Natasha Beaulieu
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Formation | Université Concordia à Montréal INIS (Centre de formation professionnelle en cinéma, télévision, documentaire, médias interactifs et jeux vidéo) à Montréal |
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Natasha Beaulieu, née le à Montréal[1], est une écrivaine québécoise.
Biographie
1964 à 1983 – raconter des histoires
Natasha Beaulieu est née à Montréal, dans la province du Québec, au Canada. Elle vit ses premiers vingt-cinq ans à Laval, l’île banlieue au nord de Montréal, d’abord dans le quartier Pont-Viau, puis dans celui de Duvernay.
Fille unique, elle reçoit beaucoup d’attention de sa mère qui se consacre à son éducation et veille à son bien-être. Son père travaille à l’agence de presse La Presse Canadienne, comme chef de pupitre. Très ouvert sur le monde, il stimule la curiosité de Natasha envers les arts, la nature et l’humanité en général.
Elle fait ses études dans des institutions montréalaises. Chaque matin de la semaine, vêtue de son uniforme, Natasha monte dans un mini autobus scolaire bleu qui la transporte, avec quelques élèves, jusqu’à l’école Marie-Clarac où elle reçoit l’enseignement primaire catholique selon la méthode Montessori. Elle poursuit ses études secondaires au Collège Regina Assumpta et elle obtient son diplôme de cégep au Collège André-Grasset, en Arts et Lettres, où son père a aussi étudié des décennies plus tôt.
Au cours de ces années, Natasha expérimente différentes formes d’art : danse, musique, chant, théâtre, dessin et cinéma. Mais surtout, elle lit et elle écrit beaucoup. Ses premières histoires racontent les aventures de fleurs extraterrestres et de puces savantes. Suivent des nouvelles, surtout fantastiques et inspirées de Guy De Maupassant, d’Edgar Allen Poe et d’autres auteurs de la collection Marabout Fantastique. Elle participe à des concours littéraires et envoie ses nouvelles (même un roman !) à diverses maisons d’éditions. Elle reçoit des mentions et des encouragements à continuer son travail. Perspicace malgré les refus, et motivée par son père qui l’aide à améliorer son écriture, elle continue à travailler et garde espoir qu’il est possible d’être publiée.
1984 à 1995 – nouvelles et cinéma
Attirée par toutes les formes d’art qui lui permettent d’exprimer son imaginaire très dense, Natasha décide de poursuivre ses études en cinéma, ce septième art où cohabitent écriture, images, décors, costumes, mise en scène, musique et bref, tout ce qui crée une ambiance. Elle scénarise et réalise six courts métrages. Elle obtient un Baccalauréat en Fine Arts (cinéma et littérature) à l’université Concordia.
Natasha s’éloignera du milieu cinématographique pour bifurquer vers celui du journalisme, par hasard. Elle croise une équipe de passionnés qui partent un journal. Ils sont à la recherche d’une assistante à la rédaction. Le projet l’enthousiasme et elle se lance à fond. C’est une période fort stimulante où elle apprend une multitude de tâches : le travail d’assistante-rédactrice, comment utiliser un MacIntosh classic, faire la mise en page, écrire des chroniques (mode, histoire, etc.), réaliser des entrevues, etc. Cet apprentissage lui servira plus tôt è obtenir du travail de pigiste principalement chez Bell Canada et au Journal Outremont
Elle publie plusieurs nouvelles au cours de cette décennie, dont La Cité de Niba, en 1991, qui marque son entrée dans le milieu littéraire de la science-fiction et du fantastique québécois. Avec La Cité de Penlocke, en 1995, elle remporte un premier prix littéraire d’importance. C’est également l’année où elle débute un projet de roman qui deviendra le premier d’une trilogie.
1996 à 2019 – romans, nouvelles et scénarios
L’Ange écarlate, son premier roman, paraît en 2000, aux éditions Alire. Il est très bien accueilli par la critique qui apprécie l’originalité des personnages, l’harmonieux mélange gothique et contemporain ainsi que la qualité de l’intrigue. Il est suivi de L’Eau noire et de l’Ombre pourpre qui boucle la trilogie des Cités intérieures.
