Aller au contenu

Liturgie de saint Jean Chrysostome (Rachmaninov)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 19 février 2020 à 22:53 et modifiée en dernier par Bot de pluie (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Liturgie de saint Jean Chrysostome
Op. 31
Image illustrative de l’article Liturgie de saint Jean Chrysostome (Rachmaninov)
Jean Chrysostome, mosaïque du IXe siècle, Sainte-Sophie.

Genre Liturgie
Nb. de mouvements 20
Musique Sergueï Rachmaninov
Texte ?
Langue originale Slavon d'église
Effectif ?
Durée approximative ?
Dates de composition 1910
Création

La Liturgie de saint Jean Chrysostome, op. 31, est, avec Les Vêpres op. 37, l'une des deux seules compositions religieuses de Sergueï Rachmaninov. Elle comporte 20 mouvements. Composée à l'été 1910, elle est créée le .

Composition

Rachmaninov fut toujours intéressé par la musique orthodoxe. Il assista aux cours de Stepan Smolenski à l'Institut synodal de Moscou, dans les années 1890-1891. Smolenski était l'une des plus éminentes figures de la musique orthodoxe : c'est d'ailleurs Smolenski qui suggéra à Rachmaninov de mettre en musique la Liturgie de saint Jean Chrysostome, dès 1897.

Depuis le milieu du XVIIIe siècle, la musique liturgique russe s'étiole : c'est presque devenu une sorte "d'art officiel", dominé par le goût italien et des compositeurs médiocres. Des musiciens officiels comme Glinka, tentent de "russifier" le genre. En 1878, Tchaïkovski fait scandale avec sa Liturgie de saint Jean Chrysostome : se développe alors ce qu'on appellerait aujourd'hui une "contre-culture", dirigée par Smolenski et Kastalski. Attachés à l'Institut synodal de Moscou, ils collectent et diffusent les anciens chants traditionnels. Smolenski meurt en 1909, puis, quelques années plus tard, Kastalski abandonne la musique liturgique.

Rachmaninov est attentif à tous les changements dus au travail des deux hommes : chants redécouverts, nouveaux styles (nouvelles interprétations, nouvelles tournures modales, nouvelles harmonies, etc.). Durant la rédaction de la Liturgie et des Vêpres, il prend régulièrement conseil auprès de Kastalski. La composition terminée, Rachmaninov s'exprime : « Depuis Monna Vanna, je n'ai rien composé avec un tel plaisir ». L'œuvre est créée deux mois plus tard, le [1].

Analyse musicale

Bibliographie

Notes et références

  1. (fr) Jacques-Emmanuel Fousnaquer, Rachmaninov, 1994, Seuil. (ISBN 2-02-013699-6)