Michel II Bourdin
| Naissance | Paris |
|---|---|
| Décès | Paris |
| Autres noms |
Michel Bourdin le jeune ou Michel II Bourdin |
| Nationalité |
Français |
| Activité |
Sculpteur |
Michel Bourdin, dit Michel Bourdin le Jeune ou Michel II Bourdin afin de le différencier de son père également prénommé Michel, né à Paris en 1609 et mort dans la même ville en 1678, est un sculpteur français.
Biographie
Michel Bourdin naît à Paris en 1609[1] ; il est le fils de Michel Bourdin, maître sculpteur et peintre, sculpteur du prince de Condé, puis sculpteur du duc de Nevers, et de Nicole Assolu.
Il est probablement formé par son père et se spécialise, comme lui, dans les monuments funéraires pour la haute noblesse parisienne et provinciale ; il a notamment travaillé pour des proches parents du cardinal de Richelieu.
Ses travaux de jeunesse ne sont pas connus mais, pour la période 1630-1640 pendant laquelle il collabore avec son père, il est délicat de démêler ce qui revient à l’un ou à l’autre[2].
Il épouse Marie Bricteux le 8 septembre 1642 à Paris. Le couple n’a pas d’enfants.
En 1647, les pères de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés lui confient la restauration des tombes médiévales des rois de la première race, dont celle de Childebert, aujourd’hui à la basilique de Saint-Denis.
En 1655, il achève le tombeau de Jacques Douglas commencé par son père.
Il meurt à Paris rue de la Tissanderie le 4 août 1678. Il est inhumé dans le cimetière neuf de l'église Saint-Jean-en Grève.
Œuvres
- Buste de Charles Brulard de Leon, marbre, 1640, Musée National du Château de Versailles et des Trianons[3]
- Statues funéraires de René de Vignerot de Pontcourlay et de Françoise du Plessis de Richelieu, marbre, 1641, château de Glénay[4]
- Statue funéraire d'Amador de La Porte, marbre, 1647, Musée du Louvre[5]
- Monument funéraire de François Legras du Luart et de ses ancêtres, marbre, 1653, chapelle funéraire de la famille du Luart, cimetière communal du Luart (Sarthe)[6]
- Statue funéraire de Charles de Fresnoy, marbre, après 1624, MUDO - Musée de l'Oise (attribuée à Michel Bourdin)[7]
Bibliographie
- Christine Benoist, Recherches sur les sculpteurs Michel Bourdin, père et fils, mémoire sous la direction de Antoine Schnapper, Université de Paris IV, 1987
- Pierre Chaleix, De la sculpture funéraire sous Henri IV et Louis XIII, quelques œuvres peu connues, Gazette des Beaux-Arts, septembre 1977
- Jean Coural, Notes sur Michel II Bourdin, Gazette des Beaux-Arts, novembre 1959, t. II, n° 1090, pp. 278 à 286
- Marie-Antoinette Fleury, Documents du minutier central concernant les peintres, les sculpteurs et les graveurs du XVIIe siècle (1600-1650), S.E.V.P.E.N., t. 1, Paris, 1969
- Paul Vitry, "Deux familles de sculpteurs de la première moitié du XVIIe siècle : les Boudin et les Bourdin", Gazette des Beaux-Arts, 1re partie, 1896, vol. 2, t. 54, p. 285-298 ; 2e partie, 1897, vol. 1, t. 55, p. 5-20
Notes et références
- Le jour et le mois de naissance de Michel Bourdin le Jeune ne sont pas connus, on sait seulement qu'il est baptisé le 8 septembre 1609 à l'église Saint-André-des-Arts (Léon de Laborde, Répertoire alphabétique de noms d'artistes et artisans, des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, relevés dans les anciens registres de l'État civil parisien, dit "Fichier Laborde", Bibliothèque nationale de France. Département des Manuscrits. NAF 12056).
- Christine BENOIST, Recherches sur les sculpteurs Michel Bourdin, père et fils, mémoire sous la direction de Antoine Schnapper, Université de Paris IV, 1987, p. 16.
- Contrat du 30 novembre 1640, Archives Nationales, Minutier central, LXXXIII, 37.
- Contrat du 5 mars 1641, Archives Nationales, Minutier central, VIII, 654.
- Contrat du 8 mars 1647, Archives Nationales, Minutier central, CV, 687, le dessin du monument figure dans la collection Gaignières : PE II, folio 94, Bibliothèque Nationale, réserve des estampes et dans : Emile Dacier, Gabriel de Saint-Aubin, tome II, p. 201, n° 1068.
- Contrat du 31 juillet 1653, Archives Nationales, Minutier centrat, LXVIII, 159. Le dessin du monument figure dans la collection Gaignières : PE IH, folio 65.
- Galiègue Josette (dir.), Le monument funéraire de Charles de Fresnoy, Beauvais, Musée départemental de l'Oise, 2005.
