Mémorial de la Résistance de Chasseneuil-sur-Bonnieure

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Mémorial de la Résistance de Chasseneuil-sur-Bonnieure
Le mémorial de Chasseneuil
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Sauvons nos tombes
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Le mémorial de la Résistance de Chasseneuil-sur-Bonnieure en Charente, a été construit dès la fin de la Seconde Guerre mondiale à la mémoire des 1 465 martyrs de la Résistance et des combattants de la Charente et de la Charente-Maritime tombés au champ d'honneur. Il est à la fois mémorial de la Résistance et nécropole nationale.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Maquis de Bir Hacheim a eu Chasseneuil-sur-Bonnieure comme berceau. Les membres survivants dont le colonel André Chabanne et Guy Pascaud eurent l'idée, dès la libération de la Charente, d'un monument à la gloire de la résistance, destiné à perpétuer le souvenir des volontaires tombés « pour la liberté et la grandeur de la patrie » et en particulier des 170 fusillés, déportés et morts au combat connus ou anonymes du maquis de Bir Hacheim.

Le monument[modifier | modifier le code]

Édouard et Guy Pascaud firent don d'une colline qui surplombe Chasseneuil et les bois qui ont abrité les débuts du Maquis de Bir Hacheim. Le monument, auquel on accède par 60 marches, est haut de 21 mètres et il symbolise la Résistance par sa forme en "V" de la Victoire, et en croix de Lorraine.

L'œuvre est de l'architecte charentais et ancien résistant François Poncelet. La main-d'œuvre a été constituée par 60 prisonniers allemands[1]. Il a été conçu comme "un livre de pierre" : les bas-reliefs réalisés par trois sculpteurs : pour le côté gauche la résistance civile, par Georges Guiraud (1901 - 1989), pour le côté droit la résistance militaire, par Raoul Lamourdedieu (1877 - 1953), et sur la croix de Lorraine le sacrifice des fusillés, des martyrs et des déportés, par Émile Peyronnet (1872 - 1956).

Ce monument a été financé par les particuliers, la vente de cartes postales (8,5 millions de Francs de l'époque) et des subventions des collectivités locales et de l'Assemblée Nationale pour 5 millions de Francs de l'époque votée le ainsi qu'un excédent de fonds restant de l'emprunt de la Libération en 1944.

Il comporte une crypte de 28 alcôves, dans laquelle reposent 30 combattants, dont Claude Bonnier et André Chabanne. Le visiteur peut lire sur la partie haute de la porte : « Français, ne les oubliez pas ». Il est érigé en mémoire des 170 fusillés, déportés et morts au combat connus ou anonymes du maquis de Bir Hacheim.

La nécropole nationale[modifier | modifier le code]

Le mémorial est entouré d'un cimetière militaire de deux hectares qui comporte 2 255 sépultures de soldats et de résistants de la Seconde Guerre mondiale, les combattants du Maquis de Bir Hacheim ayant été incorporés à l'Armée française arrivant d'Afrique. Tous ont combattu pour reprendre La Rochelle, Rochefort-sur-Mer puis Royan.

Cérémonies[modifier | modifier le code]

  • Inauguration le par Vincent Auriol, président de la République : « Hommage au nom de la Nation, à tous ceux qui ont lutté, résisté, à tous ceux qui se sont sacrifiés ».
  • Le , visite du Général de Gaulle, président de la République, accompagné du ministre de l'Intérieur Roger Frey, et du ministre de l'Information Alain Peyrefitte.
  • En 1968, sont inhumés en supplément à l'arrière du Mémorial, 726 soldats morts pour la France.
  • Le , visite du ministre des Anciens Combattants et Victime de Guerre, Henri Duvillard, en présence de Madame Hélène Nebout, « Chef Luc » du Maquis Bir Hacheim.
  • Le , inauguration par Jean-Jacques Chaban-Delmas de la Route Claude Bonnier, Chemin de la Liberté.
  • Le , Commémoration du 50e anniversaire de l'inauguration du Mémorial.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le maquis charentais Bir Hacheim, Raymond Troussard, 1981, dépôt légal 1455, p.249

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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