Nodule de sœur Mary Joseph

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Nodule de sœur Mary Joseph
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MeSH D058288
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Le nodule de sœur Mary Joseph est une métastase cutanée ombilicale d'un cancer abdominal ou pelvien, d'origine digestive ou gynécologique. Il a été décrit pour la première fois en 1928 par le chirurgien américain William James Mayo, dont l'assistante en a fait la découverte.

Historique[modifier | modifier le code]

Julia Dempsey (1856–1939) alias sœur Mary Joseph était la religieuse chargée des fonctions d'infirmière opératoire et assistante du chirurgien William James Mayo au St. Mary's Hospital de Rochester (Minnesota) entre 1890 à 1915. Elle découvre cette anomalie chez un patient souffrant d'un cancer de l'estomac. Mayo en publie la première description en 1928.

Le chirurgien britannique Hamilton Bailey (en) lui a donné le nom de sœur Mary Joseph en 1949[1].

Présentation[modifier | modifier le code]

Il forme une tuméfaction ferme, souvent douloureuse, en « bouton de pantalon » selon la description princeps et de taille variable (généralement inférieure à deux centimètres de diamètre). Elle est dans la plupart des cas associée à une tumeur à un stade avancé (notamment à une carcinose péritonéale) ou à la récidive d'une tumeur connue. Il existe une surreprésentation féminine (estimée à 85 % des cas), expliquée par le lien aux tumeurs gynécologiques.

De fréquence rare, il constitue près de 30 % de l'ensemble des tumeurs ombilicales. Il s'agit presque toujours d'un adénocarcinome. La tumeur primitive à l'origine de cette localisation secondaire peut être :

Les autres origines — endomètre, col utérin, voies biliaires, intestin grêle — sont plus rares. De très exceptionnelles tumeurs pulmonaires et mésothéliales ont également été décrites. La tumeur primitive reste inconnue dans un tiers des cas. Ce nodule est de mauvais pronostic, annonçant une survie qui ne dépasse pas une année.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. (en) Hamilton Bailey, Demonstration of physical signs in clinical surgery, 11th edition, Baltimore, Williams & Wilkins, 1949, p. 227.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Aurélie Dubreuil, Anne Dompmartin, Philippe Barjot, Sylvie Louvet et Dominique Leroy, « Umbilical metastasis or Sister Mary Joseph's nodule », International Journal of Dermatology, vol. 37, no 1,‎ , p. 7–13 (PMID 9522229, DOI 10.1046/j.1365-4362.1998.00326.x).
  • (en) Bhagirath Majmudar, Anne K. Wiskind, Barbara N. Croft et A. Gatewood Dudley, « The Sister (Mary) Joseph nodule : Its significance in gynecology », Gynecologic Oncology, vol. 40, no 2,‎ , p. 152–159 (PMID 2010106, DOI 10.1016/0090-8258(91)90108-H).
  • J.P. Touraud, N. Lentz, Y. Dutronc, E. Mercier, P. Sagot et D. Lambert, « Métastase cutanée ombilicale (ou nodule de Sœur Mary Joseph) révélatrice d'un adénocarcinome ovarien », Gynécologie obstétrique & fertilité, vol. 28, no 10,‎ , p. 719–721 (DOI 10.1016/S1297-9589(00)00009-6).
  • (en) J.E. Clague, « Sister Joseph’s nodule », Postgraduate Medical Journal, vol. 78, no 917,‎ , p. 174 (PMID 11884704, PMCID PMC1742310, DOI 10.1136/pmj.78.917.174).
  • Xavier Delgadillo, Michel Gonzalez et Marco Merlini, « Le nodule de Sœur Mary Joseph », Swiss Medical Forum, vol. 7, no 49,‎ , p. 1001–1002 (DOI 10.4414/smf.2007.06352, lire en ligne).
  • Asmae El khadir, Wafae Hliwa et Rhimou Alaoui, « Métastase cutanée ombilicale (ou nodule de Sœur Marie-Joseph) révélatrice d’un adénocarcinome grêlique : À propos d’un cas », Hegel, vol. 3, no 4,‎ , p. 264–267 (DOI 10.4267/2042/51834, lire en ligne).
  • Nicolas Kluger, « Dermatoses ombilicales et péri-ombilicales », Annales de dermatologie et de vénéréologie, vol. 141, no 3,‎ , p. 224–235 (DOI 10.1016/j.annder.2013.10.039, lire en ligne).
  • Papa Souleymane Touré, Cheikh Tidiane Tall, Pauline Dioussé, Adama Berthé, Madoky Maguatte Diop, Mamadou Moustapha Sarr, Balla Diop, Yakham Mohamed Léye, Bernard Marcel Diop et Mamadou Mourtalla Ka, « Nodule de Sœur Marie-Josèphe révélateur de carcinomes digestif et ovarien : À propos de 4 cas », Pan African Medical Journal, vol. 22,‎ , p. 269 (PMID 26958132, PMCID PMC4765331, DOI 10.11604/pamj.2015.22.269.8022).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]