Nuraghéite
Nuraghéite Catégorie VII : sulfates, sélénates, tellurates, chromates, molybdates, tungstates[1] | |
Général | |
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Classe de Strunz | 7.GB.75
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Formule chimique | Th(MoO4)2·H2O |
Identification | |
Couleur | incolore |
Système cristallin | monoclinique |
Classe cristalline et groupe d'espace | 2/m - prismatique
P21/b |
Clivage | parfait parallèle à (100) |
Habitus | Cristaux tabulaires {100} minces, jusqu'à 200 μm de longueur. |
Échelle de Mohs | dureté non mesurable |
Trait | blanc |
Éclat | adamantin, nacré |
Propriétés optiques | |
Transparence | oui |
Propriétés chimiques | |
Densité | 5,147 g/cm3 (calculée) |
Propriétés physiques | |
Radioactivité | oui |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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La nuraghéite est un rare molybdate de thorium naturel[2], de formule Th(MoO4)2·H2O, découvert à Su Seinargiu, Sarroch, Cagliari, Sardaigne, Italie [3]. Cette localité est aussi un lieu de découverte de l'autre molybdate de thorium, l'ichnusaïte, un trihydrate[4]. Décrite en 2015, l'IMA lui a attribué en 2021 le symbole Nur[2].
Occurrence et association[modifier | modifier le code]
La nuraghéite fait partie de la minéralisation molybdène-bismuth. Elle coexiste avec l'ichnusaïte, la muscovite et la xénotime-(Y)[3].
Elle s'est formée dans à faible profondeur dans le mode paragénétique 22 (Hydratation et faible 𝑇 altération aqueuse du sous-sol). L'hydratation et l'altération aqueuse se passent à basse température d'un large éventail de lithologies dans des environnements souterrains peu profonds doivent s'être produites dès que les roches de surface ont été exposées à l'eau[5].
Notes sur la chimie[modifier | modifier le code]
La nuraghéite est chimiquement pure[3]. Par ailleurs la présence de thorium la rend radioactive.
Structure cristalline[modifier | modifier le code]
La structure cristalline de la nuraghéite est composée de (100) couches avec des polyèdres centrés sur IXTh et des tétraèdres centrés Mo[3]. Elle est donc semblable à celle de l'ichnusaïte.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- (en) « Nuragheite », sur Mindat.org (consulté le )
- (en) Paolo Orlandi, Cristian Biagioni, Luca Bindi et Stefano Merlino, « Nuragheite, Th(MoO4)2{middle dot}H2O, the second natural thorium molybdate and its relationships to ichnusaite and synthetic Th(MoO4)2 », American Mineralogist, vol. 100, no 1, , p. 267–273 (ISSN 0003-004X, DOI 10.2138/am-2015-5024, lire en ligne [PDF], consulté le )
- (en) Paolo Orlandi, Cristian Biagioni, Luca Bindi et Fabrizio Nestola, « Ichnusaite, Th(MoO4)2·3H2O, the first natural thorium molybdate: Occurrence, description, and crystal structure », American Mineralogist, vol. 99, no 10, , p. 2089–2094 (ISSN 0003-004X, DOI 10.2138/am-2014-4844, S2CID 97061833, résumé)
- (en) « Paragenetic Mode 22 : Hydration and low-𝑇 subsurface aqueous alteration (see also #23) », sur Mindat.org (consulté le )