Légion des Mille

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Légion des Mille
Logo de l’association
Cadre
Forme juridique Association de loi 10 janvier 1935
But Rassembler les plus jeunes volontaires ayant combattu dans les Armées françaises pendant la guerre de 1914-1918 afin qu'ils puissent s'entr'aider et mettre ensemble, au service de la Nation, les généreux sentiments dont ils ont donné les preuves
Fondation
Fondation février 1935 à Paris
Fondateurs Robert Euzénat aidé par François Siffre
Identité
Slogan Le devoir et plus que le devoir
Dissolution
Dissolution 2003

La Légion des Mille est une association d'anciens combattants français créée en par Robert Euzénat[1] et dissoute en 2003[2] avec le décès du dernier de ses membres comme le prévoyait l'article 15 de ses statuts[3]. Elle a transmis le maintien de sa mémoire à l'Association Saumur-ANORABC[4].

Son nom avait été choisi en souvenir du Groupement des Mille, créé en Italie par le patriote Giuseppe Garibaldi, dont les descendants participèrent à une légion italienne venue combattre sur le sol français dès les premiers jours de la guerre 1914 – 1918[5].

Statuts[3][modifier | modifier le code]

Elle comprenait 999 membres effectifs choisis parmi « les plus jeunes et les plus méritants » des volontaires ayant combattu dans les armées françaises pendant la Première Guerre mondiale ainsi que le numéro un « réservé à la mémoire du plus jeune combattant volontaire mort pour la France ». Elle comprenait, en outre, des membres bienfaiteurs et des membres d'honneur qui, tous deux, ni ne disposaient du droit de vote ni ne pouvaient faire partie du conseil d'administration.

L'insigne des Mille[modifier | modifier le code]

L'insigne de la Légion des Mille, créé par Robert Louis, est une allégorie de l'union et de la solidarité de ceux qui, morts ou vivants, ont payé du don de leur jeunesse pour défendre la patrie.

Il est constitué : d'un chêne dont une moitié (gauche, dédiée au souvenir) des rameaux sont morts tandis que l'autre moitié (droite, dédiée à l'avenir) porte de vigoureux rameaux et de dix glaives dont la pointe s'unit sous les rameaux du chêne, gardes se chevauchant[2].

Le premier des Mille[modifier | modifier le code]

La qualité de numéro un de la Légion a été attribuée à Désiré Bianco, engagé volontaire à 13 ans et mort au combat le [6].

Membres et faits remarquables[2][modifier | modifier le code]

  • Auguste Thin, un des Mille[7] eut l’honneur, le , de choisir le Soldat Inconnu parmi les cercueils des huit poilus exhumés de part et d’autre de la ligne de front.
  • François Siffre, cofondateur de la Légion, réussit à se faire engager sur le front à moins de 17 ans après s'être glissé durant quinze jours dans une multitude de trains et de convois successifs.
  • Jean-François Perette, engagé à 17 ans, fut, deux ans plus tard, un des plus jeunes médaillés de la Médaille Militaire pour son courage et ses blessures dans l’artillerie d’assaut.
  • Albert Pico avait fait le mur du Prytanée pour gagner le régiment où son père avait servi et où il montrera un courage exceptionnel.
  • Raoul Estripaut, alors âgé de 16 ans, avait été découvert mourant de faim après trois jours de jeûne, caché dans une soute à munitions d’un transport de troupes partant pour le front de l’Orient.
  • Désiré Bianco, le plus jeune soldat de la grande guerre, mort en 1915 à l'âge de 13 ans dans les Dardanelles.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Journal des mutilés, réformés et blessés de guerre du 17 février 1935 », sur Gallica BNF (consulté le ).
  2. a b et c Grégory de Moulins Beaufort, « Hommage à la Légion des Mille », Les Volontaires, no 404 - 78e année,‎ , p. 23 à 25 (lire en ligne)
  3. a et b La revue de la Légion des Mille, no 1, premier semestre 1960.
  4. Association nationale des officiers de réserve de l'Arme blindée Cavalerie, reconnue d'utilité publique. Article 1 des statuts : " […] a pour but […] 3/ de perpétuer la mémoire des Cadets de Saumur, de la Légion des Mille et de la Mesnie des Marenches, associations qui lui ont transmis leurs traditions."
  5. « La Légion des Mille », site de la Fédération Nationale des Combattants Volontaires.
  6. « Citation au G. Q. A. », dans Historique du 58e régiment d'infanterie coloniale pendant la Grande Guerre 1914–1918.
  7. « FNCV Fédération Nationale des Combattants Volontaires » [archive du ], sur FNCV (consulté le ).