Jourdain de l'Isle

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jourdain de l'Isle
Biographie
Décès
Père
Jourdain V de l'Isle Jourdain (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Bernard Jourdain IV de l'Isle Jourdain (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jourdain de l'Isle, dit le Jeune, fut un seigneur gascon, neveu par alliance du pape Jean XXII[1], fondateur en 1284 de la bastide de Vianne avec le roi d'Angleterre Édouard Ier, et qui finit pendu au gibet de Montfaucon le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Fondation de Vianne[modifier | modifier le code]

Il est fils d'Indié, sœur de Vianne de Gontaut-Biron, et de Jourdain V seigneur de l'Isle, frère de Bernard Jourdain IV seigneur de l'Isle[2]. Il est seigneur de Cazaubon et de Cornillon. Il hérite de sa tante la totalité de ses biens dont le château de Mongaillard et ses dépendances. En l'honneur de celle-ci, il fonde une bastide au nom de Vianne, et signe avec le représentant du roi d'Angleterre en Aquitaine Édouard Ier, le sénéchal Jean Ier de Grailly, l'acte de paréage en 1284. Il garde sur la bastide les droits de basse justice. Il construit sur la Baïse un moulin fortifié dont il reste la partie la plus enfoncée dans l'eau. Violent, il se querelle avec les moines et dévaste le prieuré, lequel était sous la sauvegarde du Roi de France[3]. Il s'est marié le à Agen avec Catherine de Grailly, dame de Gurson et du Fleix, de Landerron et de Sainte-Bazeille, fille de Pierre de Grailly, vicomte de Benauges, et de Talèze de Bouville, demi-sœur de Pierre II de Grailly.

Vie dissolue[modifier | modifier le code]

Par la suite, il fait le siège d’Estussan[4] pour le compte des Anglais. Il vole du bois dans la forêt de Bouconne et est poursuivi par la justice du roi à Toulouse, en 1301[5], puis en 1313[6]. Plus tard, il sera accusé de meurtre et de viol. Il empale de sa main deux sergents du roi, ce pour quoi, en dépit de la protection de son oncle le pape Jean XXII, il finira pendu, revêtu d'une robe blanche aux armes du pape, le , après avoir été traîné à la queue d'un cheval au gibet de Montfaucon[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jules de Gaulle, Nouvelle histoire de Paris et de ses environs, Pourrat, 1839, p. 299 google books
  2. Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, des grands dignitaires de la couronne et des principales familles nobles du royaume, Volume 2, page 7, Arthus Bertrand libraire, Paris, 1822 (lire en ligne)
  3. Bottacin, L. (abbé), La bastide de Vianne, son origine. Son histoire. Nérac, Owen, 1979.
  4. « Estussan hameau voisin de lavardac », sur pagesperso-orange.fr (consulté le ).
  5. http://www.archives.mairie-toulouse.fr/fonds/inventaire/articles/AA34/faa34_026.htm
  6. http://www.archives.mairie-toulouse.fr/fonds/inventaire/articles/AA34/faa34_061.htm
  7. Jean Favier, Les papes d'Avignon, Fayard 2008, p.121.

Voir aussi[modifier | modifier le code]