Moanda (république démocratique du Congo)
Territoire de Moanda | |||
Administration | |||
---|---|---|---|
Pays | République démocratique du Congo | ||
Province | Kongo-central | ||
Administrateur de territoire |
Roger Mbala Kupa[1] | ||
Nombre de députés |
2 | ||
Démographie | |||
Population | 90 812 hab. (2012) | ||
Densité | 21 hab./km2 | ||
Langue nationale | Kikongo ya leta; Lingala Langue non nationale : Kikongo Langue officielle : Français |
||
Géographie | |||
Coordonnées | 5° 56′ sud, 12° 21′ est | ||
Superficie | 4 265 km2 | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : République démocratique du Congo
Géolocalisation sur la carte : République démocratique du Congo
| |||
Sources | |||
Communes et Territoires - Villes - Provinces | |||
modifier |
Moanda (ou Muanda) est une localité et un territoire de la province du Kongo-Central en République Démocratique du Congo dont la superficie est évaluée à 4.265 km². C'est la seule agglomération côtière du pays. En bord de mer, l'ancien lotissement européen accueille notamment divers hôtels. Le cœur de la localité, la «cité», est situé à l'est. Le territoire de Moanda inclut aussi un aéroport de code IATA FZAG (5° 55' 51S 12° 21' 6E), et un port, Banana, à 15 kilomètres au sud, à la jonction du fleuve Congo et de l'Océan Atlantique.
L'aéroport militaire de Kitona fait également partie du territoire.
Économie
La principale activité économique de Moanda est l'extraction pétrolière onshore et offshore. Viennent ensuite les activités vivrières qui ont longtemps eu du mal à cohabiter avec l'exploitation du pétrole, mais qui, depuis quelques années, trouvent leur place dans cet espace de cohabitation conviviale et d'intérêt mutuel. Le taux de chômage est évalué à 95 %[2] de la population. Un taux qui reflète la pauvreté et le chômage dans la plupart des zones rurales de la RDC.
Pétrole
Le territoire de Moanda enferme des gisements de pétrole dans le bassin sédimentaire situé sur le littoral atlantique sur une superficie d’environ 7.000 km² (dont 86% à terre et 14% en mer). Cette zone correspond à une extension des champs pétrolifères du Cabinda angolais sur la RDC. La prospection pétrolière date d’avant l’année 1940 avec le géologue Hoffman mais l'exploitation pétrolière quant à elle remonte à 1963 avec le premier forage du puits Lindu–1 par SOCOREP (la concession fut octroyée en 1959). Les travaux géologiques et géophysiques entrepris entre 1959 et 1982 ont abouti à la découverte de cinq champs pétroliers. L’intense activité de recherche a abouti à l’identification de sept champs pétroliers en 1976. Aujourd'hui le nombre de puits est estimé à 235 à la fin de 2012,selon certains chercheurs, et 800 par la population locale. Ces puits sont éparpillés dans la région de Moanda et parfois voisins de pauvres cases des populations[2].
L'entreprise Perenco, qui gère l'exploitation pétrolière locale, a fait partie des nominés pour le prix Pinocchio «Mains sales, poches pleines», organisé en 2014 par l'association Les Amis de la Terre[3]. Toutefois, ce prix n'a finalement pas été attribué à Perenco qui s'efforce de remplir sa responsabilité sociale dans un contexte de grande précarité socio-politique dans le pays. L’État n'assure pas la rétrocession constitutionnellement reconnue à la province et est quasi absent au niveau des interventions sociales et actions de développement dans cette partie du territoire national congolais. Les attentes des populations se rabattent sur les entreprises privées présentes à Muanda. Pour apporter des réponses progressives aux attentes des populations, les sociétés pétrolières, grâce à leurs budgets sociaux conventionnels, réalisent des actions sociales sur le terrain par le biais du COCODEM, interface entre ces sociétés et les communautés locales.
Notes et références
- « L’administrateur du territoire de Muanda satisfait du projet carbone RDC », sur ACP, .
- « Pétrole à Muanda : la justice au rabais », rapport de CCFD-Terre solidaire sur l'exploitation pétrolière à Moanda
- « Perenco invente le pétrole low cost "made in Bahamas" », sur prix-pinocchio.org (consulté le )