Jean de Bonmarché

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Jean de Bonmarché
Description de cette image, également commentée ci-après
Cathédrale de Cambrai
Naissance
Décès dernier quart du XVIe siècle
Nationalité Drapeau des Pays-Bas des Habsbourg Pays-Bas des Habsbourg
Pays de résidence Drapeau des Pays-Bas des Habsbourg Pays-Bas des Habsbourg
Activité principale

Jean de Bonmarché ou Jean Bonmarché, compositeur franco-flamand né à Douai[1] en 1520. Il fut maître de chapelle de la Capilla Flamenca[2] de début 1565 à 1570.

Éléments biographiques

Jean de Bonmarché est réputé être né à Douai mais les villes de Valenciennes et de Ypres sont également citées comme lieu probable de sa naissance[3].

On sait peu de chose de sa jeunesse, son parcours invite cependant à penser qu'il dut être inscrit de bonne heure au séminaire ou à l'université. On le retrouve ensuite maître des enfants de chœur à la collégiale de Courtrai. La majeure partie de son œuvre musicale (sinon la totalité) fut composée entre 1545 et 1560. Date à laquelle il obtient la direction du jubé de la cathédrale de Cambrai[4]. Fin 1564, tandis qu'il est toujours chanoine et maître de chœur de l'église de Cambrai, il se voit convoqué par la duchesse de Parme, Marguerite d'Autriche qui souhaite étudier avec lui la possibilité qu'il reprenne la charge de maître de chapelle de la Capilla Flamenca (Chapelle flamande) de Philippe II à Madrid. Dans un courrier adressé au roi, daté du , elle expliquait les raisons pour lesquelles Charles Chastelain, tout d'abord pressenti, était contraint de renoncer à la charge et mentionnait déjà, Jean de Bonmarché comme « habile musicien ». Elle en fait la description suivante : « c'est un des hommes les plus habiles en fait de musique qu'il y ait dans les Pays-Bas. Suivant ce qu'on lui a dit, il est grand compositeur mais il n'a pas de voix. Il est petit et de peu d'apparence parce qu'il n'a pas de barbe bien qu'il soit âgé de plus de quarante ans »[5]. Dans une seconde lettre datée du , la duchesse de Parme annonce au souverain que Bonmarché accepte les honorables fonctions qui lui étaient offertes.

Philippe II ayant obtenu, en 1560, un indult de Pie IV lui offrant la possibilité de nommer à une dignité toutefois inférieure à la plus élevée ou à une prébende de chacune des églises que comptaient les Pays-Bas, appointa Jean de Bonmarché en lui confiant le doyenné de la Cathédrale de Lille. Les exécuteurs apostoliques durent néanmoins intervenir à la suite du refus opposé par le chapitre de Lille. Ils mirent Jean de Bonmarché en possession des émoluments liés à cette charge[6].

Dans un courrier que Philippe II adresse au duc d'Albe, Ferdinand Alvare de Tolède en date du , le Roi explique que son maître de chapelle estime que la chapelle manque de voix de dessus et le charge de faire en sorte que huit nouveaux chantres soient recrutés dans les Pays-Bas. En 1570, Jean de Bonmarché renoncera, pour une raison qui ne nous est pas connue, à sa charge de maître de chapelle. Il se retira à Valenciennes où il eut pour élève Pierre Maillart qui disait de son maître qu'il était homme de grand savoir. Jean de Bonmarché rédigea à cette époque un traité de musique qui ne fut jamais publié. Il le confia à son élève.

Jean de Bonmarché est probablement décédé à Valenciennes dans le dernier quart du XVIe siècle.

Son œuvre

Plusieurs messes et motets sont conservés à l'Escurial. Il nous a aussi laissé un motet de huit voix sur les paroles Constitutes los principes. Ce morceau se trouve dans la collection publiée par Clément Stephan, d’Eger, sous ce titre : Cantiones triginta selectissimæ, quinque, sex, septem, octo, duodecim et plurimum vocum, sub quatuor tantum, artificiose, musicis numeris à prœstantissimis hujus artis artificibus ornatæ. Norimbergæ, in officina Ulrici Neuberi, 1568, in-4°. C’est le no 12 du recueil[7].

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Notes et références

  1. Charles Louis Carton, Jacques Olivier Marie De Mersseman, Joseph Octave Delepierre,Ferdinand van de Putte, Biographie des hommes remarquables de la Flandre occidentale, Volumes 3 à 4, Vandecasteele-Werbrouck, 1847
  2. F.J. Fétis, Biographie universelle des Musiciens et Bibliographie générale de la Musique, Libr. de Firmin Didotfréres, fils et Cie, 1860
  3. Auguste Thys, Les sociétés chorales en Belgique, De Busscher, 1861
  4. Edmond Vander Straeten, Les musiciens néerlandais en Espagne du douzième au dix-huitième siècle: études et documents (gravures, musique et table), Van Trigt, 1888
  5. Louis-Prosper Gachard, Correspondance de Philippe II sur les affaires des Pays-Bas, Partie 1, Volume 1, Librairie Ancienne et Moderne, 1848
  6. Zegerus Bernardus van Espen, Opera omnia canonica Integra & Completa qua hactenus in lucem prodierunt; in sex partu distributa, Typ. Balleoniana, 1769
  7. Wikisource