Laurent Despas

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Laurent Despas en 2022 à Abidjan

Laurent Despas, né à Fougères en Bretagne, est un journaliste français établi en Côte d'Ivoire et directeur de média.

Biographie

Laurent Despas est né en Bretagne dans la commune de Fougères[1]. Il fait ses études jusqu'au secondaire dans la région bretonne avant d'intégrer le Lycée d'image et du son (LISA) à Angoulême.

À partir de 1998, fraîchement diplômé, le jeune homme commence sa carrière dans les médias français comme TF1 ou M6[1]. Il y est notamment ingénieur du son pour différentes émissions avant de rejoindre les équipes de reportages des rédactions de TF1 puis France 2 au début des années 2000. Au sein du média public, Laurent Despas découvre la Côte d'Ivoire et se spécialise sur la couverture de l'Afrique de l'Ouest.

En 2006, Laurent Despas décline une promotion à la direction de l'information de France 2 et décide de quitter ses fonctions au sein de France 2 pour partir s'installer à Abidjan[1]. En juin 2006, Il est nommé conseiller spécial auprès du Ministre des Droits de l'homme. À partir de mars 2007, il occupe la fonction de conseiller politique pour le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro. Il cesse toutefois cette activité l'année suivante pour lancer en septembre 2008 un média internet indépendant d'actualité : le site Koaci.com qu'il a, au fil du temps, fini par imposer comme l'un des principaux médias internet du continent africain, malgré les nombreuses embûches.

En effet, lors d'émeutes à Abidjan au cours de la crise ivoirienne de 2010-2011, Laurent Despas est victime d'une violente agression par un groupe d'hommes armés de machettes, de barres de fer et de gourdins[2],[3]. Blessé et à terre, une femme lui sauve la vie en s'interposant.

En mars 2011, lors de la crise postélectorale, il est arrêté dans les locaux de son journal situés dans le quartier du Plateau par la garde républicaine avant d'être conduit au palais présidentiel. Violenté par les hommes du Général Dogbo Blé, il devra sa vie à l'intervention de Sylvain Miaka Oureto alors secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI).

En mai 2016, le journaliste est arrêté avec l'un de ses collègues dans le cadre d'une enquête portant sur la diffusion de fausses nouvelles par Michel Gbagbo[4]. Celui-ci avait en effet affirmé dans une interview que la Présidence ivoirienne n'avait pas incarcéré de prisonniers politiques, informations démenties par des médias ivoiriens. Le site Koaci.com avait de son côté relayé l'information. Plusieurs fois reporté[5], le procès se tient début 2018 et voit le journaliste condamné à payer une amende[6]. Son avocat fait appel de cette condamnation, estimant que la décision est un recul important pour la liberté de la presse.

En décembre 2020, l'appel abouti et les condamnations contre Laurent Despas et Michel Ggbabo sont levées.

Reconnaissance

En 2019, fort du succès de KOACI 11 ans après son lancement, le gouvernement ivoirien le distingue Chevalier de l’ordre du mérite de la communication et des médias[1].

Références

  1. a b c et d Rédaction Fougères, « De Fougères à l'Afrique, les 1000 vies du journaliste Laurent Despas », sur https://actu.fr/,
  2. Rédaction, « Journaliste blessé en Côte d'Ivoire. «On va tuer un blanc, on va te découper» », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
  3. Rédaction, « Émeutes à Abidjan: un journaliste français blessé », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
  4. « Côte d’Ivoire : le journaliste français Laurent Despas condamné à une grosse amende pour « divulgation de fausses nouvelles » », sur https://rsf.org/,
  5. « Côte d'Ivoire: nouveau renvoi du procès de Michel Gbagbo, fils de l'ancien président », La Libre,‎ (lire en ligne)
  6. Oscar Mbena, « Côte d’Ivoire: Le tribunal d’Abidjan condamne Michel Gbagbo », sur https://www.afrikmag.com,