En 2010, Le Deuxième gant rompt avec le fantastique pour entraîner le lecteur dans un suspense noir où interagissent des personnages hors normes, thème récurrent de son œuvre. Il en est de même avec Regarde-moi. Avec Le Secret du 16V, Natasha renoue subtilement avec le fantastique.
L’élaboration de roman ne l’empêche pas de continuer à écrire et publier des nouvelles, un style dont elle apprécie la brièveté.
En 2016, Natasha se sent de nouveau attirée par la scénarisation et ses multiples possibilités. Motivée par le désir de relever de nouveaux défis, elle s’inscrit à L’inis au programme Écriture de série fiction et, à partir de là, elle explore. Ses intérêts sont variés. Elle évolue.
2020 à … – explorations
Un nouveau roman prend vie. Un retour à la trilogie des Cités intérieures. Que sont trois des principaux personnages ? Elle ne pouvait tout simplement pas passer à côté.
Un projet plus intime mûrit lentement. Un témoignage sur les derniers jours de son père, décédé de la COVID-19 lors de la première vague de la pandémie, en avril 2020.
Des nouvelles. Toujours des nouvelles.
La réalité mixte, virtuelle ou augmentée. Une possibilité « surprise » qui enthousiasme Natasha très interpellée par la pellicule qui s’amincie de plus en plus entre la réalité et la fiction.
Œuvres
Romans
Nouvelles
- La Cité de Niba (imagine… 56, 1991)
- L'Urne du professeur Ussoc (Temps Tôt 20, 1992)
- Repris dans Épitaphe 3, 1998.
- La Milliriard (Solaris 100, 1992)
- Repris dans Noires Sœurs, 2002
- Homme dans la grange (Stop 129, 1993)
- L'Œil de verre (Horrifique 4, 1993)
- Repris dans Poly-Hebdo, vol. 8, no 3, 1995
- Djalida et la chimère (Portail des Mondes 4, 1994)
- Repris dans Horrifique 29, 2000.
- Lady Chester (Temps Tôt 29, 1994)
- Repris dans Magie Rouge 40-41, 1994
- La Créature de papier (Horrifique 9, 1994)
- Ébauche d'un visage (Temps Tôt 31, 1994)
- Le Dernier Fléau (Sourires, 1994)
- La Dernière Ligne (Chimères 26, 1994)
- Repris dans Cité Calonne, vol. 2, no 8, 1996
- Laïka (Horrifique 12, 1994)
- Repris dans Solaris 117, 1996
- Traduction anglaise : in Tesseracts 5, Edmonton, Tesseracts Books, 1996
- Bangor, Maine, USA (Horrifique 13, 1994)
- La Fenêtre qui donnait sur autre chose (Stop 134, 1994)
- L'Homme gris (Solaris 111, 1994)
- La Cité de Penlocke (imagine… 72, 1995)
- La Déesse de l'amour (Temps Tôt 36, 1995)
- Les yeux d'Onyx Barnabé (Temps Tôt 36, 1995)
- L'Amant de Lana (Horrifique 17, 1995)
- À coups de hache (Fou rire, 1995)
- L'Homme à la cravate horizontale (Temps Tôt 38, 1995)
- Madame Knox (Sang Froid, 1995)
- Le Pacte (Horrifique 19, 1995)
- Sodo (XYZ 46, 1996)
- Les Voleurs de futur (imagine… 76, 1996)
- Quatre chambres (Trio infernal, 1996)
- Repris dans Petites Danses de Macabré, Vents d'Ouest, 1996
- Aventure londonienne (Trio infernal, 1996)
- Bleu et rouge (Pot-pourrire, 1996)
- Hermanne (Fenêtre secrète sur Stephen King 7, 1996)
- L'Homme de demain (Proxima 1, 1996)
- La Une dans l'âme (Cité Calonne, vol. 2, no 2 , 1996)
