Magnès (Magnésie)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 22 mars 2016 à 19:02 et modifiée en dernier par Wiolshit (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Dans la mythologie grecque, Magnès est le héros éponyme de la province de Magnésie.


D'après le Catalogue des femmes, Magnès et son frère Macédon naissent de Zeus et Thyia, descendante de Deucalion[1]. Il engendre ensuite deux fils qui vont jouer un rôle dans la légende de Persée, Polydecte et Dictys[2].

Mythologie

Chez Apollodore en revanche, Magnès est un des sept fils d'Éole (petit-fils de Deucalion) et d'Énarété[3]. Si la liste des sept fils d'Éole est aussi donnée dans le Catalogue, il y a en revanche une lacune dans le vers citant les deux derniers noms[4] : d'après l'analyse de Martin L. West[5], si le nom de « Magnès » pourrait venir s'y placer, celui de Minyas est néanmoins plus cohérent dans la structure de l'œuvre. Cette opinion est suivie par Timothy Gantz, pour qui « l'insertion de Magnès [dans le vers] semble impossible »[6]. Ainsi Magnès comme fils d'Éole ne serait pas attesté avant Apollodore.

Par ailleurs Apollodore confirme que Magnès est le père de Polydecte et Dictys, la mère étant une naïade[7]. Les traditions lui prêtent d'autres fils comme Piéros[8], Éionée[9],[10], Eurynomos[10].

Notes et références

  1. Catalogue des femmes [détail des éditions], fr. 7 MW.
  2. Catalogue, fr. 8 MW.
  3. Apollodore, Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne], I, 7, 3.
  4. Catalogue, fr. 10a MW, v. 27.
  5. (en) Martin L. West, The Hesiodic Catalogue of Women: Its Nature, Structure, and Origins, Clarendon Press, Oxford, 1985 (ISBN 0-19-814034-7), p. 65-66.
  6. Timothy Gantz, Mythes de la Grèce archaïque, Belin, [détail de l’édition], p. 298-299.
  7. Apollodore, I, 9, 6.
  8. Apollodore, I, 3, 3.
  9. Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne], VI, 21, 11.
  10. a et b Scholie aux Phéniciennes d'Euripide, 1760. Le passage donne le nom de la mère, qui s'appelle Philodice.