Kingia australis

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Kingia australis est une plante arborescente de la famille des Dasypogonaceae. Unique représentant du genre Kingia, elle peut cependant être facilement confondue avec certaines espèces du genre Xanthorrhoea. Cette espèce est endémique d'Australie.

Le nom du genre Kingia a été donné en l'honneur de Philip Parker King[1], explorateur des côtes australiennes, et de son père Philip Gidley King, le troisième Gouverneur de Nouvelle-Galles du Sud.

Caractéristiques

Port général

Le kingia a un port arborescent mais n’est pas un arbre au sens strict car il ne possède pas de tronc en lignine. Sa croissance est extrêmement lente, seulement 1,5 cm par an mais il peut atteindre 6 m de haut. La plante ne se ramifie pas sauf si l’apex a été endommagé[2],[3].

Appareil végétatif

Le tronc est une tige recouverte de bases de feuilles persistantes se terminant à l’apex par une centaine de longues et fines feuilles qui servent-à la photosynthèse, ainsi que des racines adventives rejoignant le sol en passant dans les feuilles caulinaires de la tige la renforçant par la même occasion. Les racines aériennes poussent de 15 cm par an, pour une plante de 6 m il faut 35 ans pour que ces racines atteignent le sol[4]. Un même individu peut avoir 3000 racines adventives[4]. Ses racines massives permettent de soutenir l’individu et compensent un développement secondaire[5],[3],[2].

Appareil reproducteur

Lors de la floraison, de nombreuses inflorescences globulaires sont formées au sommet de la plante[3],[5].

Les fleurs hermaphrodites actinomorphes sont petites, portent 6 tépales pétaloïdes blancs répartis sur 2 verticilles produisant du nectar afin de se faire polliniser par des insectes et des oiseaux. Les étamines sont accrochées au périanthe et présentent le même style de distribution que les tépales, les 3 carpelles sont fusionnés. Les ovaires sont multiples et infère[3],[5]. Le fruit est une capsule indéhiscente[5].

Inflorescence du Kingia

Taxonomie et classification(s)

Cette espèce diploïde (2n=28) a été collecté pour la première fois à King George Sound par Robert Brown[1]. Il l’a décrit originellement comme très proche des Xanthorrhoea mais ayant des inflorescences très différentes.

Synonymes

Kingia argentea Endl.

Écologie

Régions d'origine

Cette espèce est endémique de la moitié sud de l'Australie-Occidentale.

Habitat

Il pousse dans des habitats ouverts, avec un sol sablonneux ou terreux sableux/argileux, avec un pH neutre voir légèrement acide ou basique[6],[7]. La communauté végétale « bois de Corymbia calophylla et Kingia australis » peut être trouvée sur une variété de sols, mais avec toujours une couche d’argile imperméable, qui empêche le drainage et cause souvent des inondations[8].

Cycle de vie

Il s’agit d’une plante pérenne qui fleurit de septembre à novembre dans l’hémisphère sud[6],[7].

Interactions avec d'autres organismes

La fleur est pollinisée par de nombreux animaux, des oiseaux (Meliphagidae) et des insectes tels que des mouches, des fourmis (Iridomyrmex) et des abeilles, natives ou introduites (Apis mellifera)[3]. Les mycètes Bullanockia australis et Teichospora kingiae ont été découverts sur Kingia australis[9].

Impact de l'homme sur les populations sauvages

Le Kingia est facilement inflammable, ce qui le rend sensible aux incendies fréquents en Australie.

D’autres facteurs sont à prendre en compte comme le défrichage et l’invasion de mauvaises herbes, qui ont mené la communauté de Corymbia calophylla et Kingia australis du « Swan Coastal Plain » à diminuer de 97% ne laissant plus que 83 ha[8].

Liens externes

Genre Kingia

  • Référence FloraBase (Australie-Occidentale) [archive] : classification Kingia [archive] (+ photos [archive] + distribution [archive] + description [archive]) (en) (consulté le )
  • Référence Catalogue of Life : Kingia [archive] (en) (consulté le )
  • Référence NCBI : Kingia [archive] (en) (consulté le )
  • Référence uBio : Kingia Theobald 1910 [archive] (en) (consulté le )

Espèce Kingia australis

  • Référence Catalogue of Life : Kingia australis R.Br. [archive] (en) (consulté le )
  • Référence NCBI : Kingia australis [archive] (en) (consulté le )
  • Référence uBio : Kingia australis [archive] (en) (consulté le )

Références

  1. a et b (en) Robert Brown, « Character and Description of Kingia; a new Genus of Plants found on the South-west coast of New Holland. With Observations on the Structure of its Unimpregnated Ovulum, and on the Female Flower of Cycadeæ and Coniferæ », dans The Miscellaneous Botanical Works of Robert Brown, Cambridge University Press (ISBN 9781107775473, lire en ligne), p. 433–462
  2. a et b Philip K. Groom et Byron B. Lamont, Plant Life of Southwestern Australia. Adaptations for Survival, De Gruyter Open, , 150 p. (ISBN 978-3-11-037019-5, lire en ligne)
  3. a b c d et e (en) Klaus Kubitzki, Flowering Plants · Monocotyledons, Springer, (ISBN 978-3-642-08378-5, DOI 10.1007/978-3-662-03531-3, lire en ligne)
  4. a et b B Lamont, « Morphometrics of the aerial roots of Kingia australis (Liliales) », Australian Journal of Botany, vol. 29, no 1,‎ , p. 81 (ISSN 0067-1924, DOI 10.1071/bt9810081, lire en ligne, consulté le )
  5. a b c et d Neil Snow, « The Flowering Plants Handbook, A Practical Guide to Families and Genera of the World. (eBook edition) », Systematic Botany, vol. 40, no 1,‎ , p. 366–366 (ISSN 0363-6445 et 1548-2324, DOI 10.1600/036364415x686648, lire en ligne, consulté le )
  6. a et b (en-US) « Kingia australis Kingia | Gardening With Angus », sur www.gardeningwithangus.com.au (consulté le )
  7. a et b GardensOnline Pty. Ltd., « GardensOnline: Kingia australis », sur www.gardensonline.com.au (consulté le )
  8. a et b (en) « Department of the Environment and Energy », sur Department of the Environment and Energy (consulté le )
  9. M. Silva, R.W. Barreto, O.L. Pereira et N.M. Freitas, « Exploring fungal mega-diversity: Pseudocercospora from Brazil », Persoonia - Molecular Phylogeny and Evolution of Fungi, vol. 37, no 1,‎ , p. 142–172 (ISSN 0031-5850, DOI 10.3767/003158516x691078, lire en ligne, consulté le )