est le seul de ce nom et de cette profession à cette époque. Lorsqu'il réapparait dans les archives catalanes en 1303, cette période correspond à un arrêt du chantier d'Albi. Il est logique que l'évêque d'Albi, Bernard de Castanet, natif de Montpellier, ait choisi un architecte renommé. Le professionnel catalan était probablement connu dans toute la région pour ses réalisations.

Des arguments techniques viennent appuyer cette thèse : l'abside de la cathédrale présente des ressemblances avec celle de la cathédrale de Palma de Majorque ou avec la chapelle du palais de Perpignan. L'allure austère d'Albi avec le bas de ses murs talutés rappelle ceux d'une forteresse et Pons est majoritairement connu pour son travail sur des ouvrages militaires. Par ailleurs, Josep Carrasco i Hortal, architecte catalan a comparé les instruments de mesure utilisés sur les chantiers médiévaux. Sur la cathédrale Sainte-Cécile, c'est la canne catalane de 1,555 m qui a été utilisée, alors qu'il existait la canne albigeoise et la canne toulousaine d'usage plus logique sans l'hypothèse de l'architecte étranger[4].

Méthode de travail[modifier | modifier le code]

Pons arrive à une époque où des traces écrites restent des plans et projets de chantier. Lui, dicte ses dessins à un collaborateur pour les faire parvenir au roi de Majorque. Ce dernier peut ainsi examiner le projet et discuter des plans avant l'érection des premiers murs[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Pons Descoyl », Site archINFORM, base de données internationales sur l'architecture., (consulté le )
  2. « Palais des rois de Majorque », Site du conseil départemental des Pyrénées-Orientales (consulté le )
  3. « Le château des rois de Majorque à Palma », Site « kikiarg.free.fr » (consulté le )
  4. « Un maître d'œuvre catalan », Site de la cité épiscopale d'Albi (consulté le )
  5. Alain Erlande-Brandenburg, Le sacre de l'artiste : La création au Moyen Age XIVè-XVè siècle, Fayard, , 234 p. (ISBN 978-2-213-65704-2, lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]