Maximilien van Hangest-Genlis, dit d'Yvoy
Maximilien van Hangest-Genlis, dit d'Yvoy | |
Présentation | |
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Nom de naissance | Maximilien van Hangest-Genlis, dit d'Yvoy |
Naissance | Asperen |
Décès | (à 65 ans) |
Nationalité | Hollandais |
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Maximilien van Hangest-Genlis, dit d’Yvoy (1621-1686), d’Asperen, ingénieur militaire et architecte naval au service de la Maison d’Orange-Nassau, a été actif également en Suisse, à Genève et dans le Pays de Vaud.
Notes biographiques
Dès 1655 en tout cas Maximilien van Hangest-Genlis, dit d’Yvoy travaille pour Frédéric de Dohna gouverneur d’Orange, puis suit ce dernier, devenu baron de Coppet, sur les rives du lac Léman. On peut attribuer à Maximilien d'Yvoy un plan de la ville de Coppet, vers 1660, montrant l’ensemble du château et de la disposition urbaine, y compris l’aménagement intérieur des maisons[1]. Dès 1665 en tout cas, il supervise également l’important chantier de reconstruction du château de Coppet, qui n’est pas terminé en 1671[2].
En parallèle, de 1660 à 1672, la ville de Genève lui demande de remodeler son enceinte urbaine, ce qui lui vaut la bourgeoisie de Genève en 1666[3] ; il dessine encore vers 1685 un plan de l’ensemble de la ceinture des fortifications[4]. À Genève, toujours, il contribue par des conseils et des plans à l’aménagement de la Place Bel Air, à la reconstruction du pont du Rhône, au développement des quais de la Monnaie et de L’Île (1670), à la fabrication de moulins à puiser l’eau, ainsi qu’à la construction de la boucherie (1670-1671)[5].
Par ailleurs, l’État de Berne, qui domine à cette époque le Pays de Vaud, demande à l'ingénieur d’inspecter sa flotte de guerre sur le Léman. Dans ce cadre, celui-ci propose, entre 1668 et 1672, des changements de gréement, dans la tradition hollandaise, de deux galères[6] qui ont été construites à Genève en 1667 pour le compte des autorités bernoises[7]. Ces dernières le consultent aussi au sujet de la construction du port de Morges[8]. En il examine en expert divers châteaux bernois et projette un port à Villeneuve, puis séjourne à nouveau pour six mois à Genève en 1686[9].
Il participe également, en tant que fondé de pouvoir des Pays-Bas, à la vaste entreprise du canal d'Entreroches[10].
Hommages
Un boulevard de Genève porte son nom[11].
Bibliographie
- Paul Bloesch, « Die Schiffspläne im Berner Staatsarchiv und in der Bibliothèque cantonale et universitaire in Lausanne », Zeitschrift für Geschichte und Heimatkunde, vol. 39, no 2, , p. 37-65.
- Philippe Broillet (dir.), Les Monuments d'art et d'histoire du canton de Genève I. La Genève sur l’eau, Bâle, Société d'histoire de l'art en Suisse, coll. « Les monuments d'art et d'histoire de la Suisse 89 », , 455 p. (ISBN 3-909164-61-7)
- Mathieu de la Corbière (dir.), Les Monuments d'art et d'histoire du canton de Genève III. Genève, ville forte, Société d'histoire de l'art en Suisse, coll. « Les monuments d'art et d'histoire de la Suisse 117 », (ISBN 978-3-906131-92-4)
- Paul Bissegger, Les Monuments d'art et d'histoire du canton de Vaud V. La ville de Morges, Société d'histoire de l'art en Suisse, coll. « Les monuments d'art et d'histoire de la Suisse 91 », (ISBN 3-909164-66-8)
- Monique Bory (dir.), Coppet. Histoire et architecture, Yens-sur-Morges, Cabédita, .
Liens externes
Anastazja Winiger-Labuda, « Yvoy [van Hangest-Genlis d'Yvoy], Maximilien » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
Références
- Bory (dir.) 1998, p. 4, 19, 75.
- Bory (dir.) 1998, p. 78-80.
- Anastazja Winiger-Labuda, « Yvoy [van Hangest-Genlis d'Yvoy], Maximilien » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Corbière 2010, p. 227-237, fig. 211.
- Broillet 1997, p. 83, 196, 211, 286.
- Bloesch 1977, p. 37-65.
- Broillet 1997, p. 83, 168 et fig. 125.
- Bissegger 1998, p. 71.
- Bissegger 1998, p. 413, n. 340.
- Bory (dir.) 1998, p. 78-79.
- Boulevard d’Yvoy, sur le site officiel de la République et Canton de Genève.