Maratus

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Maratus
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Classification WSC
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Chelicerata
Classe Arachnida
Ordre Araneae
Sous-ordre Araneomorphae
Famille Salticidae

Genre

Maratus
Karsch, 1878

Synonymes

  • Lycidas Karsch, 1878
  • Hypoblemum Peckham & Peckham, 1886
  • Saratus Otto & Hill, 2017

Maratus est un genre d'araignées aranéomorphes de la famille des Salticidae[1]. Ces araignées sauteuses sont appelées Araignées-paons.

Distribution

Les espèces de ce genre se rencontrent en Australie sauf Maratus griseus et Maratus scutulatus introduites en Nouvelle-Zélande et Maratus furvus de Chine[1].

Habitat

Ces araignées vivent au sol ou sur des arbustes bas[2].

Description

Maratus mungaich.
Maratus nigromaculatus.
Maratus pavonis.
Maratus scutulatus.
Maratus spicatus.

Les Maratus sont de petites araignées d'une longueur totale de 45 mm présentant un important dimorphisme sexuel. Elles sont surnommées "araignées-paons" à cause de la surface dorsale de l'opisthosome du mâle, qui est couverte de motifs très vifs où des "écailles" colorées contrastent avec un fond iridescent. L'abdomen peut aussi être flanqué d'appendices repliés sous le corps ou être hérissé de franges de poils, eux-aussi très colorés. Chez les deux sexes, l'abdomen est relié au céphalothorax par un pédicule long et très flexible. Cela permet au mâle de dresser son opisthosome, qui peut aussi être aplati et agité pour accentuer l'apparence du motif dorsal. Toutes les espèces ne possèdent pas des couleurs apparaissant clairement à la vision humaine ; ainsi, Maratus vespertilio semble étrangement coloré, avec des appendices latéraux iridescents[3]. Chez la plupart des espèces, le mâle a une troisième paire de pattes assez longues et souvent couvertes de motifs colorés. Les araignées sauteuses ont une excellente vision, avec la capacité de voir au moins deux couleurs : le vert et l'ultraviolet[4],[5].

Les bulbes copulateurs mâles sont en apparence plutôt simple, avec un embolus circulaire. Les taches noires de l'abdomen des mâles des araignées-paons Maratus speciosus et Maratus karrie absorbent plus de 99,5 % de la lumière visible. Ce supernoir est dû à la présence d'un réseau de bosses microscopiques en forme de lentilles, dont les couches sous-jacentes contiennent des pigments[6],[7].

Quant à la femelle, elle est camouflée, couverte de tons blancs et marron. L'épigyne est simple avec deux "fenêtres" (fossae) à l'avant et une paire de spermathèque ovale à l'arrière. Le pédicule long et flexible permet aux femelles de tourner leur abdomen à plus de 180° durant l'accouplement[3].

Éthologie

Le déploiement de l'abdomen est utilisé dans le cadre de la parade nuptiale et chez au moins une espèce dans des relations agressives entre mâles rivaux[8] (Maratus vespertilio). La troisième paire de pattes est elle aussi dressée durant la parade que vient parachever des signaux vibratoires s'ajoutant aux signes visuels[9].

Liste des espèces

Selon World Spider Catalog (version 22.0, 09/04/2021)[10] :

Publication originale

  • Karsch, 1878 : « Diagnoses Attoidarum aliquot novarum Novae Hollandiae collectionis Musei Zoologici Berolinensis. » Mitteilungen der Münchener Entomologischen Verein, vol. 2, p. 22-32 (texte intégral).

Liens externes

Notes et références

  1. a et b World Spider Catalog (WSC). Musée d'histoire naturelle de Berne, en ligne sur http://wsc.nmbe.ch. doi: 10.24436/2, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. Hill, 2009 : « Euophryine jumping spiders that extend their third legs during courtship. » Peckhamia, vol. 74.1, p. 1–27 (texte intégral).
  3. a et b Jürgen & Hill, 2012 : « Notes on Maratus Karsch 1878 and related jumping spiders from Australia, with five new species (Araneae: Salticidae: Euophryinae). » Peckhamia, vol. 103.1, 4 novembre 2012, p. 2–4 (texte intégral).
  4. Harland & Jackson, 2000 : « Eight-legged cats and how they see – a review of recent research on jumping spiders (Araneae: Salticidae). » Cimbebasia, vol. 16, p. 231–240.
  5. Zurek, Cronin, Taylor, Byrne, Sullivan & Morehouse, 2015 : « Spectral filtering enables trichromatic vision in colorful jumping spiders. » Current Biology, vol. 25, no 10, p. R403–R404 (texte intégral).
  6. I. P., « Supernoir : l'atout séduction des araignées-paons », Pour la science, no 501,‎ , p. 13.
  7. (en) Dakota E. McCoy, Victoria E. McCoy, Nikolaj K. Mandsberg, Anna V. Shneidman, Joanna Aizenberg et al., « Structurally assisted super black in colourful peacock spiders », Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, vol. 286, no 1902,‎ , p. 1-9, article no 20190589 (DOI 10.1098/rspb.2019.0589).
  8. Otto & Hill, 2012 : « Contests between male Maratus vespertilio. » Peckhamia, vol. 98, no 1, p. 1–17 (texte intégral).
  9. Girard & Endler, 2014 : « Peacock spiders. » Current Biology, vol. 24, no 13, p. R588–90 (texte intégral).
  10. World Spider Catalog (WSC). Musée d'histoire naturelle de Berne, en ligne sur http://wsc.nmbe.ch. doi: 10.24436/2, consulté le version 22.0, 09/04/2021