Ocimum gratissimum

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Ocimum gratissimum
Description de cette image, également commentée ci-après
Photographie de Ocimum gratissimum à Maui, Hawaï, États-Unis
Classification Tropicos
Règne Plantae
Classe Equisetopsida
Sous-classe Magnoliidae
Super-ordre Asteranae
Ordre Lamiales
Famille Lamiaceae
Genre Ocimum

Espèce

Ocimum gratissimum
L., 1753[1]

Ocimum gratissimum, ou faux basilic[2], est une espèce de plantes de la famille des Lamiaceae.

Description[modifier | modifier le code]

Aspect général[modifier | modifier le code]

L'espèce se présente comme une herbacée terrestre pérenne pouvant atteindre 2 mètres de haut[2].

Faux basilic Ocimum gratissimum cultivé en pot, Jardin botanique de la reine Sirikit, Thaïlande

Feuilles[modifier | modifier le code]

Les feuilles sont simples, opposées, à limbe ovale et grossièrement dentelé et à base atténuée et décurrente[2]. Elles dégagent une forte odeur de clou de girofle[3].

Fleurs[modifier | modifier le code]

Les fleurs sont blanches avec un petit calice. Leur corolle en tube se termine par deux lèvres. Elles sont groupées par inflorescences terminales en faux épis, longs de 7 à 20 centimètres[2].

Fruits[modifier | modifier le code]

Les fruits se composent de 4 capsules sphériques et mesurent 2 millimètres de long. Les graines sont produites en grande quantité (plus de 100 millions à l'hectare). Elles se propagent par zoochorie[2].

Répartition[modifier | modifier le code]

Originaire d'Inde[3], cette espèce est pantropicale[2].

Elle a été introduite en Nouvelle-Calédonie par les Malabars comme condiment et feuilles à fumer[3].

Caractère envahissant[modifier | modifier le code]

L'espèce fait partie des 300 plantes envahissantes majeures du Pacifique Sud et affecte notamment la Nouvelle-Calédonie[4], où elle est présente depuis le début du XIXe siècle. La plante est refusée par le bétail, mais les cerfs en consomment, ce qui peut réguler les peuplements[2]. Le Code de l'environnement de la Province Sud interdit l’introduction dans la nature de cette espèce ainsi que sa production, son transport, son utilisation, son colportage, sa cession, sa mise en vente, sa vente ou son achat[5].

Intérêt médicinal ?[modifier | modifier le code]

C'est l'une des plantes qui, à la suite d'une étude de criblage à haut débit (publiée le 21 avril 2020)[6], a été retenue comme candidate potentielle pour produire un possible médicament contre le SARS-CoV-2, responsable de la pandémie de COVID-19.

Liste des sous-espèces et variétés[modifier | modifier le code]

Selon Tropicos (7 août 2014)[1] (Attention liste brute contenant possiblement des synonymes) :

  • Ocimum gratissimum subsp. gratissimum
  • Ocimum gratissimum subsp. iringense Ayob. ex A.J. Paton (1992)
  • Ocimum gratissimum var. gratissimum
  • Ocimum gratissimum var. hildebrandtii Briq.
  • Ocimum gratissimum var. macrophyllum Briq. (1896)
  • Ocimum gratissimum var. mascarenarum Briq.
  • Ocimum gratissimum var. suave (Willd.) Hook. f.
  • Ocimum gratissimum var. subdentatum Briq.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 7 août 2014
  2. a b c d e f et g Groupe espèces envahissantes, Plantes envahissantes pour les milieux naturels de Nouvelle-Calédonie, Nouméa, Agence pour la prévention et l'indemnisation des calamités agricoles ou naturelles (APICAN), , 222 p., pp. 68-69
  3. a b et c Bernard Suprin, Mille et une plantes en Nouvelle-Calédonie, Nouméa, Editions Photosynthèse, , 382 p. (ISBN 9782952731638), p. 334
  4. Vanessa Hequet, Mickaël Le Corre, Frédéric Rigault, Vincent Blanfort, Les espèces exotiques envahissantes de Nouvelle-Calédonie, IRD, Institut de Recherche pour le Développement, , 87 p. (lire en ligne), p. 17
  5. Code de l'environnement de la Province Sud, Nouméa, , 346 p. (lire en ligne), p. 147
  6. JOSHI, T., JOSHI, T., SHARMA, P., MATHPAL, S., PUNDIR, H., BHATT, V., & CHANDRA, S. (2020). In silico screening of natural compounds against COVID-19 by targeting Mpro and ACE2 using molecular docking. European Review for Medical and Pharmacological Sciences| publié le 21 avril 2020 | 24, 4529-4536.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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