Liste arabe unie (1996)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Liste arabe unie
(ar) القائمة العربية الموحدة
Image illustrative de l’article Liste arabe unie (1996)
Logotype officiel.
Présentation
Leader Mansour Abbas
Fondation 1996
Partis membres Mada (1996-2012)
Ta'al (2006-2015)
Positionnement Attrape-tout (de la gauche radicale[1] à droite)
Idéologie Défense des intérêts des arabes israéliens
[2],[3],[4]
Démocratie islamique[5]
Conservatisme social[6],[7]
Coalisé dans Liste unifiée (2015-2019, 2019-2021)
Couleurs vert
Site web almwahda.com/signVoir et modifier les données sur Wikidata
Représentation
Députés
5  /  120

La Liste arabe unie (plus connue par son sigle en hébreu Ra'am, acronyme hébreu de Reshima Aravit Me'uchedet : רשימה ערבית מאוחדת) est un des partis ethniques de la minorité arabe en Israël.

La Liste arabe unie est fondée en 1996 par l'union du Parti démocratique arabe (Hezb al-Democraty al-Arabi / Miflaga Democratit Aravit, créé en 1988) d'Abdel Wahab Darawshe (ancien député du Parti travailliste israélien) et d'éléments en provenance de la branche Sud du Mouvement islamique et du Front d'unité nationale.

Son électorat est principalement composé d'Arabes israéliens religieux ou nationalistes, et jouit d'un soutien tout particulier parmi les Bédouins. Le Mouvement islamique est également actif pour la mobilisation des électeurs dans les villes et villages arabes pauvres, ainsi que dans les campements bédouins.

Le président du parti, Mansour Abbas, se sépare en 2021 de la Liste unifiée, refusant de soutenir l'orientation de gauche et anti-Nétanyahou de celle-ci. Mansour Abbas se rapproche de Nétanyahou, avec qui il envisage même une alliance, espérant obtenir des concessions pour les Arabes israéliens[8] mais finalement, c'est avec Naftali Bennett qu'il s'allie obtenant ainsi une place au gouvernement investi en juin 2021.

Idéologie[modifier | modifier le code]

Ce parti soutient l'option des deux États pour la résolution du conflit israélo-palestinien, avec Jérusalem-Est comme capitale de la Palestine et exige, sur le plan intérieur, une totale égalité sociale, économique et politique entre les différentes composantes de la population israélienne[réf. nécessaire]. Après les élections législatives de mars 2021 où le parti obtient quatre sièges, le parti est courtisé par le Premier ministre Benjamin Netanyahou mais s’en tient à sa charte fondamentale, qui interdit toute allégeance à Israël et considère le sionisme comme un « projet raciste et d’occupation »[9].

Finalement, Mansour Abbas entre au gouvernement israélien, devenant ministre délégué aux Affaires arabes. Il déclare en décembre 2021 : « Israël est né en tant qu’État juif. Et c’était la décision du peuple juif, d’établir un État juif. La question n’est pas de savoir quelle est l’identité de l’État. C’est ainsi que l’État est né, et c’est ainsi qu’il restera. [...] C’est la réalité. La question n’est pas de savoir quelle sera l’identité de l’État, mais quel sera le statut des citoyens arabes dans cet État »[10].

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Année Chef de file Voix % Rang Sièges Gouvernement
1996[a] Abdulmalik Dehamshe 89 514 2,93 10e
2  /  120
Opposition
1999[b] 114 810 3,49 10e
3  /  120
Opposition
2003[c] 65 551 2,08 13e
1  /  120
Opposition
2006[d] Ibrahim Sarsur 94 786 3,02 10e
2  /  120
Opposition
2009[d] 113 954 3,38 7e
2  /  120
Opposition
2013[e] 138 450 3,65 9e
3  /  120
Opposition
2015 Masud Ghnaim Au sein de la Liste unifiée
4  /  120
Opposition
04/2019[f] Mansour Abbas 143 666 3,31 11e
2  /  120
Pas de gouvernement
09/2019 Au sein de la Liste unifiée
3  /  120
2020
4  /  120
Opposition
2021 167 064 3,79 13e
4  /  120
Bennett-Lapid
2022 194 047 4,07 8e
5  /  120
Opposition

Élus à la Knesset[modifier | modifier le code]

Anciens membres de la Knesset[modifier | modifier le code]

  • Abdulmalik Dehamshe
  • Taleb el-Sana
  • Muhamad Kanan
  • Tawfik Khatib
  • Hashem Mahameed
  • Mazen Ghnaim
  • Said al-Harumi

25e Knesset (depuis 2022)[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. En coalition avec Mada qui a remporté 2 sièges sur les 4 de la liste commune.
  2. En coalition avec Mada qui a remporté 2 sièges sur les 5 de la liste commune.
  3. En coalition avec Mada qui a remporté 1 siège sur les 2 de la liste commune.
  4. a et b En coalition avec Mada et Ta'al qui ont remporté chacun 1 siège sur les 4 de la liste commune.
  5. En coalition avec Ta'al qui a remporté 1 siège sur les 4 de la liste commune.
  6. En coalition avec Balad qui a remporté 2 sièges sur les 4 de la liste commune.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Shmuel Sandler, Manfred Gerstenfeld et Jonathan Rynhold, Israel at the Polls 2006, Routledge (ISBN 978-1-317-96992-1, lire en ligne), p. 281
  2. (en) Carol Migdalovitz, « Israel: Background and Relations with the United States », sur au.af.mil, Congressional Research Service, (consulté le )
  3. (en) Barry Rubin, Israel : An Introduction, Yale University Press, , 352 p. (ISBN 978-0-300-16230-1, lire en ligne), p. 219
  4. (en) Contemporary Israel : domestic politics, foreign policy, and security challenges, Boulder, Colo., Westview Press, , 382 p. (ISBN 978-0-8133-4385-3), p. 14
  5. Farah Swellam, « Ra'am: A party with a complex history, imperative in creating new gov't », The Jerusalem Post, (consulté le )
  6. Stefan Ahlswede, Israel's European Policy After the Cold War, Nomos, , p. 47
  7. « Jewish homophobe says he is not opposed to Arab homophobes backing coalition » [archive du ], sur timesofisrael.com, The Times of Israel (consulté le )
  8. Thomas Vescovi, « Israël. Séduire les Palestiniens de l’intérieur, oublier les autres », sur Orient XXI, .
  9. Tal Scneider et Aaron Boxerman, « Courtisé par le Likud, Raam ne reviendra pas sur sa charte anti-sioniste », sur The times of Israel,
  10. « Mansour Abbas: Israël restera un État juif, mais quel statut pour le citoyen arabe ? », sur The Times of Israel,

Liens externes[modifier | modifier le code]