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Mansour Abbas

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Mansour Abbas
hébreu : מַנְסוּר עַבַּאס
arabe : منصور عباس
Illustration.
Fonctions
Ministre délégué au cabinet du Premier ministre, chargé des Affaires arabes
En fonction depuis le
(3 ans, 1 mois et 16 jours)
Premier ministre Naftali Bennett
Gouvernement Bennett
Prédécesseur Fateen Mulla
Député à la Knesset
En fonction depuis le
(5 ans, 2 mois et 29 jours)
Élection 9 avril 2019
Réélection 17 septembre 2019
2 mars 2020
23 mars 2021
Législature 21e, 22e, 23e, 24e
Groupe politique Liste arabe unie (2019)
Liste unifiée (2019-2021)
Liste arabe unie
(depuis 2021)
Biographie
Date de naissance (50 ans)
Lieu de naissance Maghar (Israël)
Nationalité Israélienne
Parti politique Ra'am

Mansour Abbas (arabe : منصور عباس, hébreu : מַנְסוּר עַבַּאס, né le ) est un homme politique israélien. Il est actuellement le chef de la Liste arabe unie et ministre délégué au cabinet du Premier ministre, chargé des Affaires arabes.

Biographie

Mansour Abbas est né à Maghar, où il commence à prononcer des sermons à la Mosquée de la Paix à l'âge de 17 ans. Il étudie la médecine dentaire à l'université hébraïque de Jérusalem, où il est élu président du Comité des étudiants arabes. Alors qu'il est étudiant, il rencontre Abdullah Nimar Darwish (en), le fondateur du Mouvement islamique. Il étudie également les sciences politiques à l'université de Haïfa.

Il est dentiste de formation[1].

Parcours politique

En 2007, Mansour Abbas devient secrétaire général de la Liste arabe unie, et en 2010, il est élu vice-président de la branche sud du Mouvement islamique.

La Liste arabe unie et Balad présentent une liste commune pour les d'avril 2019, avec Mansour Abbas en tant que tête de liste. Il est élu puisque l'alliance remporte quatre sièges. Mansour Abbas suscite la controverse lorsqu'il se prononce en faveur des thérapies de conversion pour les jeunes LGBTQ+ dans une interview à Walla News. Il est condamné par des collègues de la Liste arabe unie. Religieux et attaché aux valeurs traditionnelles, il est considéré comme un islamo-conservateur[1].

Une division supplémentaire est causée par la tentative d'Abbas d'améliorer les relations avec le Premier ministre Benjamin Netanyahou et le Likoud. Il accorde une interview à Channel 20, où il préconise de travailler avec les partis sionistes afin d'obtenir les fonds et les réformes nécessaires au profit de la société arabe israélienne. Il préfère en effet mener des alliances pragmatiques afin d'améliorer le sort de sa communauté plutôt que, comme les partis arabes le faisaient jusque là, s'opposer systématiquement et n'avoir aucune influence politique[1]. Il entend également séparer le combat pour les droits des Arabes israéliens de celui pour les Palestiniens des territoires occupés, estimant que les premiers devaient désormais avant tout réfléchir à défendre leurs propres intérêts[2].

En , en vue des élections de 2021, la Liste arabe unie se sépare de la Liste unifiée[3]. Mansour Abbas se présente aux élections en tant que tête de liste pour la Liste arabe unie, qui remporte quatre sièges. Le , après avoir mené des négociations avec les figures de l'opposition Yaïr Lapid et Naftali Bennett, Mansour Abbas renouvèle son engagement à soutenir un gouvernement anti-Netanyahou, après avoir signé un accord de coalition[4].

Depuis le , il est ministre délégué au cabinet du Premier ministre.

Il reconnait dans un entretien donné à la presse en décembre 2021 le caractère juif de l’État d'Israël, estimant que celui-ci « est né en tant que tel et il le restera ». Jusqu’alors, les représentants politiques des Arabes israéliens considéraient qu’Israël devait devenir l’État de tous ses citoyens[5].

Références

  1. a b et c Thierry Oberlé, « Mansour Abbas, un islamiste rallié au pouvoir israélien », Le Figaro Magazine,‎ , p. 16-17 (lire en ligne).
  2. Grégory Mauzé, « Palestiniens d’Israël. Un coup porté au mythe de la « coexistence » », sur Orient XXI,
  3. (en) « Knesset panel approves Joint List’s breakup after talks with Ra’am faction fail », sur Times of Israel,
  4. (en) « Mansour Abbas signs coalition agreement to unseat Benjamin Netanyahu », sur The National News,
  5. Jeremie Renous, « Israël. Le gage d'un parti islamiste à la droite sioniste », sur Orient XXI,