- Repris dans Horrifique 29, 2000
- Le Calepin rouge (Cité Calonne, vol. 2, no 5, 1996)
- Djalilda et la Chimère (Cité Calonne, vol. 2, no 7, 1996)
- Repris dans Horrifique 29, 2000
- La Prédatrice (Horrifique 21, 1997)
- La Cruche (Épitaphe 2, 1997)
- Ève-Marie (L'Année 1992 de la Science-Fiction et du Fantastique Québécois, 1997)
- Traduction anglaise : in Tesseracts 7, Edmonton, Tesseracts Books, 1998
- La Cité sans nom (imagine… 79, 1998)
- Nocturnale (Horrifique 25, 1998)
- Le Clou dans l'eau (Roberval Fantastique, 1998)
- Klé (L'Année 1998 de la Science-Fiction et du Fantastique Québécois, 2001)
- Repris dans Solaris 143, 2002
- BM Zone (Solaris 137, 2001)
- Black out (Horrifique 32, 2002)
- Le Sanctuaire des ifs (Solaris 152, 2004)
- Les Rideaux verts (Alibis 15, 2005)
- Emballe-moi (Alibis 24, 2007)
- Evolving (Evolve : Vampire Stories of the New Undead, Edge, 2010)
- Version française Évolution (Solaris 182, 2012)
- Tout a une fin (Alibis 47, 2013)
- Le Ruban vert (Clair obscur 11, 2014)
- La Tenue estivale de Sindi (Clair obscur 11, 2014)
- S'adapter (Solaris 192, 2014)
- Entre le Premier et le Deuxième Point (Alibis 53, 2015)
- Les Précieuses Minuscules (Solaris 194, 2015)
- Comment nous sommes devenues écrivaines (Solaris 197, 2016)
- Ici (Solaris 211, 2019)
- Là-bas (Solaris 216, 2020)
Nominations et Prix littéraires
- 1985 : Nomination au 1er concours de nouvelles radiophoniques de Radio-Canada[2], pour : Lady Chester ;
- 1994 : 2e au Prix du 1er concours du fanzine Portail des Mondes, pour : Djalida et la chimère ;
- 1995 : Prix Septième Continent, pour : La Cité de Penlocke[3] ;
- 1996 : Nomination au Prix Aurora, association canadienne de la science-fiction et du fantastique, pour : La Cité de Penlocke[1] ;
- 1997 : Nomination au Prix Aurora, association canadienne de la science-fiction et du fantastique, pour : Laïka ;
- 1998 : Prix Boréal, concours d'écriture improvisée, pour : La couleuvre rouge ;
- 2002 : Grand Prix de la science-fiction et du fantastique québécois, pour BM Zone[1] et Klé[2] ;
- 2002 : Prix Boréal, pour : BM Zone[1],[3] ;
- 2002 : Nomination au Prix Aurora, association canadienne de la science-fiction et du fantastique, pour : Klé ;
- 2002 : Nomination au Prix Aurora, association canadienne de la science-fiction et du fantastique, pour : L'Ange écarlate ;
- 2003 : Nomination au Prix Merlin, le Prix de la littérature Fantasy francophone, pour : La Milliriard (Noires Sœurs) ;
- 2013 : Prix Alibis, pour : Tout a une fin[1] ;
- 2015 : Mention Spéciale pour le Prix Solaris, avec l'ouvrage : Comment nous sommes devenues écrivaines[4] ;
- 2019 : Prix Solaris, pour : Ici.
Références
- « Notice biographique de Natasha Beaulieu », sur litterature.org, (consulté le ).
- « Les invités de Boréal 2003 », sur congresboreal.ca, (consulté le ).
- « Biographie des lauréats », sur Passeport pour l’imaginaire, (consulté le ).
- Michel Dubat, « Prix Solaris 2015 », sur science-fiction-fantastique.com, (consulté le ).