Mohamed Taan

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Mohamed Taan (en arabe محمد طعان) est un écrivain libanais de langue française, né à Tyr (Sud-Liban) en 1948. Il est aussi chirurgien de profession.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né au Liban, Mohamed Taan effectue son premier voyage à six ans et se rend alors en Côte d'Ivoire. Il y rejoint sa famille et, une fois son cycle primaire terminé, retourne au Liban pour ses études secondaires. A l'obtention de son baccalauréat (obtenu à l’âge de quinze ans), il poursuit des études de médecine et de chirurgie à l’Université Paul-Sabatier de Toulouse et devient chirurgien pour le ministère de la Santé Publique au Maroc et vit dans la ville de Casablanca pendant cinq ans.

Il rentre au Liban en 1984 avec le souhait d’ouvrir un hôpital dans sa région d’origine. Cependant, la guerre civile qui y fait rage depuis neuf ans ne le lui permet pas. Il soigne des blessés de guerre et est témoin d’atrocités.

En 1987, il part s’installer au Nigeria et ouvre une clinique à Lagos.

Il vit depuis plus de trente ans entre le Liban, le Nigeria et la France.

Débuts de romancier[modifier | modifier le code]

Passionné de cinéma, il écrit des scénarios en dilettante. En 1993, il en présente un au réalisateur et scénariste Nouri Bouzid qui lui conseille de le transformer en roman :

« Au départ de ce livre était un scénario intitulé Le Père, le Fils et la Légion que j'ai proposé à Nouri Bouzid (...). En réécrivant totalement ce scénario, j'en ai tiré un roman »[1].

N’ayant jamais poursuivi d’ambition littéraire, il lui faudra 3 ans pour franchir le pas et se lancer dans une carrière de romancier. Il adapte son scénario en trois mois, et est publié l’année suivante. Arachide sort en 1997 aux éditions Présence africaine[1].

Mohamed Taan a publié dix romans, tous traduits en arabe et en persan, et certains en anglais, allemand, turc, haoussa ou swahili.

Son dernier roman, C'est la faute à Flaubert[2], est disponible en français et en arabe. Dans ce livre, Mohamed Taan, dévoile l'homosexualité de l'écrivain français. Ce roman a été en lice pour la première sélection du prix du roman gay 2019[3].

Visites d'écoles[modifier | modifier le code]

Mohamed Taan rencontre régulièrement les élèves et échange avec eux des thèmes abordés dans ses ouvrages.

Il a ainsi rencontré les élèves des écoles suivantes:

Lycée Celestin Freinet (Saida)

Collège Protestant français (Beyrouth)

Collège de la Sagesse (Jdeideh)

Collège des Sœurs des Saints Cœur (Damour)

Lycée Français International Elite (Beyrouth)

College Cadmous (Tyr)

Collège des Saints Cœurs (Ain Najm)

College de la Sagesse Saint Elie (Clemenceau)

Collège Saint-Charbel (Jieh)

Lycée français du Caire

Rencontre avec les autorités religieuses[modifier | modifier le code]

Monseigneur Paul Abdel Sater, archevêque maronite de Beyrouth (Liban).

Monseigneur Charbel Youssef Abdallah, archevêque maronite de Tyr.

Archevêque Maroun Ammar, archevêque de Saida.

Nonce apostolique, représentant le Saint Siège au Liban.

Participation culturelle[modifier | modifier le code]

Salon du livre arabe - Beyrouth (2022)

Itinéraire littéraire - Beyrouth (2022)

Étude critique[modifier | modifier le code]

De nombreux articles[4] et étude critique[5] traitant des romans de Mohamed Taan ont été publiés.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Inspiration[modifier | modifier le code]

L'œuvre de Mohamed Taan est émaillée de ses expériences personnelles en tant que chirurgien ayant vécu entre le Moyen-Orient, l'Europe et l'Afrique. On retrouve ces différentes régions du monde à travers ses romans souvent inspirés par des faits historiques.

Les romans Nostalgie[8], L'Été du chirurgien[9] et Khawaja[10] ont pour toile de fond la Guerre civile libanaise dans les années 1980, alors qu'avec Le Sayyed de Bagdad[11], Taan nous livre un point de vue arabe sur la guerre d'Irak menée par les États-Unis en 2003.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Edgar Davidian, « Vient de paraître Arachide de Mohammed Taan : l'espoir, malgré tout », L'Orient-Le Jour,‎ (lire en ligne)
  2. Mohamed Taan, C'est la faute à Flaubert, Éditions Saint-Honoré, , 324 p. (ISBN 978-2-407-01395-1, lire en ligne)
  3. Les éditions du frigo, « PRIX DU ROMAN GAY 2019, Première sélection », sur Les éditions du frigo, (consulté le )
  4. « Revue de presse critique roman Mohamad Taan », Revue de presse critique roman Mohamad Taan,‎ (lire en ligne)
  5. Rana El Achkar, « De la tragédie de l'homme arabe à l'humanisme universel dans l'oeuvre de Mohammed Taan », Thèse de doctorat (Université Saint=Esprit de Kaslik - Faculté des Lettres),‎ (lire en ligne [https://drive.google.com/file/d/1XKX7b01IVVOEvsYKiU9Ssk0pKBTMsEaX/view?usp=sharing%5D)
  6. Edgar Davidian, « Vient de paraître Bahmane, de Mohammed Taan La lumière de la foi », L'Orient-Le Jour,‎ , p. 30 (lire en ligne)
  7. Fifi Abou Dib, « Flaubert : de la mission d’Égypte à Madame Bovary », L'Orient-Le Jour,‎ (lire en ligne)
  8. N.S., « Nostalgie, de Mohamed Taan: Un roman d'une belle intensité », La Revue du Liban,‎ 8-15 avril 2000, p. 47
  9. « L'été du chirurgien », sur L'Harmattan (consulté le )
  10. « Khawaja », sur L'Harmattan (consulté le )
  11. « Le Sayyed de Bagdad », sur Hall du Livre (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]