Marion Boyd (femme politique)

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Marion Boyd
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Fonction
Députée à l'Assemblée législative de l'Ontario
Biographie
Naissance
Décès
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Nationalité
Activité
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Parti politique

Marion Boyd (née le ) est une femme politique provinciale canadienne de l'Ontario. Elle représente la circonscription de London-Centre à titre de députée du Nouveau Parti démocratique de l'Ontario de 1990 à 1999.

Biographie

Née à Toronto, Boyd étudie au campus Glendon de l'Université York où elle en ressort avec un baccalauréat en arts en anglais et en histoire. De 1968 à 1973, elle travaille comme assistante du président de l'Université York. En 1975-1976, elle aide les professeurs de l'université a obtenir leur première convention collective[1]. Elle œuvre également au sein de la London Battered Women's Advocacy Clinic et sert durant deux mandats en tant que présidente de la London Status of Women Action Group[2]. En plus d'être reconnue comme une féministe[1], elle travaille comme médiatrice et consultante pour entreprises dans le domaine de l'environnement.

Carrière politique

En 1985 et en 1987, elle tente sans succès de se faire élire d'abord dans London-Nord et ensuite dans London-Centre[3],[4]. En 1988, c'est sur la scène fédérale qu'elle tente sa chance, mais toujours sans succès dans London-Est[5].

Elle parvient à faire son entrée à l'Assemblée législative de l'Ontario en 1990 en délogeant le premier ministre David Peterson dans London-Centre par une marge de plus de 8 000 voix[6]. Cette victoire représente alors une surprise de par le caractère inusité qu'est la défaite d'un premier ministre sortant dans sa circonscription en Ontario, mais également par l'ampleur de la majorité obtenue. Les Néo-démocrates formant un gouvernement majoritaire, le nouveau premier ministre Bob Rae la nomme ministre de l'Éducation le [7].

Lorsque sa collègue ministre Anne Swarbrick quitte le cabinet pour raison de santé le , elle hérite des responsabilités de la Condition féminine[8]. Boyd lance alors une vaste campagne contre les violences domestiques la même année[9]. Le , elle est transférée au ministère des Communautés et des Services sociaux à la suite de la démission de Zanana Akande pour cause de conflit[10].

Promue procureure-générale le , elle devient la première femme à occuper cette fonction en plus d'être la première non-avocate[11]. À ce titre, elle est responsable de l'Equality Rights Statute Amendment Act (Bill 167), qui permet alors au couple de conjoint de même sexe d'avoir les mêmes droits et obligations que les couples mixte[12]. Cependant, l'adoption du projet de loi échoue en raison d'un vote libre en chambre auquel douze députés néo-démocrates votent contre[13]. Représentant une défaite personnelle pour Boyd, cette défaite fut d'autant plus amère que les Progressistes-conservateurs, qui avaient unanimement votés contre le Bill 167, durent en adopté un similaire lors de leur passage au gouvernement cinq ans plus tard en raison du jugement M v H (en) de la Cour suprême du Canada[14].

Boyd approuve également une controversée entente entre la tueuse en série Karla Homolka qui reçoit une peine d'emprisonnement de 12 ans en retour d'un témoignage contre son mari Paul Bernardo. Cette entente sera très médiatisée et plusieurs critiqueront le jugement de Boyd dans le dossiers[15].

Elle demeure procureure-générale jusqu'à la défaite des Néo-démocrates en 1995, mais sera tout de même réélue dans sa circonscription et occupe ensuite la fonction de critique de l'opposition en matière de Santé[16].

Sa circonscription étant abolie, elle se représente sans succès dans London-Centre-Nord[17].

Positions ministérielles

Après la politique

En 2000, Boyd est nommée présidente de la Task Force on the Health Effects of Woman Abuse s'occupant de comprendre les effets santé que créer violence domestique[18]. Ce comité produit alors un rapport avec 29 recommandations dont l'une consistait a demandé aux médecins de signaler les cas d'abus sur les patientes dès l'âge de 12 ans[19].

En décembre 2003, un débat concernant la proposition d'appliquer la Charia par les tribunaux religieux dans les cas de disputes familiales surgit en dans la province[20]. Lorsqu'il apparaît que cette application puisse être nuisible pour le droit des femmes musulmanes[21], le premier ministre Dalton McGuinty demande à Boyd de se pencher sur la question. Dans un rapport sortie en décembre 2004, elle conclu qu'aucun changement n'est nécessaire par égard au respect des tribunaux religieux. Cependant, elle propose 46 recommandations visant à clarifier les rôles et responsabilités des tribunaux. Malgré cela, McGuinty ignore les principales recommandations de Boyd[20].

Résultats électoraux

Références

  1. a et b Joseph Hall, « Social activist eager to make changes », Toronto Star,‎ , A11
  2. Kim Zarzour, « Police lax on wife-beaters, critics say », Toronto Star,‎ , p. D1
  3. Canadian Press, « Across the province », Toronto Star,‎ , A13
  4. « Here's how red tide swamped Ontario - riding by riding; Peterson's Liberals romp to victory », The Gazette, Montreal,‎ , A6
  5. « Riding-by-riding look at election results from across the country », The Ottawa Citizen,‎ , B6
  6. « Ontario election: Riding-by-riding voting results », The Globe and Mail,‎ , A12
  7. « Ontario cabinet », The Windsor Star,‎ , A4
  8. « Swarbrick gives up women's portfolio », The Globe and Mail,‎ , A12
  9. « Ontario ads may be triggering assaults », The Hamilton Spectator,‎ , A1
  10. « Rae reassigns cabinet ministers », Edmonton Journal,‎ , A16
  11. William Walker, « Rae chops 10 ministries 'leaner' cabinet sworn in », Toronto Star,‎ , A1
  12. Bruce DeMara, « NDP bill to grant more spousal rights to same-sex couples », Toronto Star,‎ , A1
  13. Betsy Powell, « Ontario rejects same-sex bill; Angry gay activists shout `shame' after compromise defeated », The Gazette,‎ , A1
  14. Caroline Mallan, « Same-sex couples granted new rights; Bill's passage follows order by top court to end discrimination », Toronto Star,‎ , p. 1
  15. John Duncanson, Nick Pron et Jim Rankin, « Deal With The Devil », Toronto Star,‎ , F1
  16. (en) « Summary of Valid Ballots by Candidate », Elections Ontario,
  17. (en) « Summary of Valid Ballots by Candidate » [archive du ], Elections Ontario,
  18. (en) Lynne Swanson, « Abuse against women a public health issue: MD », Canadian Medical Association Journal, vol. 162, no 6,‎ , p. 848
  19. (en) Lynne Swanson, « Task force recommends screening females for abuse beginning at age 12 », Canadian Medical Association Journal, vol. 163, no 11,‎ , p. 1492
  20. a et b (en) Alia Hogben, « Arbitration and Family Laws: Muslim Women Campaign to Eliminate the Use of Religious Laws in Legally-Binding Arbitration », Canadian Woman Studies, vol. 25, no Summer 2006,‎ , p. 133–136
  21. Lynda Hurst, « Ontario sharia tribunals assailed; Women fighting use of Islamic law But backers say rights protected », Toronto Star,‎ , A1
  22. Elections Ontario, « Résultats des élections générales », sur elections.on.ca (consulté le )
  23. Elections Ontario, « Résultats des élections générales », sur elections.on.ca (consulté le )
  24. Elections Ontario, « Résultats des élections générales », sur elections.on.ca (consulté le )
  25. Elections Ontario, « Résultats des élections générales », sur elections.on.ca (consulté le )
  26. Elections Ontario, « Résultats des élections générales », sur elections.on.ca (consulté le )