Koulango (peuple)
Les Koulangos constituent un peuple du nord-est de la Côte d'Ivoire, autour des villes de Bouna et de Bondoukou et notamment dans le Parc national de la Comoé.
Histoire
[modifier | modifier le code]Ils étaient appelés « Pakhallas » par les Dioulas et souvent désignés ainsi par les premiers colonisateurs[1].
Parsemés parmi les Sénoufo, proches des Lobi, On les retrouve aussi dans le Parc national de la Comoé[2]. Le Royaume Koulango de Bouna a été fondé au début du 17ème siècle par un dénommé Bounkani. Ce dernier était le fils d’un prince Dagomba (actuel Ghana) et d’une mère Lorhon.
La naissance de ce royaume a eu de nombreuses conséquences socio-économiques et politiques pour le peuple Lorhon (proto-Koulango). Ils sont passés d’une petite et moyenne chefferie à un royaume guerrier de type Dagomba, par voie de conquête.
Le royaume Koulango est ainsi devenu le premier État avec un pouvoir centralisé à se former dans les frontières de l’actuelle Côte-d’Ivoire[2].
Langue
[modifier | modifier le code]Ils parlent le koulango, une langue gur.
Culture
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean-Louis Boutillier, Bouna, royaume de la savane ivoirienne : princes, marchands et paysans, Karthala, Éd. de l'ORSTOM, Paris, 1993, p. 38
- « TERROIR : VOICI TOUTE L’HISTOIRE DU PEUPLE KOULANGO - Arts & Cultures », sur DJASSO.COM (consulté le )
- Château des Sforza
- Brooklyn Museum
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Aka Konin, Les instruments de musique – Koulango (région nord-est de la Côte d’Ivoire), Tervuren : Musée royal de l’Afrique centrale, 2007. (ISBN 978-9-0747-5232-9) (copie en ligne)
- Benoît Kouassi Kouman, Le chant et la musique dans la culture et la vie sociale des Abron-Koulango, Institut catholique, Paris, 1983, 344 p.(mémoire maîtrise de Sciences sociales)
- Benoît Kouassi Kouman, Conflit d'identité culturelle né de l'évangélisation : valeurs traditionnelles Abron-Koulango confrontées aux valeurs du christianisme : expérience de la région de Tanda, EHESS, Paris, 1984, 204 p. (mémoire de diplôme)
- (en) James Stuart Olson, « Kulango », in The Peoples of Africa: An Ethnohistorical Dictionary, Greenwood Publishing Group, 1996, p. 311-312 (ISBN 9780313279188)
- M. Prouteaux, « Un enterrement chez le koulango de Bouna», L'Anthropologie, 29, n°3-4, s.l., 1918-1919, pp. 341-346
- G. Savonnet, « La colonisation du pays koulango, (haute Côte d'Ivoire)», Cahiers d'outre-mer, s.l., 1962, 15 (25), pp.25-46.
- J.-L. Boutillier, « Le temps et la gestion du temps chez les koulangos de Nassian», Cahiers ORSTOM, série Sciences Humaines, V, 3, s.l., 1968, pp. 39-52
- Angelo Blanco, Le koulango-abron. Un homme de la terre, ISCR, carte, Abidjan, 1872-1973, 90 p.
Discographie
[modifier | modifier le code]- Côte d'Ivoire : Koulango : musiques traditionnelles (Jos Gansemans, Konin Aka, collecteurs), Fonti Musicali, Bruxelles ; distrib. M10 Musidisc distribution service, 2004, 63 min (CD + brochure)