L'Ensorcelée

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L'Ensorcelée
Auteur Jules Barbey d'Aurevilly
Pays Drapeau de la France France
Genre Roman
Éditeur A. Cadot
Lieu de parution Paris
Date de parution 1852 en feuilleton dans le
Journal l’Assemblée nationale,
puis en volume en 1854

L’Ensorcelée ou La Messe de la Croix-Jugan est un roman de Barbey d’Aurevilly, publié en feuilleton en 1852, puis édité en 1854.

Historique[modifier | modifier le code]

L’œuvre paraît en feuilletons dans le Journal l’Assemblée nationale, du au , et en volume en 1854. Aucun article sur l’œuvre n'est publié, mais peu après beaucoup en parlent avec passion. Ainsi Baudelaire écrit : « Je viens de relire ce livre qui m’a paru encore plus chef-d’œuvre que la première fois[1] »

Genèse de l'œuvre[modifier | modifier le code]

C’est d’un changement dans la vie de son auteur, que naît L’Ensorcelée. Barbey d’Aurevilly, prétendu démocrate jusqu’alors, revient à la foi catholique. Il décide de rejeter ce qu'il abhorre dans la modernité et revient aux sources normandes et à ses origines. De là, germe le projet de l’écriture de chroniques normandes. La guerre des Chouans passionnant Barbey, ce dernier entreprend une peinture pittoresque de la Normandie et de son histoire. L’Ensorcelée est ainsi le premier volet de l’ensemble de chroniques dont le titre général serait Ouest, complété quelques années plus tard par Le Chevalier Des Touches. En , Barbey écrit dans une lettre adressée à son ami Guillaume-Stanislas Trébutien : « Ce livre est profondément normand ». Mêlant exactitude historique, tradition orale où le fantastique éclot, L’Ensorcelée, dont le premier titre a été La Messe de la Croix-Jugan, se déroule aux lendemains de la Chouannerie.

Résumé[modifier | modifier le code]

L’histoire relate un événement fondateur du récit : l’engagement de l’abbé de la Croix-Jugan auprès des Chouans. Lorsque ce dernier pense sa cause perdue, il tente de se suicider et renie son humilité de prêtre. Il survit à une horrible blessure au visage, signe de sa rébellion.

Quelques années plus tard, « lorsqu’on rouvrit les églises », réapparaît cet ancien moine aux vêpres de Blanchelande. Apparaît également le personnage emblématique de Jeanne Le Hardouey, représentant en quelque sorte la construction de la démocratie et l’apparition du capitalisme. Noble, elle est l’épouse de Thomas Le Hardouey, nouveau riche. Jeanne donne à l’œuvre de Barbey d’Aurevilly son titre fantastique : dans une atmosphère sombre et mystérieuse, elle subit un « ensorcellement » à la vue de cet abbé au capuchon noir. Plus tard, on la retrouve noyée dans un lavoir, avec une lourde interrogation en abîme : qui est responsable de ce désastre ?

Adaptation[modifier | modifier le code]

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Bibliophilie[modifier | modifier le code]

L'Ensorcelée a été illustrée par Jacques Camus de 60 lithographie tirées sur les presses de l'atelier André Clot à Paris (Les Cent Bibliophiles, 1951), puis par André Minaux de lithographies, à la demande de l'association Les Bibliophiles de France" (1955).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Lettre du 13 novembre 1858 à Poulet-Malassis.