Isice Ier (évêque de Vienne)
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Isice ou Hésychius (Isicius), mort vers 490, probablement à Vienne, est évêque métropolitain de Vienne de la fin du Ve siècle. Il est considéré comme saint par l'Église catholique (célébré le ).
Biographie
Origines
Isice ou Hésychius (en latin Isicius, Hesychius, Ysicii, parfois sous les formes Isique[1], Ysile[2]) est mentionné dans le catalogue de l'évêque Adon de Vienne (799‑875)[3],[4],[5],[6]. Il a épousé Audentia, avec qui il a deux fils Avit, son successeur sur le siège de Vienne, et Apollinaire, qui devient évêque de Valence[1],[7]. Il semble apparenté à Sidoine Apollinaire[7], préfet de Rome puis évêque de Clermont.
Épiscopat
La tradition, reprise en partie par l'historien Ulysse Chevalier dans sa Notice chronologico-historique sur les archevêques de Vienne (1879), le donne sénateur, avant qu'il gouverne l'Église de Vienne[1],[3]. L'archiviste suisse Catherine Santschi indique, dans la notice consacrée à Avit dans le Dictionnaire historique de la Suisse, qu'il est issu « famille de la noblesse sénatoriale »[7]. L'archiviste suisse Catherine Santschi précise qu'il serait également un proche parent de l'empereur Avitus[7].
Adon le mentionne, dans sa Chronique (VI), dans une dédicace « À cette époque, Isicius, sixième évêque depuis le bienheureux Paschasius, dirigeait l’Église de Vienne […] il brilla jusqu'aux temps de l’empereur Zénon »[5],[6]. Il ajoute dans cette mention que « c’est à cette époque que le susdit et glorieux prêtre Sévère vint de l'Inde à Vienne »[5],[6]. Sévère (Sever) († ap. 450) est à l'origine de plusieurs édifices religieux[8]. Chevalier le présente également comme contemporain d'Isice dans sa notice[3]. Cependant, à propos de cette dédicace, Gérard Lucas (2018), spécialiste de la langue et littérature grecques, précise « la mention de l'évêque Isicius […] ne peut convenir, l'épiscopat de ce dernier étant bien postérieur à la dédicace de l’église qui dut avoir lieu en 448 […] »[6].
Historiquement, son épiscopat peut être placé entre 475 et 490, selon Gérard Lucas[6].
Isice semble mourir vers 490[3]. Son fils, Avit, lui succède sur le siège de Vienne[7].
Culte
Saint Isice figurait au Martyrologium Hieronymianum à la date du [3],[4]. Le site nominis.cef.fr donne pour Saint Ysile, le [2]. Il est désormais célébré, dans le diocèse de Grenoble-Vienne, le avec saint Martin et tous les saints évêques de Vienne[8].
Notes et références
- Claude Charvet, Histoire de la sainte église de Vienne, 1761, Chez C. Cizeron (lire en ligne), p. 807, table des matières
- « Saint Ysile », sur nominis.cef.fr.
- Ulysse Chevalier, Notice chronologico-historique sur les archevêques de Vienne : d'après des documents paléographiques inédits, Vienne, , 18 p. (lire en ligne), p. 7
- Louis Duchesne, Fastes épiscopaux de l'ancienne Gaule. Provinces du Sud-Est (tome premier), vol. 3, Paris, Thorin et fils, , 356 p. (lire en ligne), p. 146.
- Louis Duchesne, Fastes épiscopaux de l'ancienne Gaule. Provinces du Sud-Est (tome premier), vol. 3, Paris, Thorin et fils, , 356 p. (lire en ligne), p. 186.
- Gérard Lucas, Vienne dans les textes grecs et latins : Chroniques littéraires sur l'histoire de la cité, des Allobroges à la fin du Ve siècle de notre ère, MOM Éditions, coll. « Travaux de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée », , 345 p. (ISBN 978-2-35668-185-0, lire en ligne), pages 247-270 : « Adon de Vienne, Chronique », notamment le « Tableau récapitulatif de la liste des évêques de Vienne jusqu'à Avit ».
- Catherine Santschi, « Avit (saint) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- « Histoire — Section « Les grandes figures du diocèse de Grenoble et Vienne » », sur le site du Diocèse de Grenoble-Vienne - www.diocese-grenoble-vienne.fr (consulté en ).
Annexes
Bibliographie
- (la) Jean-Barthélemy Hauréau, Gallia christiana, vol. XVI, Paris, 1865, coll. 19 (présentation en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- « Saint Ysile », sur nominis.cef.fr.