Moyenne de Lehmer

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Construction géométrique des moyennes de Lehmer de deux nombres réels, selon un résultat de Farnsworth et Orr[1].

En mathématiques, la moyenne de Lehmer d'une famille de nombres réels strictement positifs, portant le nom de Derrick Henry Lehmer, est une moyenne définie par [2]:

p est un réel quelconque.

La moyenne de Lehmer pondérée par une famille de poids positifs est définie par :

Elle n'est autre que la moyenne de pondérée par la famille .

La moyenne de Lehmer propose une alternative à la moyenne de Hölder habituelle pour relier le minimum et le maximum en passant par la moyenne harmonique et la moyenne arithmétique.

Propriétés[modifier | modifier le code]

Comparaison entre la moyenne de Lehmer de 1 et 2 (en rouge), avec leur moyenne de Hölder (en bleu).

La moyenne de Lehmer d'ordre p + 1 d'un n-uplet de nombres positifs est supérieure ou égale à la moyenne (de Hölder) d'ordre p si et seulement si p est supérieur ou égal à 1, et inversement [3]:

La moyenne de Lehmer ne respecte pas l'inégalité de Minkowski pour tout ordre[3]:

La dérivée de

étant positive, cette fonction est croissante ; on a donc l’implication

La dérivée de la moyenne pondérée de Lehmer est :

Cas particuliers[modifier | modifier le code]

  • est le minimum de .
  • est la moyenne harmonique.
  • est la moyenne géométrique de et .
  • est la moyenne arithmétique.
  • est la moyenne contre-harmonique.
  • est le maximum de .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) David Farnsworth et Richard Orr, « Gini Means », The American Mathematical Monthly, vol. 93, no 8,‎ , p. 603-607 (DOI 10.1080/00029890.1986.11971898, lire en ligne)
  2. P. S. Bullen. Handbook of means and their inequalities. Springer, 1987.
  3. a et b (en) E. F. Beckenbach, « A Class of Mean Value Functions », The American Mathematical Monthly, vol. 57, no 1,‎ , p. 1–6 (DOI 10.2307/2305163)

Liens externes[modifier | modifier le code]