Jean De Bremaeker

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Jean De Bremaeker
Jean de Bremaeker (à gauche) en compagnie de l'écrivain Jean Groffier, 1933 (photo Léon van Dievoet).
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Jean De Bremaeker, né à Bruxelles le et décédé à Rio de Janeiro le , est un écrivain, musicien, compositeur, théoricien de la musique, peintre et aquarelliste brésilien d'origine belge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean François Eugène De Bremaeker est né à Bruxelles [1] le 19 mai 1908, au domicile de ses parents du n° 24 de la rue Ernest Allard. Son père, François De Bremaeker, délégué d'agent de change mais auparavant professeur de musique[2], était né à Saint-Gilles, et sa mère Nathalie Ryckaert, était de Schaerbeek. Ceux-ci s'étaient mariés à Uccle[3] en 1906.

Dès l'âge de trois ans il s'exerce au piano[4] et continuera l'étude de cet instrument tout en continuant ses humanités à l'Athénée royal d'Ixelles.

C'est à dix-sept ans qu'il commence à composer, de cette époque datent Frisson, Mélancolie et, parmi d'autres pièces, Rencontre.

Il a, par la suite, composé beaucoup en 1934, 1935, 1936 pour le piano, ainsi qu'un Concert pour quatuor à cordes, orgue et piano[5]. Le compositeur donnait habituellement comme titre à ses œuvres la période durant laquelle elles avaient été composées.

Jean De Bremaeker a développé ses propres conceptions musicales qu'il a exposées dans son ouvrage théorique La Musique et dont Paul Gilson, dans son article du dans La Revue musicale belge, a fait un exposé. Il expose encore ses idées dans la plaquette Mon Plan.

À côté de cette œuvre musicale dont la nouveauté désarçonnait certains[6] et le faisait parfois considérer comme futuriste[7], voire, selon Paul Gilson impressionniste[8].

Jean De Bremaeker pratiquait également l'aquarelle et la peinture, à côté de paysages, il s'affirmait également comme portraitiste doué sachant rendre le caractère de ses modèles.

Il collaborait également à la revue littéraire Tribune, fondée par son ami Jean Groffier qui lui consacra en 1936 un article[9] : « Il y a cinq ans d'ici, Jean de Bremaeker expérimentait divers engins et méthodes de navigation dans les bassins d'Ostende. C'est en cette ville et à cette époque que je fis sa connaissance. Ses allures étranges m'avaient intéressé, je m'étais présenté à lui et le lendemain soir, à 21 heures, au bout de l'estacade, nos pensées, nos connaissances établirent des points de contact. Nous parlâmes longtemps au son de la mer alors que, derrière nous, la bêtise humaine, sous ses aspects les plus divers, se promenait le long de la digue ».

Jean De Bremaeker fut également rédacteur en chef de La Revue musicale belge[10]. Vers 1938, il a émigré au Brésil, pays dont il a acquis la nationalité.

Publications[modifier | modifier le code]

  • 1935 : La Musique, trois volumes, Bruxelles, Les Éditions Modernes, G. Vriamont, trois volumes, 1935.
  • 1935 (?) Mon Plan, plaquette.
  • 1935 : Lettre ouverte à S.M. le Roi, à MM. les Ministres, à MM. les Bourgmestres, Bruxelles, Les Éditions Modernes, G. Vriamont, 1935.
  • 1935 : "Notes complémentaires de Jean de Bremaeker", in: Tribune, n° 26, Bruxelles, octobre - , p. 9.
  • 1936 : "De la pensée présente à la critique d'art", dans : Tribune, n° 29, Bruxelles, mars-, pp. 4-5.
  • 1936 : Jean Groffier, dans : Tribune, n° 30, Bruxelles, mai-, pp. 1-2.
  • 1936 : Accordage suivant l'accord parfait 'tons entier' ", Bruxelles, Les Éditions Modernes, G. Vriamont, 1936.
  • 1936 : L'art doit vivre, Bruxelles, Les Éditions Modernes, G. Vriamont, 1936.
  • 1936 : Lois mathématiques des trois accords parfaits et des accords en général, Bruxelles, Les Éditions Modernes, G. Vriamont, 1936.
  • 1937 : "Pierre Vandendries 1936", dans : Tribune, n° 33, Bruxelles, numéro d'Hiver (1-1-1937), 1937, pp. 2-4.
  • 1937 : Thèses présentées par Jean de Bremaeker au concours d'inventions de la Foire Universelle et Internationale de Paris (1937) et pour lesquelles il a obtenu une médaille d'argent avec prix : Lois des accords parfaits majeur et mineur tempérés.
  • 1941 : Égométrie, mécanique de la pensée, mécanique de l'idée établies analogiquement avec la géométrie, la physique, la chimie, Montréal, Typo-Press, 1941.
  • 1963 : Literatura e musica, Rio de Janeiro, 1963.
  • 1964 : O futuro da musica, Rio de Janeiro, 1964.
  • 1965 : Centro de estudo da musica livre, Rio de Janeiro, 1965.

Compositions musicales[modifier | modifier le code]

  • 1935 : Concert pour Quatuor à cordes, Orgue et Piano, Bruxelles, Les Éditions Modernes, G. Vriamont, 1935.
  • , Bruxelles, Les Éditions Modernes, G. Vriamont, 1934.
  • Début , Bruxelles, Les Éditions Modernes, G. Vriamont, 1934.
  • Mi , Bruxelles, Les Éditions Modernes, G. Vriamont, 1934.
  • Fin , Bruxelles, Les Éditions Modernes, G. Vriamont, 1935.
  • Début , Bruxelles, Les Éditions Modernes, G. Vriamont, 1935.
  • , Bruxelles, Les Éditions Modernes, G. Vriamont, 1935.
  • Début , Bruxelles, Les Éditions Modernes, G. Vriamont, 1935.
  • Mi , Bruxelles, Les Éditions Modernes, G. Vriamont, 1935.
  • Mi , Bruxelles, Les Éditions Modernes, G. Vriamont, 1936.
  • 1973 : Op. 39 para piano dedicado a James Anderson e a Inside SAS.
  • 1973 : Op. 42 para piano dedicado a Dra. Iracema Castra e Silva.
  • 1974 : Opus 45 para piano composiçâo e interpretaçâo livres, dedicando ao Professor Martiniano Barbosa Moreira, Rio de Janeiro, .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ Bruxelles, acte de naissance n° 1373 du 21 mai 1908. L'enfant est né le 19 mai à 7 heures du matin. Le père, François Arthur Albert De Bremaeker, né à Saint-Gilles, est âgé de 28 ans. La mère, Nathalie Victorine Hélène Ryckaert est née à Schaerbeek. Les témoins de l'acte de naissance étaient Ernest Stoffyn, 36 ans, et Maurice Dejode (?), 21 ans, employés, domiciliés à Bruxelles.
  2. ↑ Il est qualifié de professeur de musique, résidant au n° 22 de la rue Steens à Saint-Gilles dans l'acte de son premier mariage à Saint-Gilles le 16 avril 1904 - acte n° 159 - avec la toute jeune Marie Joséphine Augustine Cornet, qui était née le 24 février 1887 à Mouscron et qui résidait à Saint-Gilles, rue Courbe 67. Le mariage ne dura que quelques mois puisque leur divorce fut transcrit à Saint-Gilles le 9 décembre 1905.
  3. ↑ Uccle, acte de mariage n° 18 du 17 février 1906. Contrat de mariage passé pardevant le notaire t' Serstevens à Saint Gilles le 16 février 1906. François Arthur Albert De Bremaeker, né le 15 août 1879 à Saint-Gilles, résidant à Saint-Gilles, délégué d'agent de change, divorcé de Marie Joséphine Augustine Cornet, est le fils de Jean François Hippolyte De Bremaeker, résidant à Schaerbeek, caissier de la Liste civile, et de feue Jeanne Françoise Sleewaeghen. Nathalie Victorine Hélène Ryckaert, née le 30 septembre 1877 à Schaerbeek, résidant à Uccle, sans profession, est la fille de François Auguste Ryckaert, résidant à Bruxelles, chef principal aux postes et télégraphes, et de Philomène Colette Vanthemsche, résidant à Bruxelles, sans profession. Les témoins étaient Emile Renders, 33 ans, résidant à Bruges, agent de change, Jean Vanderauwera, 37 ans, résidant à Bruxelles, agent de change, Edouard Grauwet [1], beau-frère de la mariée, 34 ans, résidant à Ixelles, photographe, Eugène Ryckaert, frère de la mariée, 33 ans, résidant à Bruxelles, agent de change.
  4. ↑ Martial Dury, "Jean De Bremaeker", dans : La Revue Musicale Belge, n° 3, 5 février 1937, pp. 1 : "Très jeune, à 3 ans, il révèle déjà des dons musicaux en cherchant au clavier ce que pourrait bien exprimer son âme enfantine".
  5. ↑ Belgica (revue), 1945, volume 5, p. 102 : « Jean de Bremaeker est l'auteur d'un Concerto pour quatuor à cordes, orgue et piano, ainsi que de plusieurs pièces pour piano qui ont été interprétées en Belgique ».
  6. ↑ "L'aspect insolite des œuvres musicales de J. de Bremaeker engage le maître Paul Gilson à demander au compositeur de fournir les explications nécessaires à l'intelligence de ces textes qui échappent à la critique positive" : Jean Groffier, "Jean de Bremaeker. Compositeur", dans : Tribune, janvier-février 1936, p. 1.
  7. ↑ De Standaard, Bruxelles, 3 décembre 1935, ou selon le critique, il utilise le procédé Marinetti ou futuriste
  8. ↑ Auditeurs. Bulletin hebdomadaire officiel de l'Union Belge des Auditeurs de la Radiodiffusion, n° 33, 18 août 1935, p. 3 : "A radio conférence. Le Maître (Paul Gilson) déclare..(....). Cet art relève de l'impressionnisme".
  9. ↑ Tribune, n° 26, janvier-février 1936
  10. ↑ Serge Goyens de Heusch, Léon van Dievoet, architecte. La Maison Lismonde et autres paysages, Linkebeek, 2023, pp. 9-10 : «Toujours aussi éclectique dans le domaine des arts, Léon van Dievoet s'impliqua également dans la musique. Violoniste et auteur de quelques composition pour cet instrument, il fréquenta le compositeur-peintre-écrivain Jean De Bremaeker, le rédacteur en chef de la Revue musicale belge. Puis, fin des années 30, il fit partie en tant que violoniste du Groupe instrumental Hrdina sous la direction du viloncelliste et compositeur Willy Dortu. Plus tard, en 1953, celui-ci constituera l'orchestre de chambre Willy Dortu dont van Dievoet assurera le secrétariat. Nul doute que le mélomane Lismonde suivit tout cela auprès de son ami».

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • 1935 : Jean Groffier, Anthologie, oct.-nov. 1935.
  • 1935: Jacques Stehman, Pro Musica, .
  • 1935 : Auditeurs. Bulletin hebdomadaire officiel de l'Union Belge des Auditeurs de la Radiodiffusion, n° 33, , p. 3.
  • 1935 : Paul Mélotte, dans : Le Drapeau Bleu, Liège, .
  • 1935 : De Standaard, Bruxelles, .
  • 1936 : Jean Groffier, "Jean de Bremaeker. Compositeur", dans : Tribune, janvier-, pp. 1-2.
  • 1936 : A. Bosmans, "Lettre d'Anvers. Jean de Bremaeker", dans : Tribune, janvier-, p. 2.
  • 1937 : Martial Dury, "Jean De Bremaeker", dans : La Revue Musicale Belge, n° 3, , pp. 1-2.
  • 1937 : Sir A. Hurren, "M. de Bremaeker's Scale", dans : Pianomaker and Music Seller, 1937.

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