Libéralisme et conservatisme en Amérique latine

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Le libéralisme et le conservatisme en Amérique latine ont des racines historiques uniques, car l'indépendance de l'Amérique latine a commencé en 1808, après la Révolution française et les guerres napoléoniennes qui ont suivi et qui ont fini par engloutir toute l'Europe. Les révolutionnaires français des années 1790 ont amorcé un réveil intellectuel appelé Lumières, qui a ouvert la porte aux idées positivistes dans la société latino-américaine. Les peuples d'Amérique latine se sont tournés vers les idéologies libérales, le libéralisme signifiant l'idée de liberté, d'égalité et de souveraineté populaire[1].

Au début du XIXe siècle, en Amérique latine, le libéralisme se heurte aux opinions conservatrices, car les libéraux voulaient mettre fin à la domination de l'Église catholique, à la stratification sociale et à l'esclavage. Pendant de nombreuses années, ces problèmes ont fortement influencé l'organisation de la société latino-américaine. La plupart des libéraux croyaient en un système de gouvernement démocratique, mais ce système allait entraîner de nombreux changements et une grande confusion dans les communautés latino-américaines au début du XIXe siècle. Les conservateurs pensaient que le chaos et le désordre social éclateraient si le système politique était libéralisé. Ils s'opposaient à tout changement radical de gouvernance en Amérique latine[2].

La lutte entre libéraux et conservateurs en Amérique latine, bien qu'elle ait eu un effet radical, s'est surtout déroulée entre les membres de l'élite foncière, blanche ou créole. Les systèmes en place depuis la période coloniale, tels que l'esclavage, le patronage des élites et le péonage pour dettes, signifiaient que la grande masse des Indiens, des Africains et des métis n'avait que peu ou pas de pouvoir par rapport à la très petite classe dirigeante créole. Ainsi, la crainte que la libéralisation n'entraîne le « désordre » dont parlent les conservateurs était souvent une crainte voilée de guerre raciale.

Les caudillos sont rapidement arrivés au pouvoir dans certaines sociétés latino-américaines, comme en Argentine ou au Mexique. Les caudillos étaient des conservateurs qui promettaient la protection et la restauration des traditions au peuple. En général, ils étaient pragmatiques et croyaient en un système de gouvernement qui fonctionne le mieux. Les caudillos utilisaient la force militaire pour maintenir la cohésion de la société.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Liberalismo y conservadurismo en América Latina » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) Faviola Rivera, « Liberalism in Latin America », Stanford Encyclopedia of Philosophy, Université de Stanford, (consulté le )
  2. Roberto Pineda, « El conflicto de ideas entre liberales y conservadores », Alainet, (consulté